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J'avais payé pour lui le bouquet apres l'avoir à lui, ramasser du sol.

Il avait ete d'autant plus difficile pour moi de faire le premier pas, pour pouvoir de nouveau toucher sa silhouette, ses épaules, ses bras, ses mains... Il paraissait tellement plus mature mais semblait avoir gardé ce côté enfantin dans son visage, aux formes toujours aussi harmonieuse et ronde ; malgré le teint assez fade qui assombrissait son visage.

Je me demande si c'est à cause de moi qu'il est comme ça, qu'il détient cette mine.
Si cela soit de ma faute qu'il soit aussi éteint.

Je n'en revenais toujours pas.
Habitait il à séoul ?
Pour qui est ce bouquet que je porte en ce moment même, jusqu'à son 4x4 ?
J'ai trop de chose à lui demander, trop de baiser à lui soumettre... Il m'ai si bon de sentir son odeur. Il est si compliqué de décrire exactement ce qu'il s'est produit, lorsque j'ai croisé son regard dans la boutique. Au delà d'être surpris, j'avais sentis une sorte de vague rétro-chimique, une vague alchimique qui m'avait fait douter sur le fait que je n'étais pas déjà mort et enterré depuis un certain moment. Mes yeux avaient dégringolés le long des siens avant qu'ils ne finissent par reconnaître un a un ses traits, tous aux caractères uniques.

La couleur noir lui va bien.
Il fait si mature.

Lorsque je l'ai vu s'écroulé devant moi tout a l'heure, je n'ai pas réellement compris ce qu'il se produisait. Peut être parce que j'étais aussi a des milliers de kilomètres d'ici, bloqué quelque part dans un coin de ma tete entrain de m'hurler de bouger entre deux jurons.
J'avais rapidement fait le tour du comptoir et m'étais abaissé à son niveau, quand étonnamment il me sourit en serrant ma main par dessus son épaule, se redressant en même temps que je lui donnais de l'aide. Ma patronne était arrivée à ce moment, le visage figé lui aussi dans un expression proche de la peur, quand les clients s'écartèrent de nous ; nous laissons respirer.

C'est à ce moment que j'avais jeter sur la surface en métal froid les billets et avais pris les fleurs comme je pouvais dans mes bras, supportant mon bouquet et le sien, épaulant sa carrure souriante de perles brillantes, dégoulinant jusqu'à son menton, se lançant dans le vide sans prendre la moindre précaution.
Et puis, nous sommes arrivés à ce moment , ce moment précis.



Le vent soulève nos cheveux, il sèche ses larmes par la même occasion pendant que droit devant moi, j'admire les centimètres qu'il a prit en onze ans.
Onze ans...
Ses yeux toujours aussi intense n'arrêtent pas de faire des allez-retours entre les quatre coins de mon visage, faisant redresser les commissures de ses lèvres, m'informant qu'il était tout simplement heureux.
Je le sais, il n'a pas changé, je le connais parfaitement.
Il détient dans une mains ses clefs de voitures, le trottoir semble immensément large et pourtant nous sommes si proche l'un de l'autre. Sa silhouette athlétique s'est embellit. Derrières les pétales aux odeurs toutes diverses, j'inspire et expire comme si j'étais sur le point de banaliser ma respiration afin de me concentrer sur lui, uniquement lui ; une douleur lançant par surprise mon cœur, me forçant à grimacer en découvrant à son annulaire gauche une alliance.

Il s'est donc marié ?
Le bouquet que je tiens est pour elle ? Ou pour lui, sûrement...
Je ne sais pas, je n'ai pas envie de le demander.
Cela ne me regarde pas.

C'est comme si le temps venait à briser de lui même les aiguilles de son cadrant drastique, orné de dorures, dorures apparentant à la Destinée.
Je me demande encore combien de minute l'on va rester à se regarder dans le blanc des yeux, en se détaillant encore comme on le fait. Il essuie d'ailleurs toujours son visage avec les manches de son pull en cachemire noir, dévoilant que tres légèrement ses clavicules sous la souplesse du tissus.
Il semble tellement heureux et comblé a la minute ou je le pense, que j'en viens à perdre tous mes moyens. J'aurais pu croire qu'il aurait été en colère ou même plongé dans une profonde haine à l'idée de voir mon visage, peut être n'a t il pas vu le temps passer ? Peut être qu'il pense que ces onze années d'enfermement ne se sont toujours pas écoulées ?


ᴋɪɴᴋ ᴍᴇ ᴅᴇᴜx, ygjmOù les histoires vivent. Découvrez maintenant