Chapitre II : L'Empereur du Royaume d'Othar

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A l'opposé du Royaume d'Anar, le Roi Oruhn - qui se nomme Empereur - se trouvait lui aussi dans sa salle d'audience, mais au contraire de celle du Roi Eustash, celle-ci était sombre et aucun sujets du Royaume ne venait demander doléances à ce tyrannique souverain. D'un naturel froid et sans scrupule, Oruhn règne sur ses terres d'une main de fer. De son mètre quatre vingt huit et pourvus d'une musculature impressionnante, tous dans Araria sait qu'il n'accepte aucun étranger sur ses terre - sauf invitation de sa part. Veuf depuis la naissance de son unique fils, Ilyam, le souverain ne se remaria pas malgré les nombreuses femmes et jeunes filles d'Othar qui c'étaient présentées à lui. Comme tous les Possesseurs géniteurs d'Araria, il perdit son don lorsque son jeune fils fut venu au monde. Mais, contrairement à ses confrères, et vivant dans l'une des contrées les plus reculés et dangereuse de ce monde, il continua à parfaire sa technique des armes que son père lui avait enseigné. Il répéta cette éducation avec Ilyam lorsqu'il fut âgé de cinq ans. Oruhn possédait le don de Persuasion - pouvoir permettant d'obliger une personne à penser ou faire ce que l'on désire d'elle - et beaucoup de sujets croient qu'il le détient encore malgré que cela soit impossible. Son fils, reçu la visite du Grand Phoenix pourpre dans son berceau alors qu'il n'avait que deux jour. Son pendentif en pierre rouge sang, entouré par une corde, donne l'impression que la pierre est prisonnière ou scellée par la cordelette ce qui à toujours fasciner le jeune homme depuis sa plus tendre enfance. Doté du don de Pyrokinésie, Ilyam à su maitrisé très vite ce pouvoir et est devenu le plus puissant Possesseur de tout Othar au grand bonheur de son père, qui l'entraîne chaque jour. Aujourd'hui, le jeune garçon est devenu un homme, héritant de la grande taille de son père - un mètre quatre-vingt-dix - et de sa musculature imposante au larges épaules, il ne ressemble pourtant que très peu à son père hormis ses cheveux aussi blanc que la neige - que lui porte court. Ses yeux, d'un brun ambré, et les expressions de son visage sont pareils à ceux de sa défunte mère - Kayline - qui lui offre sagesse et compatissance. Malheureusement pour le jeune homme, son visage fut marqué à jamais le jour de ses quinze ans par son père.

Cette nuit-là, alors qu'il venait de terminer son entraînement dans la grande salle d'arme du Palais et qu'il regagnait sa chambre, des cris étouffés attirèrent son attention. Ilyam les suivis et il comprit qu'ils provenaient de l'Aile Royal - endroit où il avait interdiction de pénétrer sous ordre d'Oruhn. Néanmoins, sa curiosité l'emporta sur sa raison et il continua de suivre les plaintes qui se faisaient de plus en plus forte. Il arriva enfin près d'une porte en chêne - la chambre de son père - où un léger faisceau lumineux laissait entrevoir ce qu'il ce passait à l'intérieur. Ilyam savait qu'il aurait du faire demi tour mais il ne pu s'empêcher de jeter un œil à l'intérieur, c'est alors que son cœur se stoppa. Ariane - la sœur de sa mère - qui logeait au Château depuis qu'Ilyam était enfant, était à quatre pattes sur le sol en pierre de la chambre de son père. Ce dernier se tenait derrière elle et le jeune homme, malgré qu'il n'ait jamais connu l'apprentissage de la sexualité, comprit ce qu'il voyait. Il cru qu'il s'agissait d'un viol en premier lieu, mais lorsqu'il vit le visage en sueur et souriant de sa tante, il comprit que ce n'était pas le cas et il en frissonna d'effroi. Soudain, les yeux de sa tante, qui étaient clos jusqu'à présent, s'ouvrirent et elle poussa un cri strident en voyant son neveu repartir à travers l'entrebâillement de la porte. Ilyam se figea sur place en comprenant qu'il ne pourrait pas s'échapper. Il tenta en vain de se justifier et de s'excuser auprès de son père et de sa maitresse mais le souverain, n'ayant aucune pitié - même envers son unique fils - l'attrapa par le bras et le conduisis jusqu'à la salle d'arme où il revêtu une légère étouffe. Il demanda à son fils de retirer sa chemise et le fit mettre à genoux devant lui, enfin, il sortit un fouet et battu le jeune garçon jusqu'à ce que son corps soit couvert de sang et qu'il cesse d'implorer son pardon. Très vite, Ilyam tomba inconscient sous les coups violents de son père et, le laissant pour mort, le souverain demanda à ses domestiques de s'occuper des blessures de son fils qui baignait dans son sang. Les servants furent tous leur possible pour faire cicatriser les blessures du jeune homme mais de nombreuses cicatrices perdurent, dont une balafre allant de son arcade sourcilière droite jusqu'à la partie de son nez. Mais malgré cela, le jeune Ilyam resta bon avec les sujets du Royaume qui lui disent sans cesse qu'il dégage une aura puissante mais rempli de bonté. Âgé désormais de vingt-deux ans, tous disent qu'il à tout pour devenir le meilleur successeur qu'Othar est connu, et malgré son âge, il se rendra au Grand Rassemblement qui à lieu ce soir pour recevoir la bénédiction de Thalion, l'Arbre Sacré.

