Chapitre IX : La prison d'Eralga

394 36 2
                                    

  Devon ouvrit les yeux péniblement. Une humidité et une odeur de renfermé planait dans l'air. Son crâne le faisait souffrir atrocement et tous ses membres étaient endoloris.

- Enfin réveillé. Devon se redressa sur son séant malgré la douleur lancinante qu'il ressentit dans sa tête et vit Ilyam qui le fixait avec amusement. Pourtant dans les yeux du Prince d'Othar, un autre sentiment était présent, un sentiment que Devon ne parvenait pas à déchiffrer.

- Où sommes-nous ? Et les filles ? Où sont-elles ?!

- Dans une prison... Et pour les filles... Je n'en ai aucune idée... Soupira Ilyam

Devon examina la cellule, qui devait faire moins de quatre mètre carré, mais qui était aussi haute que les Dragons qu'il avait pu voir au Grand Rassemblement.

Faite entièrement de pierre et avec une simple porte-guichet en fer muni de barreau rouillé, les deux Prince n'avait pour seul lumière qu'une petite lucarne, inaccessible qui laissait entrevoir une faible lueur tamisée.

- Combien de temps j'ai dormi ?

- Sept ou huit heure, je crois. Personne n'est venu depuis que je me suis réveillé. Il lança un regard amusé à son compagnon. Et malgré les hurlements que j'ai pu pousser ça ne t'as pas empêché de ronfler comme un porc !

Devon se mit à rire et hocha la tête.

- Oui, j'ai un sommeil plus que profond, mon père m'a toujours fait ce reproche... Il passa ses mains dans ses cheveux bruns emmêlé et soupira. Nous n'avons vraiment servis à rien...

- Je n'ai pas dit mon dernier mot ! Quand ils viendront nous apporter le repas, s'ils l'apportent, je vais leur faire regretter ce qu'ils ont fait !

- Tu n'as pas essayé de détruire cette porte avec tes pouvoirs ? Ilyam lui désigna un bracelet qui entourait leurs chevilles.

- Si, mais ce machin bloque nos dons... Je n'ai même pas réussi à faire, ne serait-ce, qu'une petite flammèche...

Têtu, Devon essaya vainement d'utiliser son don de Lévitation, or, il ne fait que s'épuisé tandis que la porte – ou lui – n'avait pas bougé d'un pouce. Il s'assit sur le sol en grommelant et Ilyam posa une main amicale sur son épaule.

- Ne te morfond pas, nous trouveront un autre moyen de sortir de là.

A l'opposé de la cellule des deux hommes, Kamia et Eliane – réveillée depuis plusieurs heures déjà – discutaient. La jeune Elfe connaissait ce genre de bracelet qui portait le nom de Voronwë – l'inébranlable – c'était un ''accessoire'' pour tous les prisonniers de la prison d'Eralga. Le bracelet scellait, en quelque sorte, tous les pouvoirs du monde d'Araria, toutes les prisons en étaient munis et ils étaient fabriqué dans les montagnes de Gondolin – le roc caché –, par les Nains.

- ... J'espère qu'il ne leur est rien arrivé... S'enquit la jeune femme aux cheveux noirs.

- Je suis certaines qu'ils trouveront un moyen de s'échapper, ne t'inquiète pas pour eux Eliane. Et puis tu devrais plutôt te soucier du sort qui t'es réservé ...

- Je le sais bien, mais je n'arrête pas de me dire que si j'avais été plus forte, j'aurais pu éviter que nous soyons enfermées ici...

Kamia s'approcha de son amie et la pris dans ses bras.

- Cesse de te rendre responsable pour si peu. Tout ça, c'est de la faute d'Oruhn et...

L'Elfe ne termina pas sa phrase, un bruit de pas ce fit entendre, puis, derrière le guichet aux barreaux rouillé, un visage d'homme aux oreilles pointu fit son apparition. Il eut un cliquetis de clé dans la serrure et la porte s'ouvrit lentement dans un grincement sinistre, couvrant les cris des autres femmes enfermés.

Les Huit Royaumes (va être modifié)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant