Partie 6 Ma double vie

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La fin des cours est arrivée trop rapidement à mon goût et pour la première fois depuis que je travaille pour Fukiji-sama je n'ai pas envie d'allez travailler. Yōko est vraiment une ordure! Je ne sais pas ce qu'il va se passer ce soir et pour être honnête je n'ai pas envie de le savoir. Alors que je m'apprête à partir, sa voix qui m'appelle me donne des frissons dans le dos.

- Rui-chan! Allons au travaille ensemble!

- Vous sembler très proche tous les deux! Commence Ami.

- Oui c'est vrai! Renchérie Fumi. C'est étrange que Rui-chan ne nous à jamais parler de toi Kanemochi-kun!

- Elle ne voulait peut-être pas que vous deveniez ses amis juste parce qu'elle me connaissait! Il sourit aux deux filles et je vois leurs joues rosir. Pathétique! Je ne vois pas ce qu'elles lui trouvent de beau! Ok il n'est pas moche, mais ce n'est pas Fukiji non plus! Je soupire en pensant à mon patron, s'il apprenait que des photos de lui torse-nu avait été prise avec mon appareil qu'est-ce qu'il penserait?! Je me rends soudain compte que je n'ai pas vue les photos en question, j'attrape mon collègue par le bras et m'excuse auprès de mes amies

- Je suis désolée les filles, on à beaucoup de boulot à la boutique ce soir, on ce voit demain?! Je leur fait signe de la main tout en traînant Yōko par le bras, les laissant perplexes.

Enfin loin des regards je le relâche et son sourire d'ange disparaît.

- Qu'est-ce qu'il t'a pris?!

- Montre-moi les photos! Il semble soudain perturbé et je me sens sourire. Je reprends. Je veux voir les photos! Sans photos il n'y à pas de "deal"! En voyant sa mine déconfite je me dis que j'ai gagnée. Mais alors que je félicite toute seule, j'entends l'allumage de mon appareil et il me le tend en le tenant fermement. Je vois en effet une photo prise de dos, dans le bureau de Fukiji-sama, où il est, belle et bien, torse-nu, il fait soudain défiler les photos et je vois que certaines peuvent paraître louches. Comme celle où il sort des toilettes du personnelle, son pantalon pas tout à fait remonter laissant dévoiler un caleçons gris aux rayures blanche. Je serre les poings

- Avoue que tu pensais que je bluffais?! Mon visage doit en dire long sur ce que je pense et il éclate de rire. Tu croyais vraiment que j'allais te faire ce genre de menace dans le vide?! Bon maintenant que tu t'es rincé l'œil on peut y allez?!

- Je ne me suis pas rincer l'œil! Je voulais seulement des preuves!

- Et maintenant, tu vas faire quoi?! Je baisse la tête et sens une boule se former dans ma gorge, je ne réponds pas et passe à côté de lui sans un regard, mais il se met à rire. Pauvre de toi, tu vas être obligé de m'obéir au doigt et à l'œil. Il vient à ma hauteur et susurre à mon oreille d'une voix grave. Comme la bonne petite chienne que tu es. A ces mots, ma main part toute seule et je le regarde, les larmes aux yeux en hurlant.

- Tu me répugnes! À partir de maintenant, je ferais ce que tu voudras! Mais en dehors de chez toi, ne m'adresse plus jamais la parole, que ce soi pour le boulot ou au lycée! Espèce de chien pervers! Sans attendre une réponse de sa part je m'enfuie à toute jambes, me disant que s'il le voudrait il me rattraperait et me le ferais payer, mais pourquoi après tout? Ce soir je vais être son "jouet", a la simple pensées que cet homme pose ses mains sur moi je sens mon cœur se serrer et des larmes coulées, mais j'essaye de les retenir. A partir de maintenant je devais me faire à l'idée d'avoir une double vie avec cet homme répugnant!

Avant d'entrée dans la boutique je compose le numéro de ma grand-mère, étrangement elle me demande tout de suite si je vais bien et cela me fais sourire. Je la rassure et lui dit que oui, ainsi que ce soir je ne dormis pas là-bas parce qu'une amie a besoin d'aide pour un exposé à rendre pour demain. Je ne suis pas fière de moi, mais si ça peu permettre à ma grand-mère de garder un toit sur la tête et d'éviter des problèmes à Fukiji-sama je veux bien me sacrifier. Après lui avoir dit que je passerais après le travail je raccroche sans plus de détail. J'inspire un grand coup et regarde l'heure, dix-sept heure trente, j'ai dix minutes de retard... ça non plus ça ne m'était jamais arrivée avant que Yōko ne refasse surface. J'entre dans la boutique et vois ce dernier derrière la caisse, il discute avec Fukiji-sama, je suis soudain prise de panique et fais une révérence basse.

