Awake

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De son côté, Seokjin retrouvait peu à peu sa mobilité et son indépendance.

Mais il parlait très peu, et restait très discret.

Il était seul à cette grande table, il n'avait personne à prendre en photo.
Ses amis lui manquaient à en mourir.

Ses pieds nus effleuraient la moquette bleu roi alors qu'il se rendait dans sa chambre.
Celle ci était lumineuse et belle.
Bien meublée et luxueuse.
Mais ce qui lui manquait c'était son canapé déchiré et les canettes qui trainaient par terre.
Il était enfermé dans cette prison de verre et de dorures.

Il mit feu à ses six pétales de fleurs.
Il préférait les voir brûler que faner.
Au moins elles périraient en gardant leur beauté suprême.

S'en était trop pour lui, il voulait mettre fin à cette période de guérison longue et inutile.
Oui, inutile, car son cœur demeurait blessé.

Il se recroquevilla sans son lit froid avec comme seul compagnon le silence pensant.

Il voulait juste voler comme cet oiseau dehors.

Cela faisait trop longtemps qu'il était coupé du monde extérieur.

Il n'avait pas revu ses amis depuis son accident, et chaque jour, il se levait en espérant que l'un d'eux lui rende visite.
Il ne savait pas qu'il n'était pas le seul à avoir subit un choc.

Tous se reconstituaient de leur côté.
À première vue, on aurait pu penser qu'ils s'étaient tous oubliés.
Au contraire, il ne se passait pas une minute sans qu'ils songeaient les uns aux autres.

Isolés pour mieux combattre leurs problèmes, ils espéraient que ce jour viendrait.
Celui ou leurs chemins se recroiseraient de nouveau.
Celui ou le soleil brillerait sur leurs visages.
Ou qu'ils soient, ils patientaient, non sans hâte bien-sûr.

On annonça à Seokjin que son enfer était fini.
La liberté lui souriait.

Une dernière fois, il traversa ce long couloir sombre en direction de la clarté qu'il apercevait au loin.

Il se planta une ultime fois devant ce tableau représentant cet oiseau aux plumes noires et sombres.

Il était un peu comme lui, il prenait un tout nouvel envol alors que ces ailes étaient remplies de ses erreurs du passé.
Et malgré cela, il parvenait quand même à s'élever au plus haut du ciel.

Ce fut sa seule pensée.
Puis il quitta les lieux.

Son calvaire prenait fin à ce moment précis.

“Peut-être que je ne pourrai jamais voler
Comme les pétales de ces fleurs
Avoir des ailes, et tout le reste est impossible
Peut-être que je ne pourrai pas toucher le ciel
Mais je veux quand même lever les mains, je veux courir encore un peu.”

Leur rêve allait être exaucé.
Tous les sept, plus soudés que jamais.

You never walk alone •° втѕ Où les histoires vivent. Découvrez maintenant