LOVE GAME 2 [Français]

Chapitre 23 ☀

LYLIA

  La colère me ronge les os. Je respire lourdement alors que je gare devant la demeure de Florian. Je dois être au boulot dans trente minutes, mais j'ai pris la peine de passer par ici, je devais le parler, de ce qui s'est passé l'autre jour avec Brittny. Les mots qu'il lui a dits, les choses atroces qu'il lui a sorties, me reviennent tous dans ma tête, et me donnent envie de vomir sur sa tête. J'essaye de reprendre mon calme. Je ne dois pas aller le voir dans un état de colère, je sais très bien qu'avec lui, ça ne marchera pas. Je sors de la voiture et avance vers la porte. En poussant légèrement la porte, je me rends compte qu'elle est déjà ouverte. Curieuse, j'entre à l'intérieur de la demeure à pas de loup. Le plancher grince légèrement, mais pas assez pour me dénoncer. Alors que je m'apprêtais à signaler ma présence, j'étends des voix qui familières. En m'approchant de la chambre vers laquelle émane les sons, j'aperçois avec surprise, Florian et Gwendal, debout, face à face, en train de discuter. Je croise mes bras, perplexes. Je pensais qu'ils ne se parlaient plus. Mais en même temps, c'est étrange, ils sont cousins, c'est presque impossible qu'ils n'aient pas gardé contacte. Ce qui veut dire que Gwendal nous a menti, les deux gangs sont encore en contacte. Je respire fort, abasourdi pas la découverte que je viens de faire. Mais une question subsiste : pourquoi se voient-ils encore ? Je commence à prêter attention à leur conversation.

- Florian, je ne peux plus. Les gars et moi ne pourrons pas tenir encore longtemps, vous êtes allés trop loin. Cri Presque Gwendal.

- Mais tu n'as pas le choix cousin. Répond doucement Florian. Et tu le sais bien.

- Oui, je sais. Soupire Gwendal bruyamment. Mais cette fois, c'est trop.

- Gwendal, écoute. Nous avons honoré notre part, maintenant, c'est a vous de le faire. Tu sais très bien ce que je peux lui faire si tu abandonnes.

- C'est bon, c'est bon, j'ai compris ! Panique Gwendal. On va honorer notre part du marché.

- C'était votre idée, je te rappelle. Ricane Florian.

- Bref, je m'en vais, je n'ai plus rien à te dire. Conclu Gwendal, visiblement énervé.

En me rendant compte qu'il va me voir, je cours me cacher dans la salle de bains. Je l'entends s'en aller, mais je reste dans la petite pièce qui me sert d'abri. Mes pensées elles, sont en un désordre incompréhensible. Je ferme mes yeux, et essaye de penser. Bon, récapitulons. La bande de Florian et de Gwendal fait encore affaire ensemble, depuis longtemps apparemment, et nous, on ne savait rien de ça. Je mets ma main sur mon visage. Je ne sais même plus qui est le bon et qui est le mauvais. J'ai envie de crier ma rage, j'en ai marre ! C'est quoi le but de ce jeu en fait ? Nous détruire ? Nous anéantir ? Et en quel but ? Qu'avons-nous fait ? Tant de questions sans réponses ! Je soupire, fatigué de toute cette affaire. Je ne sais même pas si je devais de nouveau faire confiance à Gwendal, je ne sais plus quoi penser de lui, on s'était promis de ne jamais se cacher des choses, après tout ce qui s'est passé dans Sex Game, et voilà que tout ce cycle recommence. Et puis, a quoi est-ce que je pensais ? J'ai réellement naïvement cru que Gwendal couperait contact avec son cousin ? Je suis vraiment bête alors.

Après un bon moment de réflexion, je sors de la salle de bains, priant pour que Florian ne me voie pas. Mais mes espoirs son vains, car en sortant de la salle de bains, je le trouve juste devant celle-ci, les mains croisées contre son torse, avec ce petit sourire arrogant qui m'énerve.

- Heu... Ce n'est pas ce que tu penses. Bégayai-je. Il sourit, puis se dirige vers le salon.

- Il faudrait savoir que mon plancher grince beaucoup. Ricane-t-il en s'asseyant confortablement sur son fauteuil, avant d'allumer la télévision.

Il ne faut pas que toute cette affaire m'éloigne de mon but. Je soupire, et avance doucement vers lui.

- Brittny m'a tout dit, pourquoi est-ce que tu veux qu'elle avorte ? Demandai-je directement. En soupirant, il se tourne vers moi.

- C'est logique non ? Je suis une baise tout. Je ne peux pas tenir la responsabilité d'un enfant si je n'arrive même pas a tenir mes propres responsabilités. Mais je ne peux pas l'obliger à avorter, alors si elle ne le fait pas, elle n'aura qu'à dire a son gosse que son père s'est barré avant qu'il ne naisse. Il ne saura jamais que c'est moi. Termine Florian, tranquillement, en changeant la chaîne de sa télévision. Je suis pétrifiée de constater avec quelle facilité il a déclaré tout ça. Mes nerfs craquent, je ne peux plus supporter son indifférence.

- Florian ! Mais putain, mais arrête d'être aussi chiant ! Tu ne comprends pas que tu ne peux pas faire souffrir ce gosse uniquement pour te préserver toi ? Tu sais ce que ça fait de grandir sans parents ? M'écriai-je hors de moi. Je vois sa mâchoire se contracter. Il se lève, et s'approche de moi. Tellement proche que je ressens son souffle contre mon visage.

- Je n'ai pas eu de père, et je me suis en sorti. Crois-moi, il s'y fera. Dit-il, sans aucune pitié dans la voix. Il n'a pas eu de père ? La curiosité me pique, mais la haine domine. Encore une fois, il pense a lui, et pas aux autres. Tout ce qui compte, c'est toujours sa putain de bite.

- Florian, je te déteste. Dis-je avant de partir.

- Lylia ! Tu sais que tu es ma préférée. Dit-il en criant, mais je claque la porte en sortant, pour clairement le faire comprendre que je n'ai rien à foutre de ce qu'il pense de moi. Ce n'est qu'un taré.