- Je suis désolée pour mon retard, ça n'arrivera plus. Mon patron me lance un regard amicale et souris.

- Ne t'inquiète pas Yōko m'a dit que la journée n'a pas été simple pour toi. Je lance un regard à celui-ci mais il m'ignore, tandis que Fukiji-sama s'approche de moi et parle avec gentillesse. Tu sais, il ne faut pas écouter ces filles... Je ne comprends pas de quoi il parle avant qu'il ne dise des mots qui me "colle littéralement une baffe". Ce n'est pas parce-que tu n'as pas de seins que tu n'es pas belle. Je lance un regard noir à Yōko qui se retient de rire et je baisse la tête, totalement laminée de cette foutue journée.

- Hum... Je ne réussi qu'à dire ça et me précipite dans ma loge pour me changer, morte de honte. Arriver dans celle-ci je lâche mon sac et me laisse glisser le long de la porte en marmonnant que ma vie est vraiment merdique!

Je suis resté silencieuse pendant tout mon temps de travaille et heureusement Yōko ne m'a pas adresser la parole, soulagement sachant que je vais me le coltiner toute la nuit, à cette simple pensée je me sens nauséeuse mais j'entends la voix de Fukiji-sama derrière moi:

- Tu as bien travaillée aujourd'hui. Tu peux rentrer chez toi. Je regarde l'horloge et je vois qu'elle affiche dix-neuf heure trente. Je hoche la tête et me dirige vers ma loge d'un air monotone. Je préférerais travailler toute la nuit plus tôt de "rentrer chez moi". Après mettre changer, je rassemble mes affaires mais je vois un post-it collé sur ma porte.

T'as intérêt à te pointer en vitesse chez moi, pour que je te donne une bonne correction! Signé Kanemochi

Son adresse est inscrit tout à la fin et je soupire, j'ai envie de déchirer cette note mais je m'abstiens et la fourre dans la poche de ma veste. Je sors en silence et alors que je m'apprête à partir Fukiji-sama m'interpelle.

- Amasa-chan, veux-tu que je te raccompagne chez toi? J'ai follement envie de dire oui mais je secoue la tête.

- Non merci, ce soir je dors chez une amie et je passe seulement récupéré quelque affaire chez ma grand-mère.

- Ah, pas de problème. Fais attention à toi alors en rentrant et en allant chez ton amie. J'hoche la tête et sors avant de craquer et de déballer mon sac.

Je suis rentré plus vite que prévue chez ma grand-mère et lorsque je rentre, je l'embrasse et monte dans ma chambre pour préparer mes affaires. Je soupire et alors que je met un temps fou à faire se maudit sac j'entends mon téléphone sonner. Je regarde et vois que je ne connais pas le numéro, je raccroche tout simplement et continue de faire mes affaires, mais il sonne de nouveau. Encore ce numéro?! Je laisse sonner, ils abandonneront bien à un moment ou à un autre. Je referme mon sac et soupire, la maison de Yōko est à deux pâtés de maison de chez moi, avec le bus, se sera plus simple. Je consulte en vitesse les horaires et vois qu'un bus part dans cinq minutes. Je ne sais pas si le destin se joue de moi ou si les Dieux aiment me voir souffrir, mais je pense que dans ma vie intérieure j'ai du faire beaucoup de mal... J'embrasse ma grand-mère et lui souhaite une bonne nuit. Elle me fais promettre de l'appeler une fois arrivée là-bas et j'acquiesce.

Le bus est plus rapide que je ne le pensais, en moins de temps qu'il ne faut pour le dire je me retrouve dans la rue où habite Yōko, je cherche une grande maison, mais vois soudain que le numéro qui est inscrit se trouve dans des petits appartements perdus dans des ruelles sombres. Ce n'est pas vraiment rassurant... Je grimpe les escaliers en fer et sonne au numéro 6 de l'appartement, voila, je commence ma double-vie, ici et maintenant...

Tu es tout ce que je voisOù les histoires vivent. Découvrez maintenant