Chapitre 32; Part 3

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     On doit être un groupe d'une dizaine de personnes. Je connais tout le monde dans le groupe. A part Jethro tous les autres sont des habitants des égouts. Deux garçons étaient avec moi à l'école, une femme était ma voisine quand j'habitais encore chez mes parents. Et bien sûr je connais Bélem. C'est vrai qu'on est pas trop entraînés à nous tous. Je me demande pourquoi on a fait appel à moi pour combler les trous. Je veux dire, il y a bien meilleur. Ceci dit je me débrouille quand même un peu. Sinon ils ne m'auraient pas confiés les rondes.

     Nous sommes descendus à une ancienne station de métro juste en-dessous de la résidence pour rejoindre l'embouchure d'une autre. Avec nos lampes nous éclairons les voies pour ne pas trébucher sur un rail. Nous sommes bien à cinq kilomètres de la résidence parce que les voies commencent à réapparaître près des quais. Avant l'accès à la résidence, toutes les voies ont été retirées pour éviter d'avoir une mauvaise surprise. Rien n'est éclairé pour ne pas trahir notre position. D'ailleurs un immense drap doublé d'innombrables couvertures masque notre entrée. Des rames abandonnées servent de postes de garde et de point de repère. Tout a été pensé. Des avertisseurs sonores ont été placés à chaque accès aux stations préalablement condamnées, histoire d'être bien protégé.

     L'équipe de surveillance nous a préparé à chacun des sacs remplis de vivres, eau, couverture, nourriture et armes à feu que l'on porte en bandoulière. Nous devons aller au nord de la ville vers les gares de triages pour réceptionner la cargaison. Elle est au moins à cinq heures de marche et vu que c'est déjà l'après-midi, j'en déduis que nous avons rendez-vous que demain avec les renforts. A mon avis ils vont bien nous ralentir. J'ignore combien de matériel ils ont ramené, mais pour que ça nous prenne autant de temps c'est qu'ils ne doivent pas voyager léger.

     A chaque passage devant une ancienne rame, le gars de permanence note l'heure à laquelle nous sommes passés. Le soucis c'est qu'à la quatrième rame les points de contrôles sont plus espacés. Je suis plutôt nerveuse à l'idée de traverser la ville pour récupérer des centaines d'armes et des gens tout aussi dangereux. Bajra ne nous a pas communiqué leur nombre ni même une estimation des ressources qu'ils peuvent nous amener. Si ça se trouve nous allons tomber dans une embuscade, ces « renforts » vont peut-être remonter jusqu'à la résidence et tout massacrer sur leur passage qui sait. Ça ne me rassure pas tellement, surtout lorsque l'on pense que je pourrai avoir un poste de conseillère à mon retour. Ça ne m'arrangerait pas qu'il y ait un problème.















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