DE SANG ET D'ARGENT T1 Never let it disappear [Terminée]

♦ 21 ♦

Deux PDV assez intenses, préparez-vous... :x

Elijah

Il n'était pas vraiment là. Je pouvais le sentir. Est-ce qu'Amalia s'en rendait compte ?

Il était encore trop faible pour supporter ne serait-ce qu'un seul rayon du soleil.

Il était encore trop faible pour supporter le souffle du vent sur son corps décharné.

Zarkan était encore dans les Dédales, c'était lui qui m'avait attaqué, et non pas une simple projection.

Il cherchait de la puissance. Beaucoup de puissance pour pouvoir survivre dehors, pour pouvoir survivre dans le monde des vivants. Et cette magie dont il avait tant besoin, il essayait de la prendre à Amalia. C'était une très vieille louve qui s'était perdu dans les Dédales, un met de choix pour un vampire comme Zarkan. Les monstres qui dormaient dans les Dédales ne cherchaient plus vraiment le sang.

Loin de là. S'il arrivait à attirer une nouvelle fois Amalia en bas, elle ne s'en sortirait pas, aussi âgée qu'elle pouvait être.

Zarkan était dans les dédales, mais ce qui était là, contre Amalia pouvait être bien pire.

Un souffle.

Un murmure.

Une présence.

Pourquoi ne bougeait-elle pas ? Pourquoi elle ne s'écartait pas tout simplement de moi pour essayer de faire partir Zarkan ?

Parce que ses mains essayaient d'endiguer le flot de sang.

Pourquoi Nohlan n'était-il pas ici ? Et surtout pourquoi je ne percevais qu'Amalia et pas sa louve ?

Si elle restait ainsi, Zarkan ne partirait pas. Il pouvait pousser sa louve à monter. Sans même savoir le faire, il le pouvait.

Il n'était qu'un enfant vampire si on le comparait à Gabriel, mais le vampire qui l'avait mordu lui avait transmis bien plus qu'une malédiction.

J'ouvris la bouche. Du sang dedans. J'avais du mal à respirer. Et les mains d'Amalia ne faisaient rien. Mais tout cela était comme... secondaire.

Mes yeux.

Ça montait.

Comme si... comme si la morsure de Zarkan avait réveillé quelque chose en moi.

La douleur était comme un millier d'aiguilles qui transperçaient mon corps, comme une centaine de mains qui me touchaient et qui laissaient des traînées de lave partout.

Partout.

Un feu à l'intérieur de moi.

De la lave en fusion dans mes veines.

Non.

Non. Il ne fallait pas. Pas maintenant.

Pas encore.

Je ne devais pas me laisser aller.

Je devais contrôler le pouvoir.

Je pouvais le faire.

Je savais le faire.

Mes doigts serrèrent convulsivement le poignet d'Amalia.

— Ne panique pas, Amalia. Ce n'est pas lui. Il... il n'est pas vrai... vraiment là.

J'avais besoin d'elle. Besoin de percevoir sa respiration calme et posée, sinon je basculerais. Mais est-ce qu'elle pouvait se maîtriser ? Et est-ce que ça marcherait seulement ?