32) Ma raison de vivre

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pdv elisa

  Je me réveillai dans les bras de Jordan. Il était sept heures trente, nous étions mardi et je commençai les cours d'ici peu.

  Je me levai du lit pour aller me préparer quand je m'arrêtai un court instant. Un sourire attendrit se dessina sur mes lèvres. Le blond dormait toujours aussi profondément, c'est pourquoi j'hésitai à le réveiller. Non il fallait bien que je le fasse, ce sera moins marrant quand nous serons en retard au lycée.

  Alors, je soulevai la couverture cachant le visage du garçon. Son nez rosé apparu. Il était vraiment trop mignon.

Je jetai un coup d'œil vers le réveil. L'heure passait à une vitesse folle.

- Jordan...

Rien à faire, l'adolescent semblait bel et bien endormi.

  Je retirai totalement la couette ce qui ne suscita aucune réaction de sa part.

Décidément, il était en pleine hibernation ce pachyderme.

Après avoir tenté par tous les moyens de le réveiller, j'eu une idée ingénieuse. Le plan était d'un sadisme sans nom mais là, j'étais convaincue que ça allait marcher.

  J'allumai le poste radio et tournai le volume au maximum. Les murs en vinrent même à trembler. Par chance j'étais tombée sur du heavy metal. Voyons, qui avait parlé d'un réveil en douceur ?

Et ce qui devait arriver arriva. Jordan gémit. Le pauvre voulu rabattre la couverture sur lui mais, bien vite, il se rendit compte que je l'avait enlevé.

Je ne pu m'empêcher d'éclater de rire.

Règle numéro un : ne pas se moquer des autres. Pure échec.

- Élisa, bougonna t-il. Éteint la lumière et redonne moi la couette !
- Oh non sûrement pas gros paresseux, je sais ce que tu vais faire sinon.
- T'es pas drôle.

Voyant que je ne rendais pas les armes, le blond n'eu d'autre choix que d'ouvrir ses yeux. Il me regarda d'une moue enfantine.

  Dans un élan de tendresse, je vins me nicher dans ses bras et il me repoussa, l'air boudeur. Un rire m'échappa à la vue de sa petite mine du matin et de sa chevelure emmêlée.

- Tu ne peux pas me faire la tête éternellement, le taquinai-je en recoiffant sa tignasse.
-  Oh que si ! Les offensives sont déclarées !

À ces mots, le blond me saisi par la taille. Je lâchai un cri de surprise.

- Hé, c'est pas du jeu !
- Au contraire, tu étais trop confiante à mon goût, renchérit t-il avant de me chatouiller.

Pitié tout sauf ça ! Le vilain, il connaissait ma faiblesse !

- Ah non je ne te permets pas Jordan !

Je n'arrivai plus à m'arrêter de rigoler , et ça le blond l'avait bien compris.
Il m'observait, amusé et fier de son coup.

- J'espère que ça te dissuadera de me réveiller à l'avenir.
- Sûrement pas ! renchéris-je à mon tour d'une voix se voulant crédible. Si tu crois que je vais capituler si vite, tu te trompes.

Le sourire narquois du garçon s'effaça, et il me fixa d'une toute autre manière. Son regard était profond et ses pupilles jadis si claires virèrent à un brun intensément foncé.

Ma respiration s'accéléra lorsque je vis ses yeux se poser sur mes lèvres. Sa mâchoire se comprima et ses sourcils se froncèrent. Il semblait préoccupé.

Pourtant cet instant ne fut que bref, car il recula en secouant la tête.

- Je ne sais pas ce qu'il m'a pris, c'était stupide, déclara t-il avant qu'il ne sorte de la chambre, me laissant seule, abasourdie, le cœur battant la chamade.

**

- Bien dormis ? me demanda Karine tout en m'embrassant sur le front.

Voyant que je ne lui répondais pas, la femme se tourna vers Jordan, interrogatrice. Le garçon ne dit rien lui non plus.

- Que se passe t-il ?
- Rien, non rien du tout, prononça le blond avant de se lever de sa chaise.
- Mais où vas-tu ? Il n'est pas encore l'heure d'aller au lycée chéri.
- J'y vais seul, poursuit t-il en me jetant un furtif regard.

Je me tendis.

Karine croisa les bras sous l'incompréhension.

- Mais qu'est-ce il a ?

Moi non plus je n'en savais rien en fin de compte... Son comportement était en lien avec ce qu'il s'était passé précédemment, mais j'ignorai c'est qu'il en pensait. Tout était si flou.

- Peut être s'est t-il disputé avec Alizée, envisagea Karine.
- Alizée ?
- Oui sa petite amie, Jordan ne t'en a jamais parlé ? Elle vient à la maison demain.

Brusquement mon coeur se serra. je déglutis amèrement. Comment ais-je pus penser une seconde qu'un garçon comme lui soit célibataire ?
Alors dans ce cas, s'il était en couple pourquoi avait t-il agit de la sorte tout à l'heure ? Que je me sentais bête. J'avais crus qu'il était sincère. Non il avait une copine et se foutait juste de moi.

Pourquoi a t-il fallu que tu partes ? Tome 1 Où les histoires vivent. Découvrez maintenant