DE SANG ET D'ARGENT T1 Never let it disappear [Terminée]

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Sans surprise : contenu explicite dans ce chapitre, donc âmes sensibles... :3

Elijah

Son léger rire secoua son corps.

J'étais entre ses jambes et ses cuisses étaient pressées contre mes hanches. Le plan de travail qui était assez haut faisait que nos deux visages étaient à la même hauteur. Son haleine exhalait l'odeur de la bière et je n'avais qu'à me pencher pour l'embrasser.

Une invitation.

Une envie de le faire.

L'alcool faisait tanguer le monde sous mes pieds, une sensation agréable alors que mes mains serraient doucement les cuisses d'Amalia. Elle portait un jean qui lui moulait les jambes comme une seconde peau.

Si je tombai, elle me rattraperait. C'était une évidence. Je le sentais dans le timbre de sa voix, dans les gestes qu'elle avait envers moi.

Inquiète.

Non, il n'y avait pas que ça.

Il y avait quelque chose de plus fort, de beaucoup plus viscéral presque. Devais-je me sentir diminué qu'une femme veuille me protéger de tout et de tout le monde ?

Devais-je me sentir insulté que celle qui avait été entraînée pour me tuer ne voulait plus que me préserver ?

Non.

Je n'étais pas le genre d'homme à penser que les femmes devaient être protégées. Peut-être qu'à une époque elles avaient été plus faibles, ou alors nous ne leur avions tout simplement pas laissé la liberté de montrer ce qu'elles valaient vraiment. J'avais toujours pensé que c'était plutôt la deuxième option.

Une femme n'était pas moindre face à un homme simplement parce qu'elle était femme.

Ceux qui pensaient cela n'étaient que des idiots sans cervelle.

Amalia n'était pas faible.

C'était une chasseuse qui portait en elle une louve puissante. Et même Liam devait apprendre à ne pas la sous-estimer. Qui sait quels Maîtres elle avait eus pour arriver à mon niveau. Car elle y était. Je le savais au fond de moi.

Sa main était encore sur ma joue.

Chaude et douce.

J'aimais sa peau. J'aimais son odeur. J'aurais simplement pu rester là, sans bouger, à attendre que le temps passe. Où était le mal à cela ?

J'avais besoin de la toucher.

Si c'était un besoin ou une simple envie ? Peut-être un peu des deux. Amalia était en train de me donner quelque chose sans même s'en rendre compte. Moi-même j'avais du mal à le percevoir, mais c'était bien là.

J'inspirai doucement et ses lèvres se retrouvèrent sur les miennes. Mes doigts pressèrent ses cuisses et l'une de mes mains remonta sur sa nuque pour la presser contre moi.

Elle gémit tout contre ma bouche et pendant un quart de seconde, je l'imaginais haletante, sous mon corps.

Ses dents mordillèrent ma lèvre inférieure et elle tira doucement dessus. Je souris et elle aussi.

Dehors, les rires et les cris fusaient de plus belle. Tout le monde était dans un bel état. Personne ne faisait vraiment attention à nous pour l'instant, mais personne n'oublierait le pari de la soirée. Curtis avait parié le double de tout ce qu'il avait gagné dans la journée qu'Amalia et moi passerions à l'acte cette nuit. Benjamin avait parié cent dollars aussi, mais Dean n'était pas de cet avis.