Chapitre 34: Confidences

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Andrew:


C'est ce qu'on appelle arriver au bon endroit au bon moment songé-je en essayant de cacher ma satisfaction.


-Oh oui Andrew j'avais oublié qu'une promenade en cheval était prévue aujourd'hui, dit Gisèle en posant les doigts sur ses yeux.


Je souris face à ces mots. Cela ne m'étonne pas, Gisèle est une fille tout à fait charmante mais elle est aussi très tête en l'air.


-Lydia, permet moi de te présenter Andrew qui travaille pour nous en tant que palefrenier .


Lydia veut s'exprimer mais aucun son ne sort de sa bouche, elle a l'air perdue.

Je décide de l'aider.


-Nous nous sommes déjà rencontrés,déclaré-je gaiement.

-Oh vraiment ? Dit Gisèle en nous regardant tour à tour, Comment...

Lydia l'interrompt alors subitement

-Je te raconterai ça une autre fois Gisèle tu veux bien ? Lui demande t-elle d'un ton presque suppliant


Je me racle la gorge pour tenter d'effacer le rire que la réaction de cette pauvre Lydia me provoque.


C'est sûr que je m'en rappellerai de ces rencontres. Elles étaient loin d'être... ordinaires.

D'abord cette première fois en ville où je n'étais vraiment pas dans mon état normal et ivre comme j'étais je me suis comporté comme un idiot, puis cette seconde fois dans la forêt où j'ai pu admirer l'audace de cette jeune femme qui m'a scotchée non seulement par sa tenue mais aussi par son argumentaire en béton sur le port du pantalon. Mémorable !


-Très bien ! Répond Gisèle intriguée


Lydia évite mon regard. J'ai décidément de plus en plus de mal à garder mon sérieux face à un tel comportement. Où est passé la jeune femme de la forêt qui n'avait pas peur de dire ce qu'elle pense !


-Comme je l'ai dit, reprend Gisèle enthousiaste, nous allons faire une petite promenade en cheval Lydia. Constance m'a dit que tu n'avais pas eu l'occasion d'en faire depuis ton arrivée au Château des Vignes, c'est donc l'occasion d'y remédier.


Au son de ces paroles, Lydia devient étrange. On dirait que quelque chose la dérange.


Nous avançons jusqu'aux écuries. Moi devant et les jeunes femmes derrière moi.

Sur le chemin, j'en profite pour repenser à la conversation que j'ai entendu il y a quelques minutes. Une conversation fort intéressante.

Jamais je n'aurais imaginé qu'une jeune femme telle que Lydia de Réan -appartenant à une famille aisée comme celle de la comtesse Constance Lenoir- pourrait tenir des propos pareils.

Se ficher de la position sociale de son futur époux, ne pas s'intéresser à l'argent ni au pouvoir !Je n'arrive pas à le croire !


Le prix du puitsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant