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Point de vue Elena :
Je n'avais pas fermé l'œil de la nuit. J'étais tellement excitée et impatiente de voir Damon que je ne pouvais plus tenir sur place, comme si j'attendais impatiemment d'ouvrir mon cadeau de Noël au beau matin d'un 25 décembre. Finalement, Damon était comme mon cadeau.
A peine avais-je franchi le pas de la porte de la salle de visite que j'avais immédiatement croisé son regard bleu glacé. Hormis que son visage semblait fatigué et qu'il portait cette horrible combinaison que doivent porter tous les prisonniers, ses yeux eux, n'avaient pas changé.
Mon cœur battait la chamade et me poussait vers l'avant, comme attiré par lui tel un aimant. Mes jambes se mirent à marcher vers sa direction sans que je ne le contrôle réellement. Je me mis même à courir à un moment, ne pouvant plus attendre une seconde de plus.
Une fraction de seconde et mon corps percuta violemment le sien, faisant reculer Damon de quelques centimètres. J'agrippai aussitôt son cou et plaquai mes lèvres aux siennes pour un véritable baiser de retrouvailles. Il fut surpris sur le moment mais n'hésita pas une seule seconde à répondre à mon baiser en remuant ses lèvres contre les miennes.
Ses lèvres avaient gardé cette même texture, ce même goût. J'aurai tellement aimé l'embrasser encore et encore, jusqu'à ne plus avoir le moindre souffle mais le gardien nous coupa très rapidement.
Trop rapidement.
- Aucun contact n'est autorisé ! Hurla-t-il.
Damon lui lança un regard noir par dessus mon épaule avant de reposer ses yeux sur les miens. Malheureusement pour nous, il fallait obéir. Je ne voulais pas que Damon se fasse retirer les droits de visite une fois de plus. Damon me fit signe de m'asseoir en face de lui.
Je regardai tout autour de moi. Il y avait une dizaine d'autres détenus avec leur famille. Certains parlaient tranquillement, d'autres pleuraient... Mais c'était assez calme dans l'ensemble.
- T'es enfin venue. Dit-il d'une petite voix.
- Et je te vois enfin. Répondis-je sur le même ton en attrapant sa main mais il la retira aussitôt en regardant le gardien.
- Pas de contact. Tu l'as entendu...Souffla-t-il.
- C'est complètement débile.
- Crois-moi, ce n'est pas que je ne le veux pas.
- Je sais. Souris-je. C'est Mélissa, l'avocate qui fait tout ça pour nous.
- Le plus important, c'est de me faire sortir. Acquiesça-t-il.
- Elle a déjà tous les éléments dont elle a besoin. Elle doit construire le dossier. On devrait avoir des nouvelles dans quelques jours.
