Je marchai le long de ces murs blancs, lumineux, immaculés, vierge, pur, saint.
L'odeur neutre donnait un vertige infime à ma démarche, mon manque lui, affectait mes pas. Je portai aujourd'hui une chemise : en plein mois d'hiver. Seulement recouvert d'un lainage de mouton à l'allure de cuir marron, un jeans à la coupe droite et moulante qui sculptait le diamètre de mes cuisses. Uniquement mes chaussures étaient boueuses dans ce domaine en plastique. Cela pouvait passer pour une maison de poupée, un hôpital psychiatrique. Dans les grandes lignes : c'était un mélange des deux.J'avais reçu l'année dernière — il y a donc quatre jour de ça — un courrier tamponné du centre psychiatrique-criminel me demandant à cette date précise : le deux janvier deux milles vingt sept. J'obéissais à la loi, me présentais à l'accueil avec un sourire, le visage brûlé par l'impatience.
Le troisième étage, porte numéro douze, je devais y patienter quelques minutes. J'y avais donc passé une heure. La logistique est une chose qui ne s'est pas améliorée en onze ans finalement ; rien ne s'est vraiment améliorer en onze ans. La vie est toujours la même, les rues sont identiques, la mentalité n'a pas tant évoluée que ça, la bêtise humaine est toujours humaine : je suis toujours autant inhumain.
Difficile de se l'avouer, difficile de le jouer, difficile de ne pas faire semblant. J'ai comme des traces qui ne s'effaceront pas de mon corps, qui resteront jusque-là, la fin.
En guise de quoi ? Récompense ? Commémoration ?
En guise de rappel de ma folie.Aussi étroit que cela puisse paraître, aussi loin que je me souvienne, j'ai toujours tout commencé.
L'envie d'avoir mon pere à mes côté, l'envie de l'avoir rien que pour moi. Je quémandais a mon pere une attention qui ne se devais pas. Je repoussais les limites de l'affecte, pour avoir un lien étroit et privilégié. Il n'avait peut être pas à faire ce qu'il faisait ? En attendant, c'est sûrement moi qui l'ai forcé à s'orienter vers ce cote malsain de sa personne.
J'ai conclu cela en me rappelant brièvement de Jimin et de la première fois que je l'avais vu.
Avec les années et le temps qui passe, la maturité et la réflexion qui s'abat sur mes actes : je crois enfaite avoir accroché mon regard dans le sien à cause de ce côté marginal qu'il dégageait. Il était perdu. J'avais besoin d'avoir un mouton, j'avais besoin de pouvoir lui mettre une laisse autour du cou.
Chaque pique de sa part était un délice pour moi.
Je n'ai jamais brûlé ces photos. Je n'ai jamais refusé le dialogue. Je n'ai jamais interdit quoi que ce soit qui pourrait donner matière à établir un contacte. J'ai tout simplement ouvert les portes pour lui faire comprendre qu'il pouvait venir, et qu'il pouvait s'amuser de moi. D'autant plus flagrant avec le message dans le
bouquin. Je ne me suis jamais attardé sur ça, j'avais comme qui dirais voulu éviter la question ? " Joue avec moi comme tu n'as jamais joué, tente comme tu n'as jamais tenté, apprend comme tu n'as jamais appris. Et peut etre que tu trouveras ce qui est le plus vicieux de nous deux " Je ne crois pas avoir fais les choses délicatement. Essayer de me prouver que rien ne venait de moi était la plus grosse erreur de ma vie.
Peut être que Jimin ne se trompe pas dans son diagnostic. Je suis sûrement ce névrosé avec des traumatismes : ce qu'il ne sait pas, c'est qu'un trouble vient fausser tout ça. Colères soudaines, période anxieuse durant l'adolescence qui se prolonge de temps en temps, quelques comportements suicidaires aussi c'est vrai, aucunes amitiés depuis la fin du lycée qui résulte enfaite d'un problème avec les relations tout court, l'ennuie qui guide ma vie et qui me force à ne pas m'harponner à une seule et même chose, comportements sexuels acerbes et sexualité débridée. Un sentiment de vide perpétuelle qui remonte au temps où mon pere avait décidé de ne plus s'occuper de moi, et qu'il préférait de s'occuper de ses patients pendant mon frère trônait les jambes de ma mère.
