ᴋɪɴᴋ ᴍᴇ ᴅᴇᴜx, ygjm

16 - part.1

La lune dessinait sur le plancher les grands encadrements de la baie vitrée.
Je n'avais aucune idée de l'heure exactement, tout ce que je voyais était le blanc scintillant qui envahissait progressivement mon visage, en s'élevant dans le ciel. Elle était pleine ; comme moi. Pleine d'envies et de besoins, comme celui de devoir retrouver ce que elle, désire le plus. Sûrement le soleil, en tentant d'éloigner le plus possible les étoiles autour d'elle. C'est un bel oiseau nocturne en y pensant, d'autant plus durant cette nuit. On dirait qu'elle n'a jamais été aussi grosse que ce soir. Très sphérique, presque seule. Il n'y a que très peu de novas en explosion— de novas touchant à leur mort et qui pourtant, nous semble éternels depuis la terre.

Je ne serai dire combien dans le passé je suis resté allongé sur le tapis du salon pour me faire illuminer de la lune, moi et mes pensées. J'avais toujours eu l'impression de pouvoir communiquer avec elle, qu'elle m'écoutait en permanence et ce, peu importe mes soucis ; sans même avoir besoin de parler.

Je me fais de belles illusions, peut être. Ou peut être pas ?

L'unique chose que j'ai toujours souhaité à la lune etait de te retrouver, de savoir comment tu etait, comment tu allais, comment tu te portais...
En lui demandant toujours où tu étais.
Comme si elle avait toujours été capable de me chantonner la réponse que voulait. Pendant pendant 11 ans je l'ai entendu me chuchoter des mots réconfortant. Elle me faisait presque voir nos mains se caresser, nos doigts se frôler : entrain de redevenir timide lorsque j'en ressentais le besoins. Elle projetais l'image dont j'avais le plus envie et insérer dans ma mémoire des souvenirs fictifs, que j'aurai vraiment voulu partager avec toi.

La lune et moi entretenons cette relation depuis son départ. A 28 ans, je trouve ça un peu bête de croire qu'un bout de pierre au milieu du ciel et de l'espace arrive à me faire comprendre l'acharnement de la vie sur ma misérable destinée. Maintenant que j'ai ce que je veux, je ne peux pas le vivre pleinement. Je n'ai jamais arrêté de penser à ces moments idéalistes où je le verrai de nouveau et où mon cœur battrait comme si onze ans ne s'étaient jamais écoulés. A la manière dont mes jambes trembleraient, comment ma respiration s'écroulerait.
Des centaines de scénarios avaient donc éclos dans ma tete durant tout ce temps, mais maintenant que j'ai la possibilité de l'avoir pour moi ; quelque chose à fait que cela a changé.
Je n'ai peu etre pas envie de mourir en ayant encore fait du mal à ceux que j'aimais le plus. Ce qui m'obsède plus que tout sont les ensuite : qu'adviendra t il si la police le délaisse de l'encadrement et des limites qu'on lui a imposé ? C'est comme si la Qu'adviendra t il de nous, de moi, de lui, de Joohyuk si jamais ils se rendent compte de la supercherie ? Je n'ai pas envie de devoir vivre à nouveau dans les mêmes conditions. J'ai deja déménagé plus de fois que je le voulais dans ma vie pour justement m'éloigner de tout ce qui me nuisais d'une certaine manière. Je n'ai pas envie d'être derrière les barreaux, et quand bien même il y serait avec moi, je n'ai pas envie qu'il vive de nouveau cette experience.
C'est comme si la situation que l'on vivait actuellement etait celle du lycée, a quelques complications près. C'est peut être pour ça que je n'arrive pas à me faire une envie définie de ce que je veux. Ses agissements parfois me semblent étranges, presque dérangés, maintenant. Je ne veux plus qu'il m'appelle comme ça, je ne veux pas d'une relation qui lui permette d'oublier le seul homme dans sa vie, qui a réussit à faire de Min Yoongi un individu rongé par .... Par quoi exactement ?
Il n'est pas qu'une simple amourette et pourtant, j'en crois ressentir les émotions. En même temps, les seules choses que j'ai appris de lui n'ont jamais été direct : dans un premier temps, ygfucker qui etait en réalité lui, s'est confié à moi pour tout un tas de ressentit que Yoongi lui même avait peur de me partager. Et pour tous les autres soucis, son dossier s'en est occupé à sa place aussi.