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Je suis, inconsciemment mais assez étrangement volontaire, dans tout ce que j'ai décidé d'entreprendre dans ma vie.
C'est un moyen de pardonner le karma, pour ne pas tout lui remettre dessus.

En d'autres mots, je suis bel et bien devant Jimin entrain de lui raconter notre propre histoire, un sourire en malice, une pétillante lueur de vie au fond de la rétine. Et lui, il note. Une jambe sur l'autre mise en équerre, sur classeur rigide placé en son centre ; un doigt qui empêche des mots de sortir de sa bouche, un stylos sur une feuille jaune qui déversait justement ce que moi, je disais. Mais, quelque chose m'échappais encore.
Sa retissante, oui, celle là.
Elle se traduit par son attitude fermée. Sourcils froncés, arrete du nez tendu, arc de cupidon gonflé, joues mordues depuis l'intérieur de la bouche. Tout ça, enveloppé par des épaules qui faisaient ombre à ses papiers. Ses chaussures lustrées me faisait comprendre à quel point mon reflet dans celles ci etait pauvre. Aussi bien, je ne pu m'empêcher de comprendre ce qui le repoussait probablement chez moi... Alors que trois semaines auparavant, il m'avait prit à l'arrière de sa Kia 4x4. Un modèle agréable pour faire des balades ainsi que des embrassades nus. Je nous imagine encore parfois rouler le long du pays, pour retrouver les terres natales de nos ancêtres d'il y a cent ans de ça. Ou bien de nous cajoler l'un l'autre avec de belles couvertures sur le toit de cette voiture.
Seulement lui, son esprit en l'occurrence, n'est pas d'accord avec ça. Il a toujours cette alliance et je n'ai pas laisser mes songes sur la question envahir notre échange. J'ai peur que l'on soit enregistré, j'ai peur que l'on soit écouté et d'être remit derrière les barreaux. La situation etait deja assez étrange, si l'on omettait le brin de bonheur qui avait frappé ma démarche lorsque j'étais entré ici, pour un rendez vous qui m'aurait valu un agacement profond uniquement sur le chemin de l'aller ; et qui par conséquent, m'aurait troublé pour le retour, une semaine au paravant.
J'avais un cœur léger, c'est vrai, depuis la séance dernière ou l'on m'avait dit que ces entretiens ne seraient plus autant espacés qu'ils l'étaient devenu. En plus a la clef de cela, mon amant serait l'oreille à qui je parlerais. Une oreille discrète, qui écoute des histoires comme un enfant, comme un partenaire sur l'oreiller et non comme un psychologue engagé au près de l'état pour surveiller ma pseudo maladie.
Parlant de cela, la police fait mal son travail. Comment cela se fait il qu'ils ne savent pas qu'il est le garçon que j'ai, soit disant, violé durant ma carrière d'enseignant ?
Quelque chose est étrange, quelque chose ne colle pas, quelque chose attire mon attention vers une fissure que je pense découvrir en ravin.

Je le sais, je ne suis pas dupe. Il travaille bien dans une boite qui relie la psychologie aux enquêtes policières de tous genre. Seulement, ce qui reste en suspend au dessus de nos têtes, est la raison pour laquelle il est prit le relais. Les noms ne sont logiquement pas communiqué, si l'on en croit internet. Nous ne sommes que des numéros, des numéros défaillant pour eux ; à virgule, qui doivent revenir entier. J'étais une mission pour Jimin, il devait découvrir si oui ou non, mon état mental allait avec mon état physique. Si la société avait confiance en moi et avait raison de le faire, pendant que de mon côté, je me méprenais encore à son sujet. Jimin etait donc devant moi pour une raison qui m'échappait ou pour une raison logistique. C'est bien là le problème, je n'en sais rien. Aucune communication, aucun autre langue n'est discuté à part celui de patient et de médecin. Il ne veut même pas m'entendre lui dire combien je l'aime. Ce qui, quelque part, prouve mon rang de grand acharné au près des enfants. Mais lui le sait que trop bien, il est justement le second protagoniste de cette histoire que je me tue à raconter avec le moins de details possible. Jimin est bien celui qui pourra faire basculer en ma faveur ma liberté, pour qu'enfin lui et moi, vivons une vie sereine et loin de ces mauvais rêves fantaisistes aux lueurs sombres.

"- Yoongi ?
- Oui ? ma tete tinta, introspective
- J'ai une dernière question, sous entendant ici, les relations entre votre pere et vous même. mon pere et moi ? Cela serait il possible que l'on inaugure le sujet à la séance prochaine ? il tend un papier vers moi, derrière lui, s'en dissimule un autre. Prenez soin de vous Yoongi d'ici la séance de mardi. "

ᴋɪɴᴋ ᴍᴇ ᴅᴇᴜx, ygjmOù les histoires vivent. Découvrez maintenant