Les Huit Royaumes (va être modifié)

Chapitre XXIII : Le contrôle d'un pouvoir

  La forêt était encore plus magnifique lorsque l'on s'y enfonçait. La végétation était dense et malgré l'épais feuillage qui cachait le ciel, les rayons du soleil parvenaient à se glisser à travers les feuilles d'un vert étincelant. Bien que la chaleur était intense, une rivière et un vent frais rafraîchissait l'air. Sulian ne cessait de regarder autour de lui. Ses yeux analysaient chaque arbre et souche qu'ils croisaient. Mélosia le remarqua soudain et ce mit à rire.

- Olian, pensez-vous que je vais essayer de vous perdre en forêt ?

- Non ! Dit-il précipitamment. Je sais juste qu'il faut toujours être capable de se repérer dans une forêt que l'on ne connaît pas. Ce n'est pas contre vous Mélosia.

- Mélodie ! Grogna-t-elle. Vous allez avoir besoin d'un sérieux entrainement avec ses noms, ma parole ! Soupira-t-elle exaspérer. Mais je ne peux vous en vouloir, vous n'êtes pas habitué à ce genre de changement...

- Je ferais tout pour que nos identités ne soient pas découvertes, je vous en fais la promesse !

- Les promesses sont des choses bien futiles, mon garçon... Déclara-t-elle d'une voix soudain lointaine. Après tout, ce ne sont que des mots. Rien n'est sûr dans ce monde, sache-le.

- Mes promesses ne sont pas que des mots ! S'indigna-t-il soudain, ce qui fit légèrement rire la Leprechaun.

- Vous êtes encore trop jeune pour comprendre, jeune homme... Mais croyez-moi, je ne mets en aucun doute votre parole. Elle regarda ensuite autour d'elle et s'arrêta. Bien, nous allons commencer.

Sulian observa l'environnement autour de lui. Ils étaient sur un sentier très petit et, à leur droite, le ruisseau s'était transformé en une rivière assez profonde. Le bruit du courant couvrait tous les autres bruits aux alentours et ils durent hausser la voix pour se comprendre. Mélosia demanda à Sulian de s'asseoir sur un tronc d'arbre qui avait surement été arraché avec le vent. Une épaisse couche de mousse verdoyante qui ressemblait à un coussin de couvrait et lorsque le Prince s'y installa, il fut étonné que ce soi la même texture. Mélosia lui demanda de fermer les yeux et radoucit sa voix.

- Qu'aimeriez-vous savoir, là tout de suite ?

Aussitôt, il pensa à sa sœur. Il voulait savoir ce qu'elle faisait, si Ilyam profitait de son absence pour ce rapproché d'elle. Mais il préféra mentir.

- Je ne sais pas vraiment... Il eût plusieurs secondes de silence, puis la Leprechaun reprit.

- Ne voudriez-vous pas savoir ce que le Roi d'Othar fait en ce moment ? Et vos parents, comment prennent-ils votre fugue ? Et Anna ? Ne pensez-vous pas à Anna qui est seule, en compagnie d'Ilyam ? Aussitôt Sulian ouvrit les yeux et découvrit qu'elle affichait un sourire triomphant. Je vois...

- Comment-ça « je vois » ? Demanda-t-il sur la défensive.

- Votre sœur compte plus que n'importe quoi à vos yeux. C'est vraiment touchant. Il n'y avait aucune pointe d'ironie dans sa voix et elle poursuivit d'une voix douce. Pourtant, j'aimerais que vous ne pensiez pas à elle. Concentrez-vous plutôt sur vos parents, je suis sûr que cela sera intéressant.

- Mon don ne marche pas comme ça ! Je ne peux pas le contrôler ! Mes visions apparaissent seulement lorsque je m'y attends le moins et de plus, elles ne me permettent pas de voir le présent mais le futur.

- Qu'est-ce que le futur pour vous, Olian ?! Quelques chose qui ce passe dans plusieurs années, plusieurs mois, plusieurs jours ? Le temps est quelque chose de complexe mon cher et un simple geste ou une parole que l'on s'apprête à dire peut-être considéré comme du futur, même si elle à lieu un millième de seconde avant qu'elle arrive. Le jeune homme ne sut quoi répondre et elle reprit de plus belle. Pour sauver votre sœur vous devez apprendre à comprendre ce principe et à ''contrôler le temps'' si je puis dire. Pour nous permettre de rester en vie vous devrez pouvoir voir l'avenir mais aussi quelques secondes avant le présent. Pour ce premier entraînement, il n'y à que très peu de chance que ça marche, mais au bout de plusieurs semaines, je vous promets que l'avenir et le présent, n'auront plus aucun secret pour vous et peut-être même, le passé.