Chapitre XXII : Le Royaume d'Estë

232 23 0
                                    

  La route fut rapide à cheval. Mélosia, Kamia et Eliane étaient en tête. Devon, s'ennuyant quelques peu avec ses compagnons masculins décida d'allez rejoindre la gente féminine pour les embêter un peu, comme il savait si bien le faire. Alors qu'Ilyam et Sulian avaient réduit l'allure de leur chevaux au pas, le Prince d'Anar parla d'une voix mauvaise en regardant les trois femmes qui avait étés rejoint par Devon.

- Si tu t'amuses à lui faire du mal, à la faire pleurer ou ne serait-ce que poser un doigt sur elle sans son consentement, je te donne ma parole de Prince que je te tuerais de mes mains.

- Tu n'es pas du tout un frère possessif à ce que je vois... Rétorqua ironiquement Ilyam qui ne lui adressa pas un regard.

- Continue de me prendre à la légère, mais je suis très sérieux !

- Je le suis aussi ! J'aime ta sœur et je ne compter laisser personne la toucher, même pas moi ! C'est pour cela que si je deviens une menace pour elle, je te prierais moi-même de mettre fin à mes jours. Il porta enfin ses yeux, désormais bleus, sur Sulian. Je te demande cela comme un service. Je préfère que ce sois toi, qui endosse ce rôle.

- Pour qu'Eli... pour qu'Anne me déteste le restant de ces jours ?! Cracha-t-il.

- Tu préfères donc que ce soit-elle qui le fasse ?! Qu'elle se sente de nouveau coupable de la mort de quelqu'un qu'elle aime ?!

Sulian ne répondit pas. Le mot « aimer » que venait de prononcer l'homme lui restait en travers de la gorge. Lui seul aimait sa sœur plus que quiconque, et elle lui rendait cet amour chaque jour avant que ce maudit Prince d'Othar n'arrive dans sa vie.

Cela le rendait fou, personne n'avait jamais autant compté que sa jeune sœur, et il pensait que cela n'aurais jamais changé. La voix dans sa tête lui hurlait de tuer tout de suite ce prince de pacotille tandis que sa sœur avait le dos tourner, mais son amour pour elle le faisait revenir à la raison. Si Ilyam mourrait, Eliane ne s'en remettrait surement jamais, de plus si elle apprenait que c'était lui qui avait mis fin à ses jours, il pouvait faire une croix définitive sur elle. Il crispa les mains sur les rênes de son cheval et parla d'une voix grave avant de donner un coup de talon dans les flans de celui-ci pour le faire accélérer et rejoindre leurs compagnons.

- Je le ferais, pas besoin d'utiliser des termes que tu ne dois, à mon avis, ne pas connaître !

Ilyam fixa d'un regard noir le Prince d'Anar, qui s'éloignait, en serrant les mâchoires. Sulian ne l'aimait pas, il l'avait compris depuis le Grand Rassemblement lorsqu'il les avait regardé, sa sœur et lui, au lieu de danser avec la jeune femme qu'il avait pour cavalière. Mais c'était réciproque, il aurait mille fois préféré que ce dernier reste dans son Palais au lieu de les accompagner. Il savait que, dès à présent, il ne lui laisserait que très rarement des occasions de ce retrouvé seul en compagnie d'Eliane et cela énervait le Prince d'Othar au plus haut point, lui qui aurait désiré être le seul à accompagné la jeune femme dans cette aventure, bien que la compagnie des trois autres ne le dérangeait pas vraiment. Il talonna légèrement son cheval pour rejoindre ses compagnons de route.

Eliane était la plus à l'aise sur sa monture, l'équitation était l'un des sports où elle excellait tous les habitants d'Araria. Depuis son plus jeune âge, elle allait dans les écuries du Palais pour admirer ces magnifiques animaux avec son frère. Celui-ci l'avait rejoint et il esquissa un sourire.

- Ça te rappel des souvenirs n'est-ce pas ?! La jeune femme hocha vivement la tête et Devon demanda d'une voix intéressée.

- Quels souvenirs ?!

Les Huit Royaumes (va être modifié)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant