You never walk alone •° втѕ

Déchirante rupture

De son côté, Yoongi avait sans doute vécu le plus déchirant de tous ses hivers.
Le froid ne le dérangeait même plus et la neige pouvait bien tomber.

Yoongi n'en n'avait absolument plus rien à faire.

Le monde autour de lui semblait s'écrouler. Tout allait au plus mal.

On dit que l'amour est le feu.
Mais durant la nuit hivernale, si personne ne s'en occupe, la flamme de la cheminée finira tôt ou tard par mourir.

Les flocons n'étaient pas responsables de l'extinction de l'allumette.
Non, quelqu'un avait volontairement soufflé dessus.

Son premier vrai amour, celui qu'il pensait éternel s'en était allé.
Le laissant seul dans la froideur d'un lendemain incertain.

Effectivement, elle était parti du jour au lendemain, sans que Yoongi n'ai le temps de se douter de quoi que ce soit.
Elle l'avait largué, laissé sur le carreau.

Mais lui, il persistait, son coeur demeurait paralysé par l'amour qu'il lui portait.

Mais il n'était vraisemblablement plus réciproque.

“Est ce toi qui as changé ?
Ou est ce moi qui ai changé ?
L'instant présent m'est insupportable.
Je suppose qu'on a changé c'est ce qui arrive à tout le monde.”

Son moral n'était pas au beau fixe et il ne cessait de penser à elle.
Si bien qu'il en devenait malade et pâle comme le paysage extérieur.
Il ne voulait plus sortir, honteux.
L'homme au coeur brisé ne voulait pas la recroiser, celle qui lui avait violemment abattu ce coup de massue.

“Je te déteste, c'est vrai, tu m'as abandonné.
Je ne l'ai jamais oublié, pas un jour.
En réalité tu me manques mais je tâcherai de t'effacer.
Car c'est toujours moins blessant que de te garder rancune.”

Il rangea et tria tout ce qu'il se raccrochait à elle durant une de ses nuits d'insomnie.
Il jeta des photos, non sans mal, se persuadant que c'était la meilleure chose à accomplir.

Yoongi effaça toutes leurs conversations, leurs messages.
Déchira le moindre souvenir qui lui restait d'elle.

Il fut satisfait, aux environs de quatres heures du matin.

Dehors il faisait noir, la nuit dominait.
Un lampadaire éclairait encore la rue, il neigeait de nouveau.

Le jeune homme observa la danse des fines particules blanches qui virevoltaient avant de se déposer au sol.
Elles finiront piétinées mais malgré cela, la grâce que procurait leur ballet était d'une somptueuse beauté.

Il se laissa tomber sur son grand lit.
Vide et frais, il n'en n'avait plus le souvenir.

L'oreiller à ses côtés sentais encore le parfum de celle qui auparavant y posait délicatement sa tête.

Il passera demain, mettre une pièce dans la machine et une bonne dose de lessive pour effacer la dernière trace, le parfum des beaux jours.