DE SANG ET D'ARGENT T1 Never let it disappear [Terminée]

♦ 48 Amalia ♦

Trois mois plus tard,

Le loup se trouvait non loin de moi. Il observait sa future proie, comme je l'observais lui. Il ne savait pas que je le suivais. Il ne savait pas que j'avais pour ordre de l'exécuter. Il avait tué deux loups à l'Ethérée. Il avait fui, comme s'il ne savait pas que l'Ethérée avait une nouvelle Main.

Comme s'il ne savait pas que l'Enfer allait l'engloutir bientôt.

Comme s'il ne savait pas que là, derrière lui, juste à quelques mètres, la Faucheuse allait s'abattre sur lui.

J'étais silencieuse, invisible à ses yeux.

On ne brisait pas les règles de l'Ethérée sans être puni par la suite.

On ne désobéissait pas à l'Alpha de l'Ethérée sans être sanctionné par la suite.

La sanction.

C'était moi.

J'étais la Main de l'Ethérée.

J'étais la Mort qui venait d'en haut.

Je sautai au bas de l'arbre.

Le loup pivota. Je n'étais déjà plus là où il pensait que j'avais été.

Je lançai une dague et bougeai de nouveau.

L'arme se planta dans son flanc et il couina. Il voulut courir, mais déjà mon poing s'abattait sur sa colonne vertébrale.

Elle craqua si fort que j'entendis, je sentis plusieurs os se briser.

Il s'effondra en hurlant.

Il était complètement paralysé.

_ Le jugement est fait, murmurai-je contre son oreille.

Mon souffle se fit plus profond.

Mes gestes toujours plus précis.

Je tirai une nouvelle dague.

_ La sanction est rendue, ajoutai-je.

Ma dague transperça son crâne.

Trop facile.

Une chasse.

Encore une autre.

Des idiots pensaient que c'était facile de faire ce qu'ils voulaient à l'Ethérée.

Ils comprenaient juste à comprendre ce qui les poursuivait.

On m'appelait la Faucheuse depuis bientôt deux mois.

Toutes les chasses que m'avaient données Nohlan, je les avais réussites.

Toutes les chasses qu'il m'avait confiées, je les avais conclus.

J'étais la Faucheuse, la Mort qui venait d'en Haut.

Je retirai la dague du loup et agrippai sa fourrure. Je m'enfonçai dans les bois, le cadavre du loup traînant derrière moi. Je creusai un trou assez profond et jetai le corps dedans.

Je tirai une flasque d'essence de ma poche arrière de ma tenue de Chasseuse.

Je la vidai sur le corps du loup. Tira mon paquet de cigarettes de la même poche. Je sortis une clope, l'allumai. Je la fumai tranquillement, agenouillée au bord du trou.

Attends-moi...

Je grimaçai et secouai la tête. Il me fallait plus de chasses.

Il me fallait de l'action. Du sang. De la violence.