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Ses doigts juste à la naissance de ma nuque, et son poids sur mon dos tout entier.
Ces soirées douces au clair de lune avec seulement pdeux énormes couvertures pour harmoniser sa chaleur et la mienne. L'herbe était fraîchement mouillée, son souffle devenait humide avec la température froide de dehors, lorsqu'il s'écroulait entre mon col roulé et ma peau qu'il s'amusait à dénuder.

C'était officiellement nos derniers moments avant de devoir de nouveau se séparer. Jimin n'avait jamais été romantique tandis que moi, j'avais toujours ete amoureux des histoires bercées par des lumières tamisées, et des douces mélodies au milieu de la nuit. Nous nous racontons l'un apres l'autre des anecdotes qui nous construirait de beaux souvenirs, afin que nous nous souvenons de la personne que nous étions. Pendant quelques secondes je voyais l'adolescent frétiller à côté de moi lorsqu'il roulait sur le paravant qui nous servait de matelas. Il riait, heureux, en cachant son visage quand je lui remémorais à quel point il avait ete naïf quand j'étais tombé amoureux. Je partageais des blagues, des pitreries apprises par mes anciens camarades de classes, lui faisais découvrir les cicatrices de mes farces juvéniles, tout faisant peser mes jambes sur les siennes. Des moments comme ceux là, je ne pensais ne plus les mériter. Cela risquait d'être dur pendant un temps, devoir oublier la bonheur et devoir oublier tous les sentiments qu'il offre. Devoir me fier à la solitude et faire croire que ce que le centre de psychologie met en place me convient.
Une liberté méritée mais qui aura le goût du regret. 
Je m'y habitue. J'ai seulement hâte de voir le coup final. Celui qui offrira le repos mérité d'une vie de 38 années qui n'ont fait que me questionner sur ma stabilité mental, moral et physique. Trente huit années pendant lesquelles j'ai majoritairement souffert, qui m'ont fait découvrir ce qu'était le bonheur aussi, qui m'ont aussi forcé à ressentir des émotions distinctes de toutes celles que pu du ressentir jusqu'à présent.

C'est agréable de devoir s'emmitoufler avec lui pour admirer le ciel bleu pétrole, avant qu'il ne rentre voir sa femme et son enfant, à qui je vais devoir dire adieu aussi. Je ne cesse d'embrasser sa main dans la mienne, mes yeux dans ses magnifiques orbes onyx et brillantes, mon amour près du sien. Il n'a pas arrêté de sourire depuis que je l'ai rejoins sur ce banc. Il guettait l'eau avec légèreté. On entend d'ailleurs le fleuve s'écouler derrière nous avec la brigade qui éclaire ses profondeurs ; un enfant venait de sûrement s'y jeter quelques minutes plus tôt. Mais ces sirènes ne nous alarmaient pas pour une vie qui ne nous concernait pas. Nous les écoutions en continuant de se serrer dans les bras, projetant nos rêves dans la même direction en unissant nos pensées. Il parle d'une maison au bord de l'eau et de vagues qui peuvent s'y échouer devant. Je le contredis en projetant dans sa vision utopique un appartement en centre d'une ville active et artistique. Nous échangions nos compromis en sachant qu'ils ne prendraient sûrement jamais vie et pour conclure, lions nos lèvres paisiblement.

Le raccompagner au bus est quelque chose de plus dur que ce que je pensais. Sa petite main s'agite depuis la fenêtre contre laquelle il est assit, j'y repond avec un sourire qui cache mes emois. Puis les lumieres du véhicules s'endorment dans la nuit, au bout de la route. Je remonte à toute vitesse dans mon appartement avec sous mon bras les papiers de nos espérances, et une fois la porte de mon studio close — me coupant du restant du monde — , j'etale mon corps sur mon lit hybride. Le plafond me semble si proche et si loin à la fois. C'était comme si ce que je m'apprêtais à faire dans quelques jours m'étais impossible d'accès et en même temps, si réalisable que j'en étais pris de vertige.

J'avais hâte, j'avais peur, j'avais des doutes, j'avais des regrets, j'avais des idées nouvelles, j'avais des frissons en me disant que j'allais pouvoir etre paisible : ne plus me soucier des apparences, puisque Min Yoongi n'existerait plus aux yeux du monde. Plus de pere, plus de mère, plus de frère. J'aurai alors étouffé son visage en noyant ses poumons ; comme ce qu'il m'avait dit.
Ils retrouveraient sûrement aucune trace de ce vieux pedophile, penseront qu'il est mort alors qu'en réalité, il nagera dans les courants de ses plus beaux rêves.

Je serre à ce moment contre ma poitrine ces feuilles jaunes et blanches. Je sais ce qu'elles renferment, j'ai juste peur de devoir exécuter tout cela seul. Me lancer, comme faire le grand saut, et malgré le fait que tout était parti d'un coin sombre de mon esprit ; l'hésitation prônait et dominait le pauvre corps que j'allais devoir abandonner.
C'est étonnamment difficile de vouloir disparaître de la surface de la terre. J'ai toujours attendu le bonheur et je ne pensais pas qu'il renaîtrait de mes propres cendres. Raison supplémentaire qui me pousse à sauter le pas.
C'est le bon mot, sauter.
Si je ne m'élance pas, si je ne garde pas ce côté enfantin qui me promet rêves grandioses et naïveté téméraire, je resterai à jamais ce pauvre homme de trente huit ans qui au passé douloureux qu'il n'arriverait pas lui même à décrire. Je devais m'attendre à tout et à rien en même temps. Voir le temps défiler entre ces quartes murs jusqu'à la date finale, va être effroyablement long. Aussi long qu'attendre ma libération en onze ans. Mais je ne me décourage pas. Je sais qu'il compte sur moi et que j'obéisse à ses ordres comme il a pu le faire au paravant.
C'est donnant donnant dans une relation.
Il y a l'écoute, puis la confiance qui s'accompagne de la persévérance si l'on veut que tout fonctionne.
La vie est une série de pièce : toutes appartenant à un immense puzzle qui s'immortalise à la fin, pour qu'il soit exposé au reste de l'humanité avec en titre " je me souviens de [...] ". Un épitaphe qui est universel. Un humain parmi d'autre et pourtant, qui avait une vie exceptionnelle pour certains. C'est ça en fin de compte vieillir ? Juste etre accroché sur un mur et se souvenir vulgairement de d'une personne sans réellement la connaître ?
Je n'ai personne pour me voir vieillir en réalité, personne mise à part lui. Et mourir en se disant qu'il gardera aux yeux de tous comme moi, cette apparence immortel, moquée par le temps, est sûrement l'une des plus belles occasions que j'ai d'avoir la fin heureuse que je désirais.
C'est un peu comme les saisons qui s'enchaînent les unes après les autres. Il n'y a pas de printemps si il n'y a pas eu d'hiver—d'automne.

Les fleurs ne repoussent pas si les vieux bourgeons ne se détachent pas de la branche.

Et c'était uniquement que maintenant que je pouvais m'en rendre correctement compte. 


mais je devais encore attendre.


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petite chapitre
mais condensé

j'ai du vous perdre non ?
si c'est le cas
je suis heureuse.



ça pu la double update peut être

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ᴋɪɴᴋ ᴍᴇ ᴅᴇᴜx, ygjmOù les histoires vivent. Découvrez maintenant