Partie 10 Maman

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Le chemin pour rentrer chez Yōko est silencieux et la nuit tombe rapidement, les lampadaires commencent à s'allumer et le vent souffle de plus en plus. Yōko à refuser catégoriquement de prendre le bus, je pense que c'est à cause de ses journalistes qui le suivent partout, je n'aimerais pas être à sa place. Alors que nous arrivons près de la route, je regarde une petite rivière et je me souviens, que c'est ici, que ma mère m'avais confessé ce qu'il se passait avec mon père, j'étais encore jeune mais ma mère avait voulu me mettre en garde contre les hommes.

Flash back :

- Ma chérie, il faut que tu saches que ton papa ne sera pas toujours là pour toi. Je lève les yeux pour regarder maman. Elle est si belle, même de dos. Sa grande robe blanche flotte au vent ainsi que ces longs cheveux blonds bouclés, elle a enlevée ses chaussures pour marcher dans l'herbe fraîchement coupé et sentir celle-ci sous ses pieds. Elle se tourne enfin vers moi et un sourire angélique illumine son visage aux traits fin. Tu ne dois compter que sur toi et sur grand-mère Sakura, elle sera la seule à ne pas te faire souffrir. Les hommes ne sont pas comme nous Rui, ils sont comme les abeilles, ils butinent de fleurs en fleurs pour découvrir laquelle à le meilleur pollen pour faire un bon miel, mais parfois, même si elles en trouvent une parfaite, elles ne peuvent s'empêcher d'aller en chercher d'autres.

- Et la fleur? Qu'est-ce qu'elle devient? Ma mère sourit à ses mots et me serre contre elle.

- Aux yeux du monde, elle reste une fleur ordinaire, mais à l'intérieur, elle se fane et meurt doucement.

- Papa aussi est une abeille?

- Il est l'exemple même d'une abeille... Ma mère soupire et me serre contre elle. Ne laisse pas ton père ni d'autre hommes te faire de mal ou te prendre ton argent, sinon toi aussi tu seras une fleur qui se fane et qui meurt...

- Tu es une fleur fané toi maman?

- Oui, mais moi, grâce à ma Rui-chan, je peux encore me battre un peu. Elle me sourit et attrape son baladeur et me tend son casque.

- Quand tu iras mal, écoute de la musique, pour te rappeler ta maman. Je hoche la tête et une musique douce passe dans les écouteurs. Elle me sourit et me caresse la tête. Je t'aime ma chérie...

Fin du flash back :

Je sens soudain un bras m'attirer contre quelque chose. Je lève les yeux et vois l'expression agacée de Yōko.

- Qu'est-ce que tu as à rêvasser?! Je jette un regard derrière moi et je vois que nous avons dépassé la jetée depuis longtemps.

- Je pensais à ma mère... Je sens mon cœur se serré mais me force à sourire. Tu me disais quelque... Avant que je ne puisse finir ma phrase la main de Yōko se pose sur mes cheveux et il parle d'une voix douce.

- Ressasser le passé n'est pas une bonne chose. Je ne veux pas que tu es ce genre d'expression sur le visage quand tu es avec moi... Je reste bouche-bée et le regarde avec insistance. Mais alors que je m'apprête à le remercier, il tourne son regard vers moi et un sourire pervers s'étire sur ses lèvres. Ton faux sourire est encore pire que ton sourire normal, t'es encore plus laide!

Je serre les poings et lui envoie en coup dans l'épaule.

- Pauvre type!

- C'est vrai?! Oh merci Rui-chan! Il prend une voix enfantine comme si je venais de le complimenter et je soupire.

- Je te déteste Yōko!

- Encore heureux, je préfère ça!

Je me demande soudain pourquoi il fait out ça pour moi et je me risque à demander d'une voix mal assurée:

- Dis-moi, pourquoi tu as fais ça aujourd'hui? Pourquoi m'as tu aidé?

- Je ne voulais pas te perdre... La sincérité dans sa voix fait battre de nouveau mon cœur mais très vite je redescends sur terre. D'ailleurs personne ne voudrais perdre un joujou comme toi!

Les hommes sont des abeilles... Ils sont tous comme ça! Je ne peux pas me laisser avoir! A partir de maintenant c'est moi qui vais faire de toi mon jouet! Je pense ça tandis que l'on continue à avancer en silence jusqu'à son appartement.

Mais alors qu'on tourne dans la ruelle, le bras de Yōko m'arrête instantanément et je manque de m'étouffer. Je le vois jeter un regard vers la ruelle et il sert les poings.

- Qu'est-ce qu'il y à?

- Ton père... Je retiens mon souffle et baisse la tête.

Je savais qu'il réussirait d'une manière ou d'une autre à me retrouver, mais j'aurais voulu que ce soi moins rapide...

- Merci Yōko... Il tourne son regard vers moi. Je ne veux pas que tu es de problème à cause de moi... Il m'attrape la main et parle d'un ton sévère.

- Tu es idiote ou tu le fais exprès?! Ne bouge pas, si tu bouge je te le ferais payer crois moi! Il me lâche la main et avance en direction de la ruelle, les mains dans les poches.

J'entends soudain la voix de mon père.

- Hé toi là-bas?! C'est toi le gamin qui m'a pris ma fille?! Un grand blanc plane avant que mon père ne reprenne. Où est ma fille?! Dis-moi tout de suite ou je t'en colle une!

- J'y gagnerais quoi?!

- Tu es un sale môme! Rage mon père. Je n'ai pas à te donner quoi que ce soi!

- Alors, je n'ai pas à vous dire où est Rui...

- Ok, qu'est-ce que tu veux?!

- 1 226 340,00 ¥ (10 000 €)

- Q-quoi?! Hors de question!

- Alors votre fille ne représente rien pour vous!

- A-attend! Bredouille mon père. Très bien, mais avant dis moi où elle est!

Un grand blanc s'installe et mon cœur s'accélère de plus en plus. Yōko me dénoncerais t'il?! Est-ce pour ça qu'il ma demander de ne pas bouger?! Je veux m'enfuir, mais mes jambes refusent de bouger. Maman avait-elle raison? L'argent est plus important pour les hommes que les femmes?! Je tremble de tout mon corps en imaginant mon père arriver, des larmes ce forment dans mes yeux et j'entends soudain des pas décider s'approcher de moi. Je n'arrive plus à bouger, je suis tétaniser, qu'est-ce qu'il va me faire?! Je vois l'ombre s'avancer et j'ai l'impression que ma vie est sur le point de s'arrêter. Quand soudain la voix de Yōko retentis :

- Tu peux sortir il est partie... Rui ça va?! Je lève mes yeux remplis de larmes et hoche la tête, je le vois soudain sourire. Rentrons, tu as encore du travail chez moi. Je le suis en regardant partout et en me demandant ce qu'à dis Yōko à mon père.

Tu es tout ce que je voisOù les histoires vivent. Découvrez maintenant