Les Huit Royaumes (va être modifié)

Chapitre XXX : La fille illégitime d'Oruhn

  Les deux femmes se stoppèrent enfin lorsqu'elles furent sûres d'être assez loin – bien qu'Oruhn n'avait pas donné l'impression de se jeter à leur poursuite. Reprenant leur souffle, Mélosia se mit en tailleur sur le sol et invita Eliane à faire de même.

Pendant une minutes – semblant durée une éternité – aucunes d'elles ne daigna prononcer un mot. Eliane rompu enfin le silence :

- Merci...

- Tu n'as pas à me remercier, si je n'avais pas bougé il aurait pu te laisser la vie sauve. Heureusement pour moi, tu t'es bien débrouillée avec ton arc.

- Je n'ai aucun mérite, c'est sa tête que je visais. Elle émit un petit rire jaune et Mélosia posa une main sur son épaule.

- Tu as fais preuve d'un grand courage Eliane ce soir. Je t'en suis reconnaissante. La jeune femme hocha la tête en souriant et lui tendis son sac qu'elle avait retrouvée parmi les décombres.

Mélosia la remercia de nouveau et soupira avant de se lever. Toutes deux devaient rejoindre le groupe, mais Mélosia savait désormais qu'elle devait des explications à la jeune fille. Elle commença donc à lui compter son histoire tandis qu'elles prenaient la direction du campement improvisé.

- Avant ma naissance, ma mère, Laïla, était une experte dans le domaine de la flore bien qu'elle n'était pas Possesseuse. Un jour, elle tomba sur un homme à la chevelure aussi blanche que la neige qui lui demanda de l'aide pour rompre une malédiction qui avait été jeté sur sa famille. Ma mère, d'une gentillesse sans pareille et sentant qu'il disait vrai lui demanda de lui conter son histoire, ce qu'il fit. Après l'avoir écoutée, elle décida de l'aider, sans rien demander en retour, sauf son amour. Ma mère était tombée amoureuse d'Oruhn, et bien qu'il lui ait confessé qu'il était fiancé, celle-ci lui proposa un marché. Un marché sordide et dénué de sens... Elle lui laisserait son corps, elle lui appartenait entièrement mais il devait l'aimer. Ce qu'il lui a fait croire. Il l'a violentait, la frappait parfois à mort pour se défouler mais elle semblait ne pas lui en tenir rigueur. Mais un beau jour, il disparu du jour au lendemain. Et ma mère tomba dans une terrible dépression, c'est alors qu'elle rencontra un Leprechaun qui lui donna tout ce qu'elle avait toujours rêvé, un véritable amour, sans violence, sans cachoteries. Elle oublia alors Oruhn mais un jour, alors qu'elle cherchait des plantes médicinales elle tomba de nouveau sur lui, mais elle lui avoua qu'elle aimait désormais un autre homme et qu'elle regrettait de lui avoir fait un tel chantage. Mais l'homme à la chevelure blanche avait changé, son regard n'était plus que rempli de haine, il la violenta et la viola, la laissant pour morte dans les bois où mon père, non biologique la retrouver. Il la soigna mais découvrit qu'elle était enceinte. Ma mère fit tout pour perdre l'enfant qu'elle portait, mais en vain. Or, lorsque je suis née, malgré ma conception tragique, elle voulu me garder, malheureusement, je n'ai pas reçu l'un des dons qui était présent sur Dimrost alors elle m'a caché, pendant cinq ans, je vivais dans la nature avec ma mère et mon père. Mais un soir, je ne sais comment, il nous a retrouvés. Il ignorait qu'elle était enceinte et il a voulu me tuer, mais ma mère et mon père s'y sont opposés et ils ont réussi à s'enfuir. Nous sommes restés terrer dans le Royaume de Cirth, dans une grotte où nous ne pouvions que sortir qua la nuit. Oruhn est apparu un soir, j'ai été réveillée par les hurlements de ma mère et de mon père. Ils les torturaient pour savoir où j'étais, mais jusqu'au bout, ils n'ont rien dit. Oruhn à fais subir d'horrible chose à ma mère devant mon père qui était bâillonner et attaché.

- C'est horrible... Eliane avait posé sa main sur l'épaule de Mélosia qui reprit, sa voix se brisait à chacune de ses phrases.

- Mon père adoptif à réussi à se libéré alors qu'Oruhn portait le coup fatal à ma mère. Il à réussi à me cacher juste avant qu'il ne le rattrape et qu'il ne le tue devant mes yeux. J'avais six ans... Elle marqua une courte pause et reprit. Je suis la demi-sœur d'Ilyam, sa grande-sœur, mais je n'ai jamais eu le courage de lui dire la vérité... je ne veux pas qu'il se rende à Othar et qu'il meurt. Bien que je ne le connaisse que depuis quelques jours, il reste mon frère et je sais, malgré tout que si je lui apprends la vérité, il sera au courant de la malédiction qui plane sur sa famille et il voudra partir.