Mama

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Il était passé du bitume chaud à l'oreiller frais après avoir été transporté par cette ambulance à la sirène si stridente.

Il avait ingéré bien trop de pilules et cela avait été nocif pour lui.
Si nocif qu'une partie de son corps abritait une plaie ouverte et saignante.
Il était vraiment dans un sale état, complètement abattu.

Il passa bon nombre d'heure en salle de soin, les substances qu'il avait avalées persistaient à survivre dans son être.
On lui avait prescrit beaucoup de repos mais malgré cela, des séquelles restaient.

Hoseok lui, se souvenait de la sensation qui l'avait assaillit juste avant qu'il ne s'évanouisse.
Il ne savait plus véritablement pourquoi il était heureux.
En réalité, c'était juste une effet secondaire de cette drogue, mais il ne s'en doutait point.

Un jour, alors qu'il s'ennuyait, il décida de se lever et d'arpenter les couloirs du service médical.

Lorsque les infirmières le retrouvèrent au milieu du couloir, à terre avec des boîtes de médicaments autour de lui, elles furent prises de panique.
Il avait recommencé.

Dès le lendemain, il fut mit en cellule psychatrique, isolé dans ce rectangle blanc, coupé du monde extérieur.
Chaque jour, on lui donnait sa dose.
Son corps en avait désormais besoin.
Il était accro et dépendant.

Dès qu'il prennait sa dose, son esprit s'agitait.
Les couleurs chatoyantes et fluorescentes recouvraient les murs blancs.
L'âme de Hoseok se tordait dans tous les sens.
Quand il clignait des yeux, tout devait extrêmement sombre ou profondément éclairé.
Cela lui procurait une sorte de migraine.

Il touchant de ses mains les parois colorés de sa prison personnelle.
Prit d'une folie incontrôlable, il déchira les murs, des plumes s'en détachèrent.
Il les observa tomber en virevoltant.
Se remémorant les batailles de polochons qu'il faisait avec ses amis.

Il pensait à eux, il souhaitait les rejoindre.

Son épaule tapant avec la totalité de sa force, se cognant dans tous les coins.
Il voulait sortir.

Il s'évanouit après son excès de folie.

Il se passa bien du temps avant que le soleil ne le réveille.
L'ombre d'un jour nouveau s'offrait à lui.

Il titubait, légèrement aveuglé par la lumière.

Il était prêt, il était guéri.

Il baissa la poignée, c'était ouvert.
Enfin il trouvait la sortie de son isolement.

Il y avait ce tableau face à lui, cette forêt froide.

De sa poche, il extirpa une barre chocolatée et croqua dedans.
Il souria.
C'était fini.
Il était libre.

"Maintenant tu peux te reposer sur moi, je serai toujours à tes côtés.
Parce que tu m'as soutenu et que tu m'as tout donné sans relâche."

Il devait retrouver ses amis.
Après tout ce temps.

You never walk alone •° втѕ Où les histoires vivent. Découvrez maintenant