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Point de vue Elena :
Brooke.
Ce prénom résonnait dans ma tête. C'était comme si le sol se dérobait sous mes pieds, comme si ma respiration se bloquait, comme si une lame me traversait la poitrine d'une immense lenteur, me déchirant chaque parcelle de peau. J'étais sans doute dans un mauvais rêve. Ça ne pouvait simplement pas être réel. J'espérai de tout cœur me réveiller maintenant, à ce moment précis.Malheureusement, c'était peine perdue. Je savais que je vivais dans la réalité. Je sentais mon cœur battre dans ma poitrine, même si j'avais l'impression qu'il n'existait plus. Je sentais aussi mes poumons se remplir d'air, même si j'avais l'impression d'étouffer. Damon semblait dévaster. Les larmes dévalaient ses joues pour s'écraser contre le sol. Mon estomac me fit un mal de chien. Puis, la nausée décida de se ramener. Je dégageai alors rapidement Damon du passage et montai les marches en trombe en direction de la salle de bain. Je déversai ensuite la totalité de la contenance de mon estomac dans les toilettes. J'entendis Damon arriver derrière moi. Il s'approcha lentement de moi et posa une main sur mon épaule.
- Surtout je ne veux pas que...que tu te rendes malade à cause de...
- Ne me touche pas ! Hurlai-je soudainement en repoussant son geste et en me redressant.
Je me reculai de lui jusqu'à atteindre un coin de la salle de bain.
- Tu l'as tué Damon...tu...oh mon dieu...Sanglotai-je en tremblant comme une feuille.
- Elle était du côté de Jaden Elena. Ils étaient prêts à me dépouiller tous les deux et...
- J'arrive pas à y croire...j'arrive pas à y croire...Répétai-je sans cesse en me tenant le crâne.
- J'ai pas réfléchi. Je...Jaden m'avait poussé à bout. Encore une fois.
- Tu l'as tué ! Hurlai-je de nouveau.
- Elle me pointait avec un flingue ! Le flingue que tu as découvert sur moi ! Elle était prête à me tuer !
Mon souffle se coupa. Je me relevai doucement et avançai vers Damon, les yeux rouges de colère rivés vers les siens.
- Où as-tu mis son corps ? Demandai-je en le fusillant du regard.
- Quoi ?
- Où as-tu foutu son corps ?! Criai-je.
Je pleurais, tellement fort. Mais je déversai ces larmes à cause de la colère. A cet instant, je fus comme possédée par l'hystérie.
- Calme-toi Elena.
- Répond à ma question !
- Dans la forêt. A 30 kilomètres de la ville. Avoua-t-il enfin.
