The Angels belongs to the Devil | TOME II

Chapitre 5 : The big day

Point de vue Elena :

L'ambiance était tendue et à la fois étrange. C'était calme. Trop calme.

Nous y étions. Le grand jour était enfin arrivé, deux foutues semaines plus tard. Heureusement que j'ai pu tenir le coup en ayant le droit de rendre visite à Damon en prison. Il était devenue très morose ces derniers jours, depuis la visite surprise de ses parents. Lorsqu'il m'a tout raconté, je n'ai pas pu me sentir moi-même mal à l'aise et désolée pour lui. Mais dans un sens, je comprenais sa mère plus particulièrement. Elle qui pensait avoir affaire à un fils idéal et prometteur, c'était plutôt loupé. Cependant, je ne pense plus que ses parents me verront comme la parfaite jeune demoiselle désormais, en vu des circonstances.

Damon était entouré de policiers qui étaient là pour garder un œil sur lui. Moi, j'étais assise quelques mètres derrière lui, le regard rivé sur lui, les mains moites et tremblantes. D'ailleurs, je ne pouvais pas m'empêcher de mes ronger les ongles. Les jurés avaient eux aussi leur regard braqué sur Damon et Mélissa, assise à ses côtés. Certains avaient un regard interrogateur, d'autres un regard de mépris ou même de dégoût.

Le juge prit place quelques minutes plus tard, un gros dossier en main, celui que Melissa a soigneusement préparé pour cet instant. La salle tomba dans un silence des plus profonds. L'audience allait commencer.

***

Point de vue Damon :

Le pire jour de ma vie. Enfin non, peut-être pas. J'allais peut-être être enfin libre, qui sait...
En tout cas, l'ambiance ne m'aidait pas à me sentir un peu près bien dans ce stupide endroit de malheur. Les jurés n'avaient pas honte de me scruter de haut en bas comme si j'étais un monstre. Je ne suis pourtant pas désagréable à regarder. Surtout que, pour l'occasion, je n'étais pas en tenue orange. Il fallait bien un minimum s'apprêter pour être devant monsieur le juge. Quelle ironie n'est-ce pas ?
Le juge prit place dans son grand fauteuil en cuir. Il posa le dossier en face de lui. Il remit rapidement sa tenue en place avant de passer une main dans ses cheveux grisonnants. Son regard tomba alors ensuite sur moi avant de dériver vers mon avocate qui restait bien trop silencieuse.
Il se racla la gorge avant d'attraper le maillet et de le frapper contre son socle.

- J'annonce l'audience de monsieur Harris Damon ouverte. Annonça-t-il.

Je fronçai les sourcils tout en regardant discrètement tout autour de moi. Personne ne bougeait ni parlait. Je commençai sérieusement à m'impatienter.
Le juge ouvrit lentement le dossier. Comment peut-on être aussi long dans ses gestes d'ailleurs ?

- Monsieur Harris Damon, vingt-deux ans, résident à Los Angeles, incarcéré pour meurtre volontaire de monsieur Lauwis Vernon il y a maintenant cinq mois. Son avocate, maître Bradley Melissa soutient sa cause en énonçant, je cite " Ce meurtre ne représente rien d'autre qu'une simple légitime défense". Monsieur Harris, s'il vous plait. Racontez les faits dans les moindres détails et avec la stricte vérité.