LOVE GAME 2 [Français]

Chapitre 29 ☀

Désolé pour ce léger retard!

LYLIA

Je panique. Je respire fort, et regarde partout. Je laisse les médecins prendre place dans la pièce. Je dois avertir Florian, je dois le lui dire. Je ne sais pas comment m'y prendre, ni comment commencer. J'ai des larmes qui bordes mes yeux, et mes émotions sont un mélange effrayant de panique, de peur, d'incertitude, mélangé à cette adrénaline qui m'a poussé à agir, et qui me force encore en ce moment à prendre mon cellulaire pour contacter Florian.

- Allo? Répond Synthia qui étrangement détenait le cellulaire de Florian.

- Synthia s'il te plait je dois parler à Florian. M'écriai-je. 

- Qu'est-ce qui se passe? Calme toi Lylia je te le passe. Respire tout va bien. Me dit-elle avec une voix douce, dans le but de calmer la nervosité qui me gagnait.

 - Ouais qu'est-ce qu'il y'a? Me demande Florian après un moment de silence. 

- Florian! C'est ta mère, il faut que tu viennes s'il te plait, dépêche toi. Dis-je à bout de souffle, avant de raccrocher. 

Je fais les cents pas dans le couloir. De chez Florian à l'hôpital, c'est environ une heure de temps. Je ne sais pas comment il va prendre la nouvelle, je ne sais pas si j'ai fais le bon choix. Peut-être qu'une part de lui s'y attendait déjà? Peut-importe, la nouvelle reste une chose terrible à encaisser. Que l'on le voit d'un côté positif ou négatif, c'est quand même sa mère, et il devra s'y faire. Je me demande juste comment il s'y prendra, de quel façon il reconstruira sa vie. 

Je regarde le temps passer. Au fur et à mesure que l'aiguille longe l'horloge, je vois les médecins quitter la chambre de ma patiente. Je sais que je suis autorisé à y entrer, mais j'ai peur. Peur de ce qui se passera quand je la verrai et que j'ouvrirai les portes. L'inconnu est toujours un méchant adversaire auquel on doit faire face. Et dans mon cas, j'avoue lâchement abandonner face à la réalité qui se trouve de l'autre côté de la porte. Cette femme n'est pas qu'une simple patiente, mais également une femme à qui j'ai parlé durant son sommeil profond, et à qui j'ai raconté des histoires que je trouvais prenantes. Elle n'est pas juste la mère de Florian, dans un sens, elle est cette présence maternelle que je retrouvais chaque matin quand j'allais travailler. 

- Lylia! S'écrit Florian en courant vers moi. Qu'est-ce qui se passe? Me demande-t-il tout essoufflé. Je ferme les yeux, et respire un grand coup avant de lui révéler la vérité.

- Ta mère était dans une situation critique, et le seul médecin disponible sur le moment devait venir trente minutes plus tard. Alors, j'ai décidé de prendre la relève et-.

- T'as fait quoi? S'écrit-il en me coupant. Est-ce que elle.. est-ce que tu l'as... tué? S'écrit-t-il en me scrutant d'un regard noir, noir d'une haine irréparable, d'une douleur inégalable.

- Non! Entre, va la voir. Dis-je en l'incitant à entrer, le suivant de près. Il ne me décroche même pas un seul regard, et ouvre doucement les portes, comme si se trouvait, de l'autre côté du verrou, l'enfer lui-même. 

En entrant dans la pièce, la première chose qui attira mon attention fut ses yeux. D'un brun clair et limpide, ils se dirigèrent directement vers nous. Florian quant à lui, était émerveillé par les battement de son cœur qui se faisaient entendre par le Cardiogramme. Il se laissa tomber à genoux, les mains sur les yeux, comme un petit enfant. Je restais regarder la pièce, sans vraiment savoir quoi faire. Ce moment était tellement intime qu'il me bouleversait, et me remplissait les yeux de larmes.