Les Huit Royaumes (va être modifié)

Chapitre XXV : La Fée et le Druide

  Colin avait traîné Devon jusqu'à une grande place où, de nombreuses Fées et habitants d'Araria chantaient et dansaient au son de nombreux instruments que le Druide n'avait jamais vue. De nombreux enfants – qu'ils soient Fées ou non – dansaient, couraient et riaient près d'une fontaine en pierre blanche. Les deux petites Fées, Arya et Lola entraînèrent le jeune homme sur la grande place où elles se mirent à virevolter devant lui, le suppliant de danser avec elles.

- Danser c'est pour les filles ! Von veut jouer au « pierre qui roulent » avec moi !

- Juste une danse ! S'il te plaît Von... Supplièrent les deux petites filles d'une même voix. Le Druide se pencha alors à l'oreille du garçon pour lui dire d'une voix assez forte pour qu'elles entendent elles aussi.

- Refuser de danser avec de si charmantes demoiselles est incongru Colin, un jour tu rêveras d'avoir deux jolies Fées qui te supplient de danser avec toi.

- Beurk ! Jamais de la vie ! Rétorqua le garçon en tirant la langue, ce qui fit rire Devon.

- Il a raison Colin ! Précisa Arya, la petite Fée aux cheveux d'or.

- Oui ! Renchérie Lola. Vous n'avez qu'à jouer après ! Tu es d'accord Von ?! Elle fixa ses grands yeux bruns dans ceux de l'homme et il hocha la tête, provoquant un hurlement de contentement des deux petites Fées qui s'empressèrent de lui prendre, chacune, une main.

Contrairement aux apparences, Devon était un formidable danseur. Dans le Royaume de Nómin, tout homme devait être capable de savoir danser et le jeune Prince excellait dans ce domaine. Il y excellait si bien, que certaines Fées s'étaient même arrêter de danser pour le regarder avec les deux fillettes aux ailes brillantes. Plusieurs femmes commençaient à ce demander qu'où pouvait venir le jeune homme aux airs soudain princier, mais aucunes d'entre elles ne soupçonnait d'être réellement le Prince d'un des Royaume d'Araria. Il entendit plusieurs compliments sur sa personne en tendant l'oreille et lorsqu'il regardait les jeunes femmes, il vit de nombreux sourires aguicheurs. Rares avaient été les occasions où Devon avait provoqué un tel engouement et cela le gênait quelque peu. Mais alors qu'il regardait la foule, il aperçut une tignasse rose, son cœur se mit étrangement à battre, or, lorsque la propriétaire tourne son visage vers lui – pour lui adresser un clin d'œil – il lui sourit bien qu'au fond de lui, il ne pensait qu'à une chose. Kamia. Comment l'Elfe le regarderait-elle en le voyant danser de la sorte ? Serait-elle comme toutes ses femmes ? Les yeux brillant d'admiration et un large sourire aux lèvres ?! Bien sûr que non et Devon le savait, elle aurait trouvé un prétexte pour lui envoyer une remarque cinglante ou un pique sur sa manière de danser et elle aurait surement tourné les talons sans même lui accorder, ne serait-ce qu'un regard. Et pourtant bien que ses attitudes lui paraissaient parfois odieuses, il adorait cela. Il adorait la manière désinvolte dont Kamia lui parlait, l'autorité et la facilité qu'elle avait à le ''remettre à sa place'' le faisait sans cesse sourire.

Alors qu'il était perdu dans ses pensées, il sentit soudain quelqu'un le tirer par la manche de sa chemise blanche écrus. En levant les yeux, il vit Laurelin, celle-ci lui adressait un sourire chaleureux et demanda timidement :

- Puis-je, moi aussi, avoir l'honneur de danser avec vous ? Devon sentit le nombre incalculable de regard sur lui et se sentit rougir, il lança un regard aux jeunes filles.

- Si ces demoiselles et ce jeune homme n'y voient pas d'inconvénient, je serais ravi de vous accorder cette danse Laurelin.

- Laurelin veut danser ?! S'écria soudain Colin qui boudait dans son coin depuis que les petites filles l'avaient entraîné au centre de l'attention. Cela fait des années que tu ne l'a pas fait !