Chapitre 22: Du répit enfin!

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Lydia :

Une autre journée commence et elle commence plutôt bien ! 

Constance m'a annoncé qu'aucun événement n'était prévu pour aujourd'hui, ce qui veut dire pas de fête, pas de foule, et mieux encore pas de prince !!! 

C'est donc avec le sourire que je me rends à la grande bibliothèque du château dont Clodine m'a tant parlé. Le lieu est fascinant, les murs sont recouverts d'élégantes tapisseries rosées, et de grands meubles boisés font le tour de la pièce, chacun renfermant des centaines de livres à la reliure ancienne. C'est tout simplement un délice pour les yeux!

 N'étant pas une spécialiste des romans du XVIème siècle, je décide -après avoir parcouru pendant de longues minutes les étagères- de jeter mon dévolu sur un recueil de poèmes. Je prends délicatement l'ouvrage dont l'odeur me rappelle la bibliothèque où je travaillais. Je m'avance vers un des fauteuils disposés pour m'y installer confortablement, mais un coup d'œil à la fenêtre me fait changer d'avis. Il fait un temps merveilleux dehors ! Le soleil brille et les oiseaux me font parvenir leur chant.

 Je sors alors de la pièce pour y rejoindre le grand jardin situé à l'arrière du château. J'avais remarqué en arrivant, qu'une fontaine était disposée à un certain endroit,c'est donc avec empressement que je m'y rends. Je m'assieds sur un banc en marbre et commence ma lecture qui me rend de plus en plus sereine. Chacun des mots,d'une justesse renversante, agit comme un baume au cœur, me faisant vite oublier toutes mes péripéties.

Je tourne une autres page, tellement absorbée dans ma lecture, que je n'entends pas Clodine arriver. Elle m'interpelle en me touchant l'épaule .

-Mademoiselle Lydia !!

Je relève alors les yeux.

-Oh pardon, m'excusé-je, ma lecture m'a fait disparaître pendant un moment du Château Des Vignes,tu voulais me demander quelque chose ?

Elle reprend son souffle toute épuisée qu'elle est.

-Je vous ai cherché partout !J'étais persuadée que vous étiez dans la bibliothèque. Quoi qu'il en soit, je suis bien contente de vous avoir trouvée, mon cœur n'aurait pas supporté plus d'exercice si vous étiez partie aux écuries !

Elle s'essuie le front avec un mouchoir et me tends une lettre.

-Cela vient d'arriver pour vous!reprend-elle

Je prends l'enveloppe cachetée,le regard perplexe. Qui pourrait bien vouloir m'envoyer une lettre? 

Je ne connais personne qui... ...mon cerveau est en ébullition, mais bien sûr ça ne peut-être que Gabriel!!!Il m'avait déjà laissé un parchemin rempli de très peu d'informations, et donc il corrige son erreur.

-Merci beaucoup Clodine ! Tu ne sais pas à quel point cette lettre me ravit !

Elle me regarde avec étonnement.

-Vraiment ? Mais vous savez qui l'a écrite?m'interroge-t-elle

-Oh je pense avoir une idée !C'est vrai que cette personne m'a tapé sur les nerfs à certains moments mais, il faut savoir mettre sa rancœur de côté!réponds-je

C'est vrai quoi, d'accord c'est à cause de Gabriel(et aussi de moi!)si je suis ici, mais je ne vais certainement  pas jeter la lettre qui pourrait m'indiquer comment rentrer chez moi !

-Très bien ! reprend Clodine, je suis ravie de voir que cette missive ne vous mets pas en rogne, je vous laisse la lire tranquillement.

Mon amie me laisse seule face à cette lettre que je j'ouvre aussi impatiemment qu'un enfant devant ses cadeaux de Noël. Une écriture calligraphiée recouvre le papier et mes yeux se posent sur la signature.

Un nom. 

Quatre lettres. 

Il n'en faut pas plus pour me sortir de cet état d'apaisement que j'avais retrouvé. 

A moins que je ne sois subitement prise d'hallucinations, le nom écrit à la fin du message n'est pas celui de Gabriel. C'est celui d'Eric !!! 

Qu'est-ce que c'est que cette histoire !! Non....non,non,non !!!! C'est Gabriel qui aurait dû m'envoyer un message, pas lui !!!

La mine défaite, je froisse la lettre que je jette violemment par terre. 

Moi qui me voyais déjà rentrer chez moi !Les mains sur le front je réalise mon erreur. 

C'est pour ça que Clodine était tellement surprise que je veuille lire la lettre, on lui avait sûrement dit de qui elle venait ! Elle doit sûrement me prendre pour une folle qui change d'avis comme de chemises (en l'occurrence ici de robes) !

Je soupire, fais quelques pas pour me remettre de ma déception et ramasse le papier froissé. Même si je garde de mauvais souvenirs passés en compagnie d'Eric, je suis bien trop curieuse pour ignorer son message. 

Je déplie la lettre et commence à lire.




Le prix du puitsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant