10) Désir défendu

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Pdv Élisa

Soudain la porte s'ouvre brusquement laissant entrer une jeune fille de mon âge. Sans plus attendre, cette dernière s'avance d'un air dédaignant.

— Ah te voilà ! Je n'ai pas arrêter de te chercher ! glapit la concernée.
— Je ne suis pas à ta merci, Mélissa, se contente de dire Jordan.

  Le visage de la jeune femme se durcit suite aux paroles du blond.

— J'attendais un message de ta part, c'était la moindre des choses.

Un soupir m'échappe devant l'entêtement de l'adolescente. La métisse croise mon regard et ses sourcils se froncent davantage.

— Qui c'est, elle ?
— Bonjour peut être ? commencé-je froidement. J'ai aussi un nom.
— Et ben quel accueil ! commente t-elle en levant les yeux au ciel. De toute façon, ce n'est pas toi que je suis venue voir.

Ma mâchoire se crispe devant son culot.

— Ah oui mais c'est vrai, reprend t-elle, tu dois être la pauvre orpheline que la mère de Jordan va accueillir.

Estomaquée, je ne réponds pas directement.

— Mélissa franchement, la sermonne Jordan, mal à l'aise.
— Oh c'est bon, faut arrêter de tourner autour du pot à la fin.
— Je vois que les présentations ont été faite, dis-je en fixant froidement Jordan.

Jordan détourne le regard mal à l'aise.

— J'ai dit quelque chose qui fallait pas ? poursuit la brune, en se remettant du gloss. On dirait que vous avez vu un mort !
— C'est bon t'es contente d'avoir fait ton cirque ? Sors maintenant.
— Tu rigoles j'espère ? Je suis venue dans cet hôpital pourri exprès pour toi. Mais avant de partir puisque tu le souhaites tant, faudrait peut être que je me présente ! s'exclame t-elle avant de se tourner vers moi.
—  Ce n'est ni l'endroit ni le moment, écourtai-je la discussion en fronçant les sourcils.
— Oh j't'en prie, qui est-ce que tu as vu dans l'hôpital ces trois derniers jours ? La mère de Jordan, Jordan quelques fois et les médecins ? Ma pauvre, pas grand monde en fin de compte ! poursuit t-elle d'un air faussement bienveillant. Un peu de compagnie ne te fera pas de mal.

La brune me sourit mielleusement avant de reprendre.

— Donc je suis sa copine, nous sommes ensemble depuis quelques mois.
— C'est étrange il ne m'avait jamais parlé de toi.
— Impossible, renchérit l'autre en soulevant sa longue tignasse. Jordan et moi sommes si fusionnels.  Mais bon je peux comprendre qu'il tienne à notre vie privée, elle poursuit en observant les longs ongles manucurés.

Le regard de la brune se pose sur Jordan qui lève les yeux au ciel, agacé. Le garçon se trouve près de la porte qu'il avait ouverte pour que la vipère quitte les lieux.

— C'est bon Mélissa ? T'en as fini avec tes bêtises ?
— Quelles bêtises ? proteste la lycéenne.

Cette dernière marche jusqu'au garçon et l'embrasse fougueusement. Jordan la repousse aussitôt, dégouté.

— Et dire que ça fait plus de deux mois qu'on a pas fait les montagnes russes tous les deux, soupire t-elle.

Je reste bouche bée alors que cette sangsue fixait toujours le garçon avec envie, sans me prêter attention.

Elle était d'un sans gêne ! C'était à se demander si elle n'avait pas organisé une de ces caméras cachées. Mais non visiblement... c'était bien la réalité.

  Jordan ne faisait rien, ce qui avait dont de me m'agacer davantage. L'adolescente revient à la charge, et se rapproche de lui en roulant des hanches.

Pourquoi a t-il fallu que tu partes ? Tome 1 Où les histoires vivent. Découvrez maintenant