16) Où étais-tu ?

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Élisa

24 heures plus tard.

Je grimace, ma tête me fait mal. Une migraine sans doute. Je jette un coup d'œil au réveil. 13 heures 30.

Soudain quelqu'un porte à ma porte, ce qui me sursauter.

- Ma chérie, c'est Karine.
- Oui, je t'en prie.

La femme pénètre dans la pièce et ouvre mes volets. Je me relève légèrement et Karine étouffe un cri d'horreur en me regardant.

- Mon Dieu, qu'est-ce que tu as sur ton visage ?

Je me frotte les yeux et la fixe, interloquée.

- Où t'es tu fais cet hématome sur cette ta joue ? poursuit t-elle le visage inquiet.

Je n'ai pas le temps de répondre, que la femme poursuit d'une traite.

- Tu es rentrée tard hier, je me suis fait du soucis. Jordan t'a vu rapidement monter les escaliers.
- J'étais avec une ancienne amie, mentis-je.

Bien qu'il ne s'agisse pas de la vérité, mes réels souvenirs de la veille sont confus.

— Tu aurais pu me le dire que ça allait durer si longtemps. Je n'aurais pas vu de mal à ça chérie.

Karine continue de me parler mais mon cerveau décroche. C'est alors que les flash-back d'hier défilent dans ma tête. Ma tête me sonne et me fait grimacer à nouveau. Je me remémore le déroulé de la soirée d' dernier. C'est alors que cet homme réapparaît dans mon esprit. Je revois ses mains agripper mon tee-shirt et être entraînée vers une ruelle. Un frisson m'échappe et ce sont les larmes qui me viennent.

— Elisa, je t'en prie, parle moi.
— Il s'est passé quelque chose hier soir.

Le visage de la femme se décompose et je vois la panique dans son visage.

— Chérie, de quoi veux-tu parler ? Je ne comprends pas...

Les larmes commencent à couler de long de mes joues et je m'efforce de lui répondre.

— En sortant du métro j'ai... On a voulu... On a voulu me...
– Je dois me tromper ce n'est pas... Non je t'en prie dis-moi que ce n'est pas ça...

Voyant que je la contredis pas, Karine s'approche davantage. Son visage est déformé par l'effroi. Son visage décomposé ne laisse pas place au doute. Elle a compris.

- Chérie tu n'es pas obligée de me dire...
- Si il faut, c'est la seule manière de rendre justice, me mordis-je les lèvres, prête à craquer. J..j'ai failli... être violée, réussis-je à dire avant d'éclater en sanglot.

Karine ne dit rien, tentant de rester forte, mais je sens que les battements de son coeur s'étaient accélérés et que son corps tremblait.

— Crois moi je vais retrouver celui qui a voulu te faire du mal, prononce t-elle d'une voix que je n'avais jamais encore entendue. Crois-moi, cette ordure payera pour ce qu'elle a voulu faire.

Malgré ses paroles qui me rassuraient sur le fait qu'on enfermerait ce monstre, les scénarios les plus horribles tournaient en boucle dans ma tête. Ma plus grande peur était qu'il revienne et commette ce qu'il avait prévu dès le début.

Pourquoi a t-il fallu que tu partes ? Tome 1 Où les histoires vivent. Découvrez maintenant