Chapitre V : Le jugement

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  Alors que les Rois riaient ensemble, Eustash s'était soudain stopper, attirant la curiosité d'Oruhn qui s'approcha de lui pour lui demander d'une voix basse :

- Qu'avez-vous mon ami ? Mais le Roi, perdu dans ses pensées, n'entendit pas son confrère.

Oruhn allait bousculer légèrement celui-ci pour qu'il lui porte l'attention qu'il désirait mais un cri retentit dans la salle. Tous les regards ce tournèrent vers la petite Fée, âgée de dix ans, tout au plus, qui venait de crier, elle pointait son index tremblant en direction d'une masse noir au dessus d'elle. Avant que tout le monde puisse voir de quoi il s'agissait, une multitude de plumes, aussi noire que la nuit, tombèrent du ciel et les gens, prient de panique commencèrent à fuir. Un croassement rauque ce fit entendre, tétanisant l'assemblée. Un corbeau voletait en rond au dessus de leur tête, il semblait chercher quelque chose, et soudain, il fixa son regard sur Eliane. Celle-ci se raidit aussitôt en voyant le corbeau fondre sur elle mais, lorsqu'il arriva à sa hauteur, il ralenti et se posa sur son épaule. Eliane, les yeux toujours clos, ne voyais pas les plumes noir qui s'étaient rassemblées pour l'entourer, tous voyaient et comprenaient ce qui était sur le point d'être accomplie. La jeune femme ouvrit les yeux doucement et tourna son regard en direction de son épaules, les plumes étaient désormais à ses pieds et le rapace la fixait de ses grands yeux bleus et ronds. Eliane remarqua qu'il tenait, dans son bec, une chaîne en argent noir, ornée de petites perles violette qui rejoignaient une pierre ovale qui avait la couleur d'un ciel hivernal, le corbeau lui tendis et Eliane, d'une main tremblant tendis la main pour le prendre, regardant le corbeau avec incompréhension qui émit un croassement plus doux en appuyant sa tête contre sa joue. A peine fut-il ce geste, que la jeune femme ressentit des picotements dans tout son corps, une lumière bleu glacial l'entoura soudain et une violente douleur lui vrilla la tête, la faisant hurler de douleur. Quelque chose ce produisait en elle et elle voulait que ça s'arrête. Une onde de choc éclata en elle, lui faisant lâcher une larme qui tomba sur le pendentif qui se mit à briller. Des étincelles jaillirent de ce dernier, tendis qu'Eliane s'était écroulée à terre, tremblante et convulsant violemme, le corbeau frotta de nouveau sa tête sur sa joue et les spasmes se stoppèrent net. Fier de lui, il poussa un croassement et s'envola aussi vite qu'il était arrivé.

Eliane était étendue au sol, les yeux clos et le visage encore déchiré par la douleur, Sulian accouru auprès de sa jeune sœur mais quelqu'un l'avait déjà devancé. Ilyam était agenouillé près d'elle et lui tenait la tête, lui parlant d'une voix douce. Sulian s'agenouilla à son tour et prit la main d'Eliane en gémissant :

- Eliane, pardonnes-moi...

- Prince Sulian, ce qui vient de ce produire n'est aucunement votre faute. Le rassura Ilyam, qui ignorait tout de ce qu'avait vue le Prince d'Anar.

- Sulian... La voix frêle de la jeune femme retentit à travers le silence qui avait prit place dans l'assemblée.

Elle ouvrit les yeux péniblement, tout le monde la fixait mais elle ignora tous ses regards et se laissa aider des deux jeunes hommes pour qu'il la relève, mais alors qu'ils voulaient la faire sortir, la voix forte du Roi Samaël du Royaume de Nómin se fit entendre :

- Quels pouvoirs a-t-elle ?! Le ton méfiant du souverain n'annonçait rien de bon et Sulian savait pertinemment ce qui allait se passer, mais alors qu'il pensa à fuir, le Roi Eustash, son propre père, le stoppa net en parlant d'une voix autoritaire.

- Mon fils, vous connaissez les lois ! Elle doit nous montrer ses pouvoirs !

Alors qu'il allait répliquer, Eliane posa sa main qui avait cessé de trembler sur le bras musclé de son frère et lui sourit.

Les Huit Royaumes (va être modifié)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant