Chapitre XXVII : Voix

261 20 8
                                    

  La nuit tombait doucement sur Araria, le lac Celair – qui séparait le Royaume d'Anar et de Nómin – était entouré par toutes sortes d'animaux. Des biches et leurs faons broutaient ou buvaient dans l'eau qui reflétait le croissant de lune qui commençait à apparaître derrière la forêt de Nómin. Une famille de renard était couchée à l'orée du bois qui bordait le lac, regardant des marcassins jouer tranquillement tandis que leur mère gardait à l'œil deux loup gris et leur louveteau de l'autre côté du lac. Ils auraient pu traverser s'ils l'auraient voulu, mais la nuit, au lac Celair, aucun animal n'attaquait, la loi du prédateur et de la proie devenait inexistante.

Le ciel était clair et sans nuage, laissant apercevoir les première étoiles et la voie lacté qui commençait à ce formé. Mais alors que tout était calme, les animaux redressèrent leurs tête, entendant de chaque côté de leur territoire, un cheval arrivé au galop. Ils fuirent leur lieu de repos, maudissant les deux femmes qui se retrouvaient – depuis déjà plusieurs soirs – et rompaient le calme et la sérénité des lieux.

Les deux chevaux se stoppèrent face à face, avec pour seul séparation le lac qui prenait une couleur aussi foncé que le ciel qui s'assombrissait.

Les deux cavalières mirent pied a terre, elles portaient chacune une grande cape. L'une aux couleurs vertes et or, l'autre mauve et argenté. Lorsqu'elles retirèrent leur capuche, deux longues chevelure ondulèrent et tombèrent en cascade sur les épaules de chacune.

L'une brune comme l'ébène, l'autre d'un blond comme les blés. Elles se placèrent chacune au bord du lac et se firent une profonde révérence.

- Après notre conversation d'hier, je doutais que vous puissiez venir Saniya. Commença la femme aux cheveux bruns.

- J'ai cru ne jamais pouvoir me libéré des griffes d'Eustash, je dois l'avouer... Soupira la Reine d'Anar. Mais ce n'est rien comparée à votre époux, sans vous offense, Diya. La Reine du Royaume de Nómin pouffa de rire.

- M'offenser ?! Ne dites pas cela, mon mari est complètement fou ! Il a envoyé des soldats à la poursuite de Dev... J'en ai assez de cet homme, je ne le laisse même plus me toucher tellement il me dégoute... Un frisson parcouru le corps de Diya et Saniya la regarda avec compatissance.

- Je ne sais quoi vous dire...

- Vous n'avez nul besoin de rajouter ou de dire quoi que ce soi ma chère... parlons plutôt d'Oruhn. Savez-vous que selon Muft, sa forteresse était beaucoup plus protégée qu'elle ne l'avait jamais été ?!

- Muft ?! Parleriez-vous du chef des mines de Gondolin ? Son amie- car oui elles se considéraient comme amie – hocha la tête. Je pensais que les Nains n'adressaient la parole à personne en dehors du Grand Rassemblement.

- Avec cette guerre, ils n'ont pas vraiment le choix, et puis j'ai eu de la chance d'entendre une conversation entre lui et Samaël cette après-midi. Muft semblait fou de rage et mon mari l'a envoyé paître en lui disant que s'il colportait de tels absurdités, il en référerait, lui-même, à Oruhn. Muft n'a pas chercher à tergiverser plus longtemps, il est sortit furieux de la salle d'Audience en pestant et en jurant contre Samaël.

- Je ne vois pas dans quel but Oruhn renforcerait sa forteresse. C'est vrai après tout, personne n'est contre lui – du moins, personne ne lui fait savoir – et c'est son palais qui est le mieux protéger de tout Araria avec ses Dragons, Troll et Ogres qui rodent autour et dans la forêt jour et nuit...

- Je me suis également posé la question, mais je pense avoir trouvé la réponse. Saniya écoutait sa complice avec attention. A part lui, il n'y à qu'une seule personne qui connaisse les lieux et les Dragon mieux que lui...

Les Huit Royaumes (va être modifié)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant