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Point de vue Elena :
Damon n'avait même pas essayé de m'écouter. Sa rage et sa folie avait totalement pris le dessus. Bien, entendu, je comprenais sa réaction. Je savais pertinemment qu'il n'allait pas être ravi d'apprendre cette grossesse surprise. Il croyait être le seul fautif alors que c'est totalement faux. J'ai et je dois moi aussi avoir ma part de responsabilité dans cette histoire, ce qu'il me semble bien évident et normal. Je l'entendis balancer je ne sais quoi à travers la pièce tandis que je descendais les marches de l'escalier à toute vitesse.
A quoi bon rester dans les parages ? Tellement aveuglé par sa colère, il n'a rien voulu entendre. Bien évidemment, il voulait que j'avorte. Je m'attendais à cette réponse de sa part. Mais peut-être pas avec des mots aussi durs et forts. J'avais l'impression qu'il parlait d'un monstre qui logeait en moi, alors qu'il ne s'agissait que d'un bébé, un être qui n'a pas demandé à être ici après tout. J'enfilai ma veste et m'apprêtai à quitter la maison.
- Attends ! Je me retournai lentement, les yeux larmoyants.
- Quoi Damon ? Dis-je en croisant son regard plissé.
Sa mâchoire semblait serrée, tout comme ses poings.
- Excuse-moi, je...je n'avais pas à te parler comme ça.
- Damon, tu passes ton temps à te confondre en excuses. T'es en colère et je comprends mais...
- Mais je n'ai pas le droit de décider pour toi, je sais. Me coupa-t-il instantanément.
- Et alors ? Il se passerait quoi si je décidais du contraire ? Qu'est-ce qu'il se passerait Damon réellement ?
- Tu connais mon avis.
- Dis-moi ce qu'il se passerait ! Insistai-je.
- Elena...J'ai pas envie...J'ai pas envie de le dire. Hésita-t-il.
- Tu me laisserais ? Tu m'abandonnerais ? N'est-ce pas ? Devinai-je.
Bien évidemment que oui.
- Tu sais très bien que ce n'est pas ce que je veux. Je n'ai pas envie de ça ! Rétorqua-t-il en attrapant mon visage.
- Alors on a un problème...Soufflai-je.
Je retirai doucement ses mains du contour de mon visage. Il disait qu'il n'avait pas le droit de décider pour moi, mais c'est ce qu'il continuait de faire. Pas consciemment, certes, mais il le faisait. Soit je perdais le bébé et je restais avec Damon, soit je gardais le bébé et je perdais Damon.
Voilà le parfait ultimatum.
Je déglutis difficilement, essayant de ravaler mes larmes pour ne pas fondre de nouveau devant lui. J'étais épuisée de pleurer constamment.
