Luxe & Crime

4

Nous nous garâmes devant la villa. Les gardes, nous connaissant, nous ouvrirent immédiatement les portes. Nous étions à peine rentrés que Jessica se précipita vers nous et se jeta à mon cou.

— Je savais que vous retrouverez mon bijou !

Elle regarda Jeremy.

— Mais où est-il ? demanda Jessica, déconcertée.

— Les nouvelles ne sont pas vraiment bonnes, dit Jeremy.

— Que s'est-il passé ? interrogea Jessica.

— Nous avons poursuivi la mauvaise personne jusqu'à l'aéroport de New York, expliquai-je, et au moment où on s'apprêtait à coincer les voleurs, ils se sont enfuis en agressant un vigile. Nous avons retrouvé ce dernier ensanglanté.

— C'est horrible ! s'exclama Jessica avec un haut-le-cœur.

— Je pense que vous êtes la seule personne capable de nous aider.

Jessica acquiesça :

— Que puis-je faire pour vous aider ? demanda-t-elle.

— Nous voudrions que vous identifiiez quelqu'un, répondit Jeremy. Emily, tu nous montres la vidéo-surveillance ?

— Bien sûr, dis-je en sortant mon ordinateur portable. J'introduisais la cassette filmée depuis le parking de l'aéroport dans l'ordinateur.

Je vis la voiture que nous avions empruntée à Monaco se garer sur le parking. Nous entrâmes dans l'aéroport. Quelques minutes plus tard, un bus avec un signalement « Monaco » arrivait. Une vieille dame, un jeune homme avec un IPad, une jeune fille et un couple descendirent du bus.

— On est donc arrivé avant eux, murmura Jeremy.

Je regardais l'enregistrement et l'heure.

— Jeremy, demandai-je, passe-moi la cassette du hall de l'aéroport.

Il me la tendit. Je sortais l'autre cassette et introduisais celle que je tenais dans ma main.

J'avançais jusqu'à une heure précise.

— Dans environ une minute, expliquai-je, le couple devrait arriver.

En effet, une minute après, le couple passait devant la caméra. Je stoppais, zoomais et éclaircis l'image. Je me tournai vers Jessica :

— Connaissez-vous ce couple ? demandai-je.

— Je connais cet homme, affirma-t-elle. C'est le voleur. Cette femme, par contre, est arrivée en avance et a acheté un billet pour l'exposition. Nathan, l'homme à la caisse ce jour-là, devrait connaître le nom de cette femme.

Je regardais Jeremy, qui me fit un bref hochement de tête.

— Montrez-nous ce Nathan, dis-je.

Je mettais mon ordinateur dans mon sac et nous sortîmes dans le jardin. Nous traversions les jardins magnifiques. Des roses rouges, blanches et fuchsia s'étendaient sur la terre fraîchement retournée. Des hortensias, des oiseaux de paradis immenses, des tulipes jaune vif, du lilas mauve, du chèvrefeuille et du jasmin embaumaient l'air d'un doux parfum léger.

De beaux arbres faisaient de l'ombre. Des oliviers verdoyants, des chênes gigantesques, du mimosa, des orangers, des citronniers, des châtaigniers, des tilleuls et d'immenses saules pleureurs embellissait le jardin.

Un jardinier en costume blanc impeccable taillait des roses écarlates un peu fanées.

— Nathan ? appela Jessica.