JUSTIN BIEBER - FIGHT TO DEATH - TOME 2

XXXXVI. Terreur

Une douce odeur effleura mes narines pendant mon sommeil, adoucissant mon humeur matinale. J'aurai pu reconnaitre cette odeur entre mille pour être tout à fait exact. Le tendre parfum de son shampoing à la noix de coco, probablement trop beau pour être vrai, me fit sourire alors que j'étais encore assoupi.

Je grognai légèrement en me frottant les yeux, humant son doux parfum. La pièce était très sombre, n'agressant pas mes pupilles au moment où j'ouvris les yeux. Je m'attendais à voir ma chère et tendre près de moi mais non, j'étais seul dans ce grand lit qui portait encore son odeur.

Je me redressais non sans mal, repensant à la soirée éprouvante de la veille. Nous n'avions quasiment pas dormi, accueillant chaleureusement Jake et Tanya sous notre toit. C'était la première fois en six mois que nous les revoyons et les choses ayant totalement changées, nous avions parlé toute la nuit.

J'attrapai mon t-shirt au sol, l'enfilant en me dirigeant vers la sortie de la chambre pour rejoindre la femme qui partageait ma vie.

Cette jeune femme était en revanche très matinale depuis que nous avions déménagé dans la capitale londonienne. Elle était toujours habillée lorsque je me levais et la plupart du temps, elle avait déjà eu le temps de sortir Kyra et de préparer le petit déjeuner.

J'avais récupéré le bulldog anglais chez Josh, après avoir appris le geste qu'il avait eu pour nous sauver. Nous étions plus ou moins en bon termes, ou du moins on essayait de sauver les meubles. La distance faisait que nous nous entendions bien.

Depuis six mois notre vie avait totalement changé, devenant enfin normale. Nous avions déménagé à Londres, au même titre que notre famille et nous travaillons ici. J'avais trouvé un emploi en tant que coach sportif, la laissant pleinement se reposer durant sa grossesse qui l'épuisait. Notre vie parfaite nous avaient fait oublier tous nos anciens problèmes.

Mes parents, et futurs grand-parents vivaient également ici, à une vingtaine de minute de notre appartement, ce qui nous donnait l'opportunité d'aller leur rendre visite aussi souvent que possible sans que personne ne nous en empêche. Tout était enfin parfait.

Anastasia se trouvait assise sur le canapé, comme à son habitude buvant son café bien noir. Elle était coiffé d'un chignon brouillon, laissant échapper quelques mèches de cheveux qui retombaient sur son chemisier bleu ciel. Comme tous les matins, une odeur de pain toasté envahissait la maison, tandis que la luminosité faible du ciel londonien illuminait le salon.

Mais ce rêve éveillé était ce matin une simple illusion. La télévision était éteinte et des sanglots retentissaient dans la pièce, m'évoquant les pires souvenirs du monde. Je n'aimais vraiment pas la tournure que cela prenait.

- Ana, la nommai-je doucement

Je me rapprochai d'elle l'estomac noué en appréhendant le pire.

Elle releva la tête, s'essuyant brusquement les larmes qui coulaient le long de ses joues.

- Matt, commença-t-elle dans un nouveau sanglot

Ses grand yeux verts qui, avait témoignaient habituellement de son bonheur était ce matin brouillés par de vilaines larmes.

- Bébé, Il se passe quoi ? m'inquiétai-je

Je prenais place à ses cotés, attrapant tendrement ses mains pour la réconforter dans l'épreuve qu'elle traversait.

- Il, Il, bégaya-t-elle

J'arquais un sourcil, l'incitant à m'en dire plus tout en le redoutant. Je savais ce qu'il se passait et priais pour me tromper.

Elle avait eu son rendez-vous gynécologique ce matin, faisant un test de paternité concernant l'être qui grandissait dans son ventre.

- Il m'a mit enceinte, lâcha-t-elle brusquement en fermant les yeux

Abasourdi, mon regard se posa sur son beau ventre bien rond et tandis que le monde s'effondrait autour de moi, je réalisais peu à peu qu'en elle, grandissait l'enfant du diable.