Chapitre XXVIII : Le début d'une guerre sanglante

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  Les hurlements dans Tohar ne cessait de s'amplifier et les habitants, pris au dépourvus de cette attaque – et n'étant aucunement des guerriers – ne cessaient de fuirent. Malheureusement pour eux, les soldats avaient déjà pris d'assaut le village, ne leurs laissant que très peu de chance de survie. Parmi eux, certains ressemblaient à des caricatures de la race humaine, vêtu de cape en velours noirs sur leurs armures quelques uns portaient leurs capuche, alors que d'autre – laissant dévoiler leur crâne parfaitement rond ou plat – semblaient être beaucoup plus nombreux. Or, tous avaient la même particularité, deux yeux en amandes d'une couleur rouge vifs qui ne cessaient de rouler dans leurs orbites, laissant parfois entrevoir deux troues noir béant.


A travers les cris des villageois qui étaient torturés et assassinés de sang froid, des rugissements de Dragons résonnaient en échos à travers la vallée de Fée. Volant à basse altitude, ils crachaient tantôt du feu, tantôt de l'acide, calcinant et réduisant en cendre tout ce que leurs souffle frôlaient. Deux ou trois d'entres eux s'étaient posés et écrasaient tout ce qui leur passait sous les pattes. Maisons, sculptures, architectures anciennes... même le pont avait été détruit, réduisant les chances de s'échapper des Fées et de leurs voyageurs.

Dans le chaos, Eliane s'était retrouvée séparée de ses compagnons et tentait en vain d'échapper à l'une des créatures mi-homme, mi-bébé – car oui, la tête ronde de celui-ci et son visage ressemblait à celui d'un bambin qui venait de sortir de l'utérus de sa mère. La chose la suivait de près, elle savait qu'elle ne pouvait regarder derrière sans prendre le risque de trébucher sur une poutre où une pierre qui traînait sur le sol. N'ayant pas pensé qu'une attaque aurait pu ce produire, Eliane avait laissé son arc dans la chambre de l'auberge, celle-ci devait déjà être détruite, avait-t-elle pensé en renonçant à allez le chercher. Elle espérait alors tomber sur quelque chose, un bout de verre assez grand, un bâton ou même une arme abandonner par un soldat mais rien... Mais alors qu'elle allait atteindre la grande place, une secousse au sol se fit sentir et elle tomba à plat ventre dans quelque chose de chaud et liquide. Elle releva la tête et découvrit avec horreur une Fée allongé sur le sol inerte. Ses yeux, d'un rose profond, étaient grands ouvert et une expression horrifiée déformait son doux visage. Sur son dos, où ses ailes devaient-être, un troue béant s'y trouvait, laissant dévoiler une coulée de sang qui se rependait en une immense flaque aussi grande qu'elle. La jeune femme ne pu retenir un hurlement d'effroi, elle entendit soudain du bruit devant elle, elle leva la tête et resta figée devant un œil orange feu. Un dragon avait passé sa tête sur le côté d'une maison encore intact. La bête la fixait sans tressaillir, son cœur battait si fort que sa respiration en fut bloquée et elle ne parvenait plus à bouger. Ne détournant pas ses yeux de ceux du dragon, elle chercha à tâtons quelque chose qui aurait pu lui venir en aide mais l'œil du gigantesque animal suivit le mouvement de sa main et il poussa un cri si aiguë qu'elle ne pu s'empêcher de porter ses mains à ses oreilles pour les couvrir du bruit qui aurait pu la rendre sourde en quelques secondes.

Des frissons lui parcoururent le corps lorsque l'énorme tête se rapprocha d'elle, jusqu'à la frôler et lui souffler un air chaud et puant en pleine figure. Pourtant elle ne grimaça pas, de peur de ce faire dévorer en faisant, ne serait-ce, qu'un simple changement d'expression. Le dragon redressa soudain la tête avec une lenteur qui sembla durée une éternité pour la jeune femme, une fumée blanchâtre sortait de ses naseaux tandis qu'elle évaluait sa taille – environs trois mètre. Sa gueule s'ouvrit soudain, laissant dévoiler une rangés de dents aussi aiguisées que des poignards et un rire, provenant de derrière elle, retentit soudain.

Elle fit volte face, Eliane avait oubliée la créature qui la suivait et celle-ci était à quelques mètre d'elle. Un sourire sadique étira ses larges lèvres laissant dévoiler des dents difformes, jaunis et tachetés. Ses yeux, d'un rouge flamboyant semblaient être ceux d'un psychopathe, cette impression ce renforça lorsqu'il pencha légèrement la tête sur le côté et parla d'une voix désincarnée :

Les Huit Royaumes (va être modifié)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant