You never walk alone •° втѕ

Dirigez vous case "Prison"

Cela faisait maintenant de nombreux jours que Taehyung dormait derrière les barreaux.
Depuis son arrestation l'autre nuit, il n'en était pas ressorti, il n'avait pas revu la lumière du jour.

D'ailleurs il n'était au courant de rien, et encore moins de l'accident de Seokjin.
Personne n'était venu le voir, pas même ses meilleurs amis.

Taehyung était déçu que personne ne prenne de ses nouvelles.

Mais ce n'était pas réellement sa principale préoccupation.
Aujourd'hui, il allait passer un interrogatoire complet.

Il ne comprenait pas, il savait qu'il avait fait une faute, mais après tout, il n'était pas le seul à dessiner sur les murs de la ville.
Et, en soi, ce n'était pas le plus gros crime qu'il soit.

En attendant, il s'ennuyait passionnément.
Parler au mur ? Compter le nombre de toiles d'araignées présentes dans sa cellule ?
Il avait déjà épuisé tout son stock d'occupation.

En face de lui, il y avait un homme assez costaud avec une énorme cicatrice sur le visage.
La seule fois où Taehyung croisa son regard, il le détourna aussitôt.
Cet individu était bien trop intimidant et il ne préférait pas savoir ce pourquoi il croupissait ici.

Il patienta de longue heures avant que quelqu'un se décide à venir le chercher.

On lui mit les menottes comme on le ferait à un réel criminel.
Il laissa alors le fer se frotter contre ses poignets et avança comme si on le conduisait au bagne.

On lui tira sa chaise en plastique pour qu'il puisse s'asseoir.

Un inspecteur entra dans la pièce.
Il posa son dossier sur la petite table qu'il y avait au centre de celle ci et resta debout.
Il tourna plusieurs fois autour de Taehyung d'un pas lent et régulier.

L'accusé le regardait sans vraiment comprendre ce qu'il se tramait.

Puis il se stoppa net et vint s'asseoir en face du délinquant.

Il lui expliqua calmement qu'il n'avait pas à s'inquiéter pour les graffitis et qu'il n'aurait qu'ça effectuer quelques travaux d'intérêt général.

Taehyung souffla, soulagé.
Il ne devrait pas.

Quand l'enquêteur laissa apparaître l'intérieur de son dossier, le jeune devint livide.
Si pâle qu'on aurait pu le confondre avec un fantôme.

Sa mâchoire était tombée et ses yeux grands ouverts.
Il était tétanisé, complétement incapable de réagir.
Fixant ses feuilles étalées devant lui, sa voix se perdit.

“Elles cachent la vérité et me détruisent. Elles me transpercent je deviens fou, je déteste ça.
Vire moi tout ça, je te déteste.”

Face à lui, des photos de son père.
Il l'avait tué, c'est vrai.
Il était coupable, il devait payer.