Alors qu'il se préparait à partir, son père le fit demander à la Salle d'Audience. Lorsqu'il arriva, Oruhn était installé sur son trône de pierre, au centre de la grande salle sombre. Deux Ogres tenaient enchaîner une jeune Elfe aux cheveux blond. La tête baissée et couverte de sang, elle semblait entre la vie et la mort.

- Mon fils. La voix grave du souverain le fit pâlir, il réalisa qu'il n'avait pas fait sa révérence. Or, cela sembla ne pas affecter Oruhn qui poursuivit. Voici une nouvelle espionne, celle-ci vient de Cirth, tu sais ce qu'il te reste à faire ? Tous les Êtres qui osent s'aventurer sur nos terres, alors qu'ils n'y sont pas invités, subissent le même sort.

Le ton tyrannique, mais à la fois amusé du Roi le fit grimacer légèrement. Pourtant, Ilyam baissa la tête et posa sa main sur la garde de son épée. Sur le quillon était entouré un dragon dont la gueule, grande ouverte, laissait voir une langue fourchue. Les yeux de la sculpture, munis de deux rubis, brillèrent d'une couleur vive lorsqu'il dégaina son arme du fourreau. Il se plaça devant la frêle jeune femme, dos à père, et murmura des paroles inaudibles aux oreilles de ce dernier et aux deux mastodontes qui tenait leur victime enchaînée.

- Pars en paix jeune enfant. Rejoins les cieux et emportes avec toit l'amour et la paix. Laisse à cet être immonde que je suis, ta haine, ta rancœur, ton désespoir et tes pêchers.

Alors qu'il fît un bref mouvement de bras, fluide et précis, il cru entendre la voix de l'Elfe le remercier avant que sa tête ne roule à ses pieds. Son corps resta immobile quelques seconde puis tomba lourdement, laissant dévoiler une coulée rouge sur le sol rocailleux. Ilyam avait l'habitude d'éradiquer les espions qui s'aventuraient sur les terres de son père et, malgré que ce soit idiot pour ce dernier, le jeune homme récitait cette prière à chacune de ses actions de bourreau. Il se tourna vers le souverain, qui lui, semblait ravi, en demandant aux Ogres d'empaler la tête de la victime dans la forêt qui bordait son Royaume pour avertir quiconque s'aventurerait sur ses terres, sans y être invités. L'Empereur regarda ensuite son fils et parla de sa voix grave et tonitruante :

- Aujourd'hui à lieu le Grand Rassemblement comme tu le sait. Lorsque nous seront de retour demain, avec la bénédiction de Thalion, tu seras enfin proclamer Prince officiellement. Il te faudra alors trouver une épouse, si cela ne ce fait pas là-bas. Bien évidemment, si cela ce fait, tu devras siéger à ma cours en tant que Roi. Tout ce que tu vis depuis ta naissance n'est que le lourd fardeau d'un véritable Roi d'Othar, ne pense pas que j'ai fait endurer tout cela par pur plaisir, mon fils.

Ilyam ne répondit pas. Il écoutait avec une grande intention son père, malgré ce qu'il lui avait fait subir au court de sa vie. Le jeune homme pensait que tout ce qu'il avait vécu était légitime et que tous ses confrères avait vécu la même éducation que lui - lui qui n'avait jamais rencontré d'enfant où même de personnes de son âge. Ilyam acquiesça de la tête, posa un genou au sol et dirigea la lame de son épée ensanglanté en direction du sol en baissant les yeux.

- Je ne vous décevrai pas, oh père. J'en fais le serment. Oruhn hocha la tête avec fierté et congédia son fils pour qu'il termine sa préparation pour le Grand Rassemblement.

Leur départ eu lieu à midi, malgré leur mode de transport le plus rapide de tout Araria, les Dragons. Ces créatures rare et imprévisible ne se trouvaient qu'à Othar. Le père d'Oruhn avait appris à son fils comment les capturer et les rendre ''dociles''. Cette coutume se passait depuis presque une centaine d'années. Malgré ça, quelques fois, des Paysans périssaient sous leur colère et mauvaise humeur, mais cela était bien égal à l'Empereur qui possédait les plus viles et hideuses créatures de ce monde. C'est aussi à cause des Dragons qu'Ilyam n'avait pas eu la chance de rencontrer d'autres personnes hormis les domestiques du Palais, c'est pour cela qu'il n'avait qu'une hâte, ce rendre au Grand Rassemblement pour découvrir ce que ce monde avait à lui offrir. Mais le jeune homme ne s'attendait pas à ce que ce jour, si spécial, allait lui réserver.

Les Huit Royaumes (va être modifié)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant