Chapitre n°28 : Worry

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Pénélope Garcia : J'arrive tout de suite.


[...]


La jeune femme ne s'était pas faite prier pour raccrocher le téléphone et s'en débarrasser d'un geste brusque avant de se rhabiller dans la plus grande des précipitations. Elle enfila une chemise, une jupe, de fines chaussures à talons et sortit de la chambre. Son look était très différent de d'habitude, elle était habillée telle une "simple mortelle" comme elle le disait souvent. Elle n'avait pas prit soin d'informer ses amis de la situation et était partie de l'hôtel sans dire un mot.

Dans sa voiture, la jeune femme ne prit même pas la peine d'attacher sa ceinture, elle mit la clé dans le contact, la tourna ce qui fit démarrer la voiture et roula à vive allure dans les rues de San Antonio. Elle tenait fermement le volant entre ses mains, ce coup de téléphone nocturne ne la rendait plus vulnérable que jamais, le ton de l'infirmière et les informations non communiquées l'angoissait au plus haut point. Elle était à la fois choquée, anxieuse et appréhendait ce qui allait se passer maintenant. Il faut dire que pour elle, ce coup de téléphone nocturne n'était pas anodin, il devait sûrement y avoir quelque chose de grave, elle ne cessait de se poser des questions sur le pourquoi du comment.

Etait-il arrivé quelque chose à son patron ? S'était-il enfin réveillé ? Etait-il mort ?


Les questions vinrent en masse et aucune  réponse ne s'avérait disponible pour le moment. Une larme roula sur sa joue, en entraînant une autre, elle était tétanisée, terrorisée à l'idée du pire, de ce qui pouvait être arrivé. C'est ainsi que le pessimisme avait remplacé l'optimisme présent plusieurs heures auparavant.


Arrivée à l'hôpital :


Après une bonne vingtaine de minutes de route, la jeune femme fut enfin arrivée à l'hôpital. Elle gara sa voiture sur le parking prévu à cet effet, et c'est le visage inondé de larmes, qu'elle descendit de sa voiture et marcha en direction de l'hôpital. Quelques mètres avant d'entrer dans ce dernier, elle s'arrêta devant les portes automatiques vitrées, et prit une grande respiration, respirant l'air frais de la nuit mélangé à une odeur d'éther ainsi que de sang. Elle pénétra à l'intérieur de l'établissement, et à petites enjambées se dirigea vers l'ascenseur, entra dans celui-ci, appuya sur le bouton indiquant le second étage et attendit, impatiemment. Quelques instants plus tard la machine ouvrit ses deux grandes portes métalliques et laissa place au couloir des soins intensifs que Pénélope connaissait tant.

Malgré l'heure tardive de la nuit, les hurlements provenant d'une chambre du fin-fond du couloir se faisaient présents. Pénélope sortit de l'ascenseur, et put voir quelques instants que la fameuse pièce d'où provenaient les hurlements, était celle dont elle connaissait tant les moindres recoins. Quelques médecins courraient vers la pièce, y pénétrant sans frapper.


Et là, ce fut le choc....


Suite à cette découverte, Pénélope resta clouée au sol, fixant le fin fond du couloir, le regard plongé dans le vide, en plein milieu du couloir de soins intensifs. Quelques médecins ressortaient de la chambre de temps en temps. La jeune femme ne prenait même pas la peine de vérifier la tête des médecins tant elle savait ce qu'ils allaient lui annoncer. Elle commença à fondre en larmes sans savoir le verdict de ceux-ci, quand soudain une infirmière surgit de la chambre pour arriver vers la jeune femme.


Infirmière : Madame, mais que faites-vous ici à cette heure ?

Pénélope : On, on, on m'a dit de venir... Je suis Pénélope Garcia.

Infirmière : Ah oui, c'est pour monsieur Hotchner ?

Pénélope : Oui...

Infirmière : Je préfère vous le dire tout de suite, je ne vous dirais rien pour l'instant, je vous laisse aller le voir.

Pénélope : I, i, il est mort ?

Infirmière : Je vous laisse je dois y aller, je présume que vous connaissez le chemin.

Pénélope : Me-merci...



Un vacarme énorme avait surgit dans une pièce voisine interrompant les deux femmes. Le bruit d'un électrocardiogramme faisait surface, faisant courir l'infirmière en direction de la pièce dont il était question. Elle entra dans la chambre et commença à faire cesser le bruit, elle fut rejoint par d'autres médecins quelques instants plus tard.


Pénélope, elle, était restée clouée au sol, ne sachant pas comment réagir face à une telle situation. L'infirmière n'avait pas voulu lui communiquer la moindre information, pour la jeune femme, ce fut un mauvais présage. Elle décida de contacter la personne qu'elle désirait voir la soutenir dans cette épreuve, et donc dans un mouvement précipité, sortit de son téléphone de son sac, composa un numéro, et attendit que l'interlocuteur à l'autre bout du fil réponde, mais en vain... Elle lui textota un message quelques instants plus tard, ses doigts tapèrent à une vitesse hallucinante sur l'écran tactile de son téléphone :


De : Pénélope Garcia

A :   David Rossi


Objet :

Texte : Agent Rossi, ici Pénélope Garcia, rejoignez-moi de toute urgence à l'hôpital c'est Hotch...


Après avoir rangé son téléphone dans son sac à main, la jeune femme s'avança en direction de la porte de la chambre sans même ne prendre conscience de ses faits et gestes. Arrivée à hauteur de la porte quelques instants plus tard, elle la poussa délicatement, un pincement au coeur, et, dans l'entrebaillement de cette dernière, le vit...







Note d'auteur : Hey, chapitre super court, mais bon, le prochain chapitre arrivera dans la soirée... N'hésitez pas à laisser vos avis et bonne lecture.



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"Les gens aiment voir souffrir leur héros"

-David Bowie

Esprits Criminels : The last seasonOù les histoires vivent. Découvrez maintenant