22 - part. 1

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Je n'avais pas eu aussi mal à la tete et eu aussi peur de toute ma vie depuis la fois où l'un de mes potes de l'université, avait joué avec le flingue de son pere ; du temps où lui et moi passions nos admissions pour rentrer dans la brigade psychiatrique qui régissait Séoul et les quartiers alentours.
L'adrénaline et tout ses symptômes. Cela m'avait engendré un mal de tete qui n'avait pas su se taire sur le chemin au retour de l'aéroport.
L'unique image qui endormait les autres était celles de la collision. Je ne pouvais penser qu'à ca et rien d'autre. C'était majestueux et morbide avec une touche de beauté très subtile. Comme une œuvre d'art incomprise.

Ma conduite se faisait tortionnaire a vrai dire en cette fin de journée. Je devais serrer le volant plus que d'habitude, avoir aussi une limite de vitesse plus souple, tout en fuyant les retros viseurs après les avoir longuement chacun observer. Je n'avais pas mis le radiateur. La fenêtre était entre ouverte. Une camionnette de flic ainsi que les samus en direction de la rivière Han s'engouffraient dans la voie principal de la chaussée. Je regardai tout ça avec la radio qui jouait une très vielle musique, sur un canal qui passait en boucle des musiques de Skeeter Davis un peu trop souvent.
L'éloignement des tracas de la ville ne laissa pas les pensées plus sereines. J'avais le trac, comme si rentrer chez moi était la pire des choses à faire apres m'être arrêter sur le bord de la route pour changer ma plaque d'immatriculation. J'avais les mains enduites de cambouis et de boue. Le vieux jogging que je portai me servit de torchon sur le moment. J'attendais impatiemment sur le long des virages graduant la ville et ses buildings que mon téléphone sonne. Qu'il bip, qu'il m'annonce une bonne nouvelle. Joohyuk devait me tenir au courant et je n'avais pas de nouvelle depuis l'embarquement. J'avais des questions qui sonnaient comme des affirmations alors que l'incertitude était ce qu'il y avait de plus franc. Les dernières lumieres du couchés du soleil semblaient donner à ma voiture noire, l'image d'un oiseau aux ailes de flammes qui d'une certaine manière, tentait de s'évader des airs pour retrouver la terre ferme. Une dose de rationalisme dont j'avais besoin, qui devait me guider quelque part.
Je voyais sur mon capot la boule de feu se dégager du ciel à juste tiré lorsqu'enfin de nouveau dans mon quartier : lorsque je coupai le moteur. J'étais devant la porte de mon garage. Les couleurs marrons de notre maison sont si belle avec la teinte orange que prend soudainement l'atmosphère. Je reste peut etre deux ou trois minutes à regarder au travers — ainsi qu'à détailler — la maison que j'avais acheté pour concrétiser tous mes plus beaux rêves. Voulant avoir une vie normale. Une maison simple en soit. Un porche qui dégage la pluie de la mousson lorsque l'on sort et qui possède un chemin caché par deux gros buissons, menant jusqu'au parking occupé le plus large du temps' par ma voiture. Je n'ai qu'à prendre ce chemin et pourtant, rien qu'ouvrir ma portière me semble etre une étape que je pourrai foirer. C'était comme si j'étais enfermé dans l'habitacle et que d'une certaine manière, l'air de dehors m'empêchait de poser un pied sur les pierres plates. Ce n'est pas grand comme maison. Suffisant pour trois, pour quatre. Tous les volets étaient fermés, il n'y avait aucune lumière qui pouvait donner espoir à la famille que je détruisais volontairement. Et ce tambour qui m'obligeait à au moins lâcher le volant pour respirer quelques minutes supplémentaire... Décoché la sécurité pour enfin entre ouvrir cet accès pourtant si accrus frissonne et raisonne à l'intérieur de moi.
Les deux mains dans les poches, un vieux sweat sur le dos et sur mon visage, une expression d'apnée me fait entre ouvrir la bouche pour donner à mes lèvres une teinte rougeâtre. Je sors les clefs rapidement puis rentre en prenant garde de bien fermer derrière moi. Je retire une apres l'autre des chaussures que je brûlerai sûrement plus tard, à cause de la culpabilité, puis déposai sur la console à l'entrée mes affaires superflu, d'homme banal. Il n'y avait aucun bruit dans la maison. Le calme était le maître du silence. Même Hanbok n'avait pas accourut pour me sauter dessus. Mes chaussons crissaient sur le parquet en même temps que je laissai retomber une tension de mes épaules à mes chevilles. La luminosité faible de l'extérieur éclaira premièrement le salon, tout en jouant en boucle les scenes de bonheur que j'y avais partagé ici. Je sifflai mon chien une seconde fois. Mon réflexe avait ete d'aller premièrement dans mon bureau pour vérifier mes mails et si tout se passait comme je l'avais prévu il y a maintenant plus d'un mois de ça. J'en profitais pour faire un tour rapide apres un quart d'heure. Il n'y avait plus aucune traces qui pouvait me rendre coupable du tirant que j'étais. Tout était dans un dossier au milieu de sous vêtement dans un me valise. Le reste, numériquement disparut, et pour les derniers éléments tous à leur place pour ne pas faire croire que tout est trop blanc, au lieu d'être gris.
Après avoir baissé le sorte, je decidai d'aller voir si Minji était enfin debout. Le Baby-sitter de ChaeHyun avait du partir plus tôt que prévu, puisqu'il n'y avait décidément personne d'autre ici. La petite était donc avec ses grands parents ; mais si mes beaux parents étaient là, pourquoi il n'y avait pas leur voiture dans l'allée. Il n'y a personne ici. Pourquoi mon cellulaire était vide si elle était eux, si le baby-sitter était partit ? Pourquoi je n'avais reçu aucun message si ils avaient bien récupérer Chaehyun.

ᴋɪɴᴋ ᴍᴇ ᴅᴇᴜx, ygjmOù les histoires vivent. Découvrez maintenant