37) Amère trahison

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pdv d'Élisa

- Jordan ? l'interpellais-je avant qu'il ne se retourne vers moi. Je peux te parler s'il te plait ?
- Je vais vous laisser, dit Alizée en s'éclipsant.

À ces mots, elle embrassa le blond, un baiser auquel il répondit bien évidemment.

Une boule se forma dans ma gorge. Ce que cette fille m'énervait.

***

Jordan s'adossa contre la porte, puis croisa ses bras, son tee-shirt moulant sa musculature.

- Donc tu voulais ?
- Oui, commençai-je en me triturant nerveusement les doigts.

Jordan me fixait toujours puis fronça des sourcils, percevant mon traças.

Comment lui dire...

- Oui quoi Élisa ? s'impatienta t-il.

« Depuis qu'Alizée est arrivée tout a changé entre nous, je ne te reconnais pas, tu es distant, tu n'as d'yeux que pour elle... et moi, tu m'oublies »

Non. Ne dis pas ça. C'est stupide comme phrase. Et puis à quoi bon lui faire part de  mes ressentis, il ne me portait plus aucun intérêt.

« Je ne sais pas comment te le dire mais tu me plais et ça depuis notre rencontre que tu es rentré dans ma chambre d'hôpital »

Toujours pas....

Renonce Élisa, tu n'as plus rien à gagner. Les moments où tu pouvais te confier à lui on été gâchés. Tu pouvais... Mais tu t'es renfermée. De toute manière cette relation  aurait été vouée à l'échec.

- Non, rien d'important, dis-je finalement d'une voix enrouée.

Jordan aquiesça rapidement.

- Bon... à plus, déclara t-il avant de quitter les lieux.

J'ai été, à un moment son attraction, puis elle est revenue, Alizée. Il n'avait plus besoin de moi. J'étais un pansement qui lui servait à faire passer le temps.

Pdv de Jordan 

Je pénétrai rapidement dans la pièce plongée dans l'obscurité. Nous nous retrouvions enfin.

La jeune fille passa une main autour de mon cou, me ramenant contre elle alors que je posai mes mains sur ses hanches. Elle alluma la lumière. La brune me faisait face, un sourire complice dessiné sur ses lèvres. La jeune fille avait ôté ses vêtements. Je pris une inspiration lorsqu'elle commença à baisser la bretelle de son soutien gorge.

Elle fit glisser lentement son soutien gorge, sa poitrine frôlait désormais mon torse. Mes mains descendirent au niveau de son flanc. Alizée laissa échapper un gémissement que j'étouffai en posant fougueusement mes lèvres sur les siennes.

Tout s'enchaîna, à une vitesse sans pareille. Nous nous faisons l'amour que si notre vie en dépendait. J'avais tant attendu son arrivée. Elle m'avait tant manquée. Son corps m'enivrait. Elle me rendait terriblement dingue. Malgré notre habituelle délicatesse, un désir animal nous obligeait à nous abîmer, nous déchirer, tout ça dans une violence incontrôlable.

Je n'arriverai pas à décrire mon état d'âme actuel, c'était tout juste si le monde autour de nous avait cessé de tourner. Nous avions soif, en voulions encore et encore, la fatigue nous gagnait seconde par seconde. Cependant une force surhumaine nous empêchait de faiblir.

Et là, je me sentis voler, me gonfler petit à petit. Une sensation bouillonnante s'emprit de moi. J'allais la rejoindre, nous allions attendre le summum du plaisir.

pdv d'Élisa 

Les écouteurs aux oreilles, je me laissai bercer par la mélodie de Sign of the times. Des bruits sourds résonnaient dans toute la maison. Je coupai la musique et entrai dans le couloir. Des gémissements s'entendaient de la chambre de Jordan.

Ma gorge se serra, laissant se former une boule grosse comme un anneau. Le blond prononçait, d'une voix rauque, le prénom de sa bien aimée. Non je ne rêvai pas. Je chassai les larmes qui menaçaient de couler sur mon visage.

Mais merde, que j'avais été naïve. Comment avais-je pu croire une seconde que Jordan s'était s'intéressé à moi ? À qui j'étais vraiment. Non, je n'avais été qu'une distraction, le temps que son amour de femme revienne. Ma gorge était de plus en plus sèche.

Je descendis les escaliers sans prendre le temps de m'arrêter. Je ne pu retenir mes sanglots plus longtemps et me laissai glisser le long du mur, abattue.

Au fur et à mesure du temps je m'étais attachée à lui. Mais lui ne s'en était pas rendu compte. Ce garçon m'avait redonné goût à la vie. L'envie de m'amuser, d'essayer d'oublier le mal. D'aimer, de partager, de se faire désirer. De tourner la page et de recommencer.

Il avait fallu qu'il la retrouve, pour qu'en un claquement de seconde, tout vire à l'éclat.

Pourquoi a t-il fallu que tu partes ? Tome 1 Où les histoires vivent. Découvrez maintenant