Min yoongi n'a jamais été blanc comme neige.
Ce qui entraîna son renforcement d'attention et l'enivrance de notre amour.
Jimin, mon pere : c'est la même chose.
Si je ne fais pas les choses bien, si je ne les fais pas comme je le veux, si cela ne va pas dans mon sens, si je n'ai pas des yeux qui m'admirent. J'ai eu beau détester ça, le faire croire et le ressentir à la période où j'étais introverti et socialement anxieux : et pourtant cela ne m'a jamais quitté. Comme cette impression que n'importe qui ou n'importe quoi que j'aime tente de m'abandonner.
Min Yoongi s'est toujours dévalorisé,
Min Yoongi a toujours été extrême sans s'en rendre compte,
Min Yoongi réfléchit en autodestruction pour ce qu'il ne désire pas,
Min Yoongi a toujours ressentit le vide,
Min Yoongi.
Min Yoongi n'a jamais était celui qu'il voulait alors Min Yoongi s'est rabattu sur ce qu'il trouvait. Tout s'est construit au fur et à mesure, rien n'est venu de lui même. Comme des lego que l'on empile. Tout est ensemble, tout s'emboîtent parfaitement. Dire que je suis bipolaire est une erreur. L'impression de vivre sur un petit nuage : tout ce que j'ai toujours souhaité c'est d'avoir quelqu'un qui m'aimerait et qui me suivrait sans roncher. Qui dirait presque amen les yeux fermés. Dire que je suis narcissique est une erreur. Quelqu'un qui me dirait je t'aime uniquement à moi et seulement à moi ; peu importe mes sautes d'humeur, peu importe le moment où je décidé de devenir le dominant ou de passer à dominé. Qui m'apprécierait même si je veux ressembler à n'importe qui d'autre sauf à moi, pour toutes les raisons qui s'en échappe. Même si j'ai la fâcheuse tendance à capter les attitudes de ceux qui m'entourent : a capté fleur énergie et à la mettre dans mon corps pour en gagner un nouveau comportement. C'est pourquoi je ne suis pas narcissique, ni bipolaire, ni totalement névrosé, ni entièrement traumatisé.
J'ai toujours été comme je l'ai ete.
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ᴋɪɴᴋ ᴍᴇ ᴅᴇᴜx, ygjm
Hayran Kurgusuiᴛᴇ 𝘔𝘪𝘯 𝘺𝘰𝘰𝘯𝘨𝘪 𝘴𝘦 𝘳𝘦𝘵𝘳𝘰𝘶𝘷𝘦 𝘦𝘯𝘧𝘪𝘯 𝘭𝘪𝘣é𝘳é 𝘥𝘦 𝘱𝘳𝘪𝘴𝘰𝘯, 𝘢𝘱𝘳𝘦𝘴 𝘴𝘰𝘯 𝘦𝘯𝘧𝘦𝘳𝘮𝘦𝘮𝘦𝘯𝘵 𝘥𝘦 11 𝘢𝘯𝘯𝘦𝘦𝘴 𝘱𝘰𝘶𝘳 𝘢𝘷𝘰𝘪𝘳 𝘦𝘯𝘵𝘳𝘦𝘵𝘦𝘯𝘶 𝘶𝘯𝘦 𝘳𝘦𝘭𝘢𝘵𝘪𝘰𝘯 𝘢𝘷𝘦𝘤 𝘭'𝘶𝘯 𝘥𝘦 𝘴𝘦𝘴 é𝘭è𝘷...