Les Huit Royaumes (va être modifié)

Chapitre III : Le Grand Rassemblement

Le soleil descendait avec lenteur dans le ciel d'Araria, qui se colorait d'une multitude de couleurs différentes. Derrière le feuillage de Thalion, l'Arbre Sacré, on pouvait distinguer des nuances de rose et de violet, se mêlant à l'halo doré du soleil qui disparaîtrait bientôt derrière la forêt qui entourait le lieu dit « Saint et Neutre ». Déjà, presque tous les souverains et une bonne partie de leurs sujets étaient présents dans la grande plaine et festoyaient gaiement, laissant de côté les querelles qui les opposaient parfois. Plusieurs tables – fais à partir des racines de l'Arbre sortant de terre – étaient garnis d'amuse-bouche et de verre qui se remplissaient à la demande de chacun. Une musique entrainante sortait des maisonnettes que Thalion avait construites – il y à de cela des millénaires – à partir de son écorce. Les rires et la musique résonnait dans la vallée et tous attendaient la cérémonie avec grande impatience. Mais alors que tout semblait paisible, des rugissements déchirèrent soudain le son des festivités. Tous tournèrent la tête en direction de la source du bruit et la panique remplaça la quiétude qui régnait quelque seconde auparavant. Trois gigantesques silhouettes s'approchaient à grande vitesse et tous, hormis les souverains présents, se cachèrent à l'intérieur des petites maisons ou derrière les quelques buissons ou arbres présent. Les six Rois fixèrent sans sourciller les énormes bêtes ailées qui se posèrent en faisant trembler le sol. Les plus jeunes et frêles héritiers perdirent l'équilibre et tombèrent au sol. Parmi eux se trouvait Falys, fille du Roi Léo et de la Reine Luna du Royaume de Cirth – elle faisait partit de ceux qui allait être béni, ou non, aujourd'hui. Thalès, le plus jeune fils du Roi Romus et de la Reine Kiaria, souverains du Royaume d'Estë, âgé de sept ans. Olisia, une Leprechaun âgé de dix ans, native du Royaume de Dimrost, qui se tenait près de Phylis, fille de la Reine Olivia et du Roi Maël qui régnait sur ce Royaume – elle aussi devait recevoir la bénédiction de Thalion aujourd'hui. Eliane, qui était près de son frère – comme à son habitude – s'agrippa à son bras pour ne pas chuter. Lorsque le tremblement cessa enfin, la jeune femme examina les trois Dragons. Mesurant au moins cinq mètre de haut, ils portaient une épaisse armure en fer qui semblait impénétrable. Des œillères, leurs permettant de ce concentrer sur ce qu'il y avait devant eux, les empêchaient de voir les Roturiers et certains Possesseurs trembler de peur. Pourtant, l'une des créatures posa ses yeux, couleur rouge sang, dans ceux d'Eliane, celle-ci semblait agacée et ne désirait qu'une chose, s'enfuir. Eliane ne su pas comment mais elle avait l'impression de comprendre l'énorme bête. Elle vit soudain un homme aux longs cheveux noirs descendre du dos du dragon. L'homme avait un visage carré et une aura hostile l'entourait. Ses yeux, d'un noir intense, balayèrent l'assemblé d'un regard amusé, tandis qu'il s'avançait en direction des souverains qui n'avaient pas bronché. Arrivé devant eux, il parla d'une voix forte et tonitruante.

- Comme je suis heureux de vous revoir, mes chers amis !

- Nous ne sommes en aucun cas tes amis, Oruhn ! Répondit la voix frêle mais masculine du Roi Samaël.

Le souverain du Royaume de Nómin s'avança d'un pas et avant même qu'Oruhn ne puisse répondre, il poursuivit du même ton.

- Ces créatures sont les plus dangereuses de toutes, et toi, inconscient comme toujours, tu les emmènes en ce lieu sacré, où de nombreuses vies innocentes sont présentes ?! Serais-tu devenu encore plus fou qu'à l'accoutumer ou chercherais-tu à déclencher une guerre entre nos Royaumes avec ce genre d'actes déraisonnables ?!

- Qui a parlé de guerre, hormis toi, Samaël ?! Oruhn répondit d'un sec, la colère pouvant ce lire sur son visage ?

Mais alors qu'il commença à s'avancer dangereusement vers son interlocuteur, une main se posa sur son épaule, le stoppant net.

- Père, il suffit. Nous sommes sur les Terres de Thalion, un lieu Saint. Laissons les hostilités de côté et faisons honore à la loi d'Araria.