35) Une gifle est seulement ce que tu recevras de ma part

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Jules

Enfin ! Après un quart d'heure d'attente, elle osait pointer le bout de son nez. Cette fille était d'un sans gêne et drôlement pas pressée.

Je l'entendais discuter avec ma mère, elles avaient l'air de bien s'entendre. À croire que ma mère l'avait déjà prise sous son aile. Vous la connaissez, dès qu'une fille vient à la maison, elle devient son centre d'attention.

Je descendis les escaliers, Élisa était là. Quand ses prunelles croisèrent les miennes, mon ventre se comprima. C'était une sensation des plus... étranges. Je secouai la tête afin de me reprendre rapidement. Du dégoût sûrement.

Une fois dans ma chambre, je m'assis sur mon lit et allais mes réseaux sociaux. Élisa restait bêtement debout, immobile à m'observer. Quelle idiote. Si elle espérait ne serait-ce quelque chose de moi, elle rêvait complètement.

- Pour la géo on s'y met ? s'impatienta t-elle.

Je m'apprêtais à lui répondre méchamment, mais, me souvenant qu'il fallait que je l'aie dans la poche et que je remporte ce satané pari, je jouai la carte de la froideur.

- Tu ne vois pas que je suis occupé.

Élisa fronça des sourcils et s'avança face à moi, mécontente de cette réponse.

- C'est quoi ton problème ? plissa t-ele des yeux, nous sommes censé faire un oral en binôme. Je ne me coltinerai pas tout le travail, alors tu donnes du tien et on bosse ensemble.

Je bouillonai à l'intérieur de moi même. Comment pouvait t-elle oser me faire la morale et me donner le moindre ordre ?
Jamais horreur de son comportement de « petite mademoiselle je sais tout » avec ses airs d'intellos. C'était une médiocre élève sans aucun doute. Elle se donnait l'image d'une petite intellectuelle, s'en était pathétique.

C'est alors que cette histoire de pari me revint en tête. Agacé par cette situation qui n'avançait pas, et frustré de ne pas réussir à parvenir à mes fin, je sorti en bousculant Élisa. Dans la précipitation, la blonde failli tomber. Elle se rattrapa de justesse à ma chaise de bureau. Je l'entendis pester.

Qu'elle aille se faire foutre.

Conversation téléphonique

- Allô ?
- Oui Lilian ? répondis-je d'une voix lassée.
- Salut mec, t'as pas l'air bien, ça va ?
- C'est Elisa, elle m'agace, répondis-je avec hargne. j'arrête votre pari à la con.
- Attend t'es sérieux ? éclata t-il de rire. Loulou, c'est la première fois que tu me fais ça, tu oses reculer devant une fille ? Ah je ne te reconnais plus mon ami. Tu t'es dégonflé c'est ça ?

Je comprimai ma mâchoire, piqué par sa remarque.

- Quand vas-tu assimiler que j'en ai rien à faire d'elle, merde ! m'emportai-je rageusement. En plus de ça c'est une traînée ! Elle ne nuira pas à ma réputation.
- Bon si tu t'obstines... soupira Lilian , déçu. À vrai dire te pensais plus joueur... Après, je peux toujours raccourcir le délai du pari, tiens deux jours encore avec elle et je te jure que toutes les nanas seront à tes pieds.
- Je m'en tape de celles-là, des filles j'en obtiens en claquant des doigts.
- Mais cette blonde, Jules, elle ne te rend pas la tâche facile, elle te résiste, me répond le garçon en me rendant à l'évidence.
- Sauf n'ai pas envie de perdre mon temps avec cette idiote, renchéris-je sèchement. Ce n'est pas comme si elle me plaisait, si c'était le cas ça aurait été différent.
- Mais justement ! Fais le pour ta satisfaction personnelle ! Elle finira par craquer, comme toutes les autres, tu l'auras humilié et remis à sa place de merde.

Il n'avait pas tord dans le fond...

- Tu as raison, cette garce n'aura que ce qu'elle mérite. Ce n'est pas elle qui m'échappera.
- Ah c'est que je veux entendre ! me félicita mon ami, fier de ma persévérance. Et surtout vas-y de main forte, tu sais comment il faut procéder avec les connes comme ça, me prévint t-il.
- T'inquiète, dans moins d'une semaine elle me demandera à genou que je la baise, assurais-je confiant.

Fin de l'appel

pdv d'Élisa

Ce qu'il pouvait m'énerver ce mec ! Ce n'était qu'un connard, j'avais bien raison depuis le début.

En ayant assez, je décidai de partir de chez lui. Je pris mes affaires et descendis les escaliers d'un pas déterminé. J'enfilai mes escarpin puis vins dans la salle à manger où j'aperçu Carole, la mère de Jules qui lisait une revue.

- Tu t'en vas déjà ? s'étonna cette dernière en relevant le regard.
- Heu oui... En tout cas merci à vous de m'avoir reçu.

La femme se releva de sa chaise.

- J'ai crus entendre que tout ne fonctionnait pas comme prévu entre vous, me chuchota t-elle à l'oreille. Je suis désolée pour l'attitude de Jules... s'excusa t-elle d'une mine embarrassée.
- Oh ce n'est rien ne vous inquiétez pas madame, m'efforçai-je de sourire.
- Tu en es sûre ?
- Croyez-moi.
- Reviens quand tu veux, me souria gentiment Carole, en tout cas sache que tu es une jeune fille très agréable.
- Merci madame.

Elle me fit la bise, cependant lorsque je sorti, elle me retint par le bras.

- Au fait ne me vouvoie pas, j'ai l'impression d'avoir pris quelques années, rigola t-elle doucement. Appelle-moi simplement par mon prénom, c'est tout ce que je te demande.
- Oh pas de soucis.

La femme m'adressa un sourire. 

- À bientôt j'espère.

Une fois dehors, je pris mon téléphone et envoyai un message à Karine, comme quoi elle pouvait venir me chercher.

5 minutes plus tard...

Je vis la voiture de ma mère adoptive arriver. J'allais ouvrir la portière pour monter quand une main me poussa vers l'arrière.

- Lâchez-moi ! m'écrié-je de toutes mes forces.
- Tu ne me dis pas salut ? souffla une voix contre mon cou.

Je frissonnai.

Jules.

J'essayai de me défaire tant bien que mal de son emprise.

- Dégage ! me débattai-je. Nous n'avons rien à nous dire Jules.

Celui-ci me lâcha brusquement si bien que je failli m'effondrer au sol.

- T'es malade !
- Arrête ton cinéma ! pesta t-il en passant sa main dans les cheveux.

Hors de moi, je lui assénai une gifle monumentale, puis parti rejoindre ma mère.

pdv de Jules

Je passai ma main sur ma joue en feu. La garce.

Crois-moi je ne compte pas m'arrêter là.

Pourquoi a t-il fallu que tu partes ? Tome 1 Où les histoires vivent. Découvrez maintenant