J'avais commencé à écrire une pièce de théâtre (je ne l'ai jamais fini, que c'est étrange de ma part. Vous noterez l'ironie) mais je l'aimais bien alors je mets le début ici
-----Un plateau vide. Une personne entre.
Elle :
Ils m'ont dit qu'ici, ça s'appelait un théâtre. Ils m'ont aussi dit que j'étais là pour vous divertir. Ils m'ont dit que vous vous nommiez public, que vous étiez juste des gens mais que dans ce cas là, ce cas particulier, votre nom c'était public, c'était un nom au singulier. Je me suis demandée pourquoi un nom au singulier pour un tas de plusieurs. Maintenant je comprend. Cette lumière qui m'éclaire et vous cache, ça fait de vous une forme indistincte, je n'arrive pas à vous séparer les uns des autres. (silence) Je me sens seule. Vous êtes tellement unis, sous l'ombre, ensemble. Vous êtes un tout, vous êtes le public. Mais moi je suis au dessus, vous êtes en dessous, je suis debout, vous êtes assis, je suis la première personne du singulier, vous êtes la seconde du pluriel. Tout porte à croire que je suis la plus importante, mais vous savez, je ne sais pas ce que je fais là, je ne sais pas pourquoi vous me regardez, pourquoi vous m'écoutez. (silence) Dites, vous ne voudriez pas me rejoindre, il y a de la place là où je suis. On pourrait se regarder et s'écouter ensemble.La voix dans le public :
Le public ne se regarde pas. Le public ne s'écoute pas. Ordre du metteur en scène. Ordre des règles immuables et innommées.Elle :
Je me sens trop haute. Vous voyez mes bras ? Je ne sais pas quoi en faire, les laisser pendre comme des cordes mortes ou les installer là, sur ma poitrine. Avoir l'air idiote ou autoritaire. Je me sens trop haute. Ils m'ont dit qu'ici, sur le rectangle noir il y avait souvent un décor, des objets.La voix dans le public :
Le scénographe a disparu.Elle :
S'il y en avait eu j'aurais pu interagir avec, peut-être faire semblant que je ne vous vois pas. Mais là il n'y a rien pour arrêter mon regard. On aurait pu faire pour de faux ensemble, j'aurais fais pour de faux de ne pas me rendre compte de votre présence et vous de me croire. Malheureusement je vous ai déjà vu et vous l'avez déjà remarqué. Il faut donc que je vous parle. Directement. (silence) Je ne sais pas quoi dire.La voix dans le public :
Le texte a disparu.Elle :
Je me sens trop haute. (silence) Ça vous dérange si je vais chercher une chaise ?Elle sort
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Dans les corps souffle le vent
Short StoryUn jour je me suis dit que les émotions et sentiments, c'était un peu une sorte de vent qui soufflerait à l'intérieur. À l'intérieur du cœur, du crâne, et des poumons. Il paraît que mon style d'écriture est mécanique alors ramène tes boulons et ent...