Un parrain innatendu... Credence pour @Elyaraa

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Tu regardais ton ami.

Tu le regardais s'appuyer contre le mur froid de sa chambre, essayant de ne pas montrer tes émotions comme ton père t'avait appris à le faire. Ce père qui te l'avait fait rencontrer. Lui. Credence.

Un petit ange brun perdu au milieu de l'enfer Barebone.

Tu essayais de lui sourire, ne sachant pas vraiment comment le soutenir. Il avait l'air si faible, tremblant contre le mur en bois qui devait lui arracher la peau qui semblait à vif, plus encore qu'elle ne l'était déjà. D'un coup tu sursautas. Credence te jeta un regard triste, il savait ce que ce scintillement signifiait. Tu devais rentrer chez toi, ton père t'appelait. Ton collier au signe des reliques de la mort semblait s'élever doucement, ton père était en forme. Il avait dû se passer quelque chose d'important et pourtant... pourtant tu soupiras. Tu détestais le laisser seul quand il était si faible. Un petit sourire assombrit son visage et d'un regard inexpressif il t'indiqua de rejoindre ton père. Comme à chaque fois. Alors tu transplanas.

- Helen ! Tu es de retour ! Je m'approche, c'est bientôt l'heure ! Credence t'a-t-il appris quelque chose ?

- Non père, il s'est encore fait frapper, il n'en a pas eu le temps.

- Sa faiblesse m'étonnera toujours. Mais je t'ai appelé car je m'approche peu à peu de cet enquiquineur de Graves. Bientôt il ne sera plus un obstacle et l'ère des sorciers arrivera enfin !

- Cette ère où je pourrais faire de la magie sans me cacher, où les moldus nous respecteront comme il se doit ! Tu récitais cela comme une leçon apprise par cœur. Tu connaissais tellement ce discours.

- Oui ! Comme tu es ma digne fille Helen.

- Un jour je serais digne d'être une Grindelwald père.

Il te fit un de ses rares sourires. C'était si bizarre de le voir sourire. Mais tu savais qu'il tenait à toi, bizarrement il s'était attaché à ta faible personne, à ce petit être que tu étais, perdue et affamée dans les rues de Londres. Le célèbre Grindelwald t'avait recueillie et nourrie. Au moment où tu pensas cela un terrible pressentiment te tordit les entrailles. Tu te plias en deux de douleur, c'était comme un appel à l'aide. Tu n'arrivais pas à savoir ce qui se passait, puis d'un coup tu compris. Une seule personne était assez liée à toi pour produire ce genre de sentiments : Credence. Credence avait élu domicile dans ton petit cœur et maintenant il t'appelait.

- Helen ? Helen que ce passe-t-il ?

- C'est Credence père, il a besoin d'aide.

- Pars. Attends ! Devient un homme il pourrait avoir besoin de force.

Tu hochas la tête. Ton père avait toujours été bien plus intelligent que la moyenne. C'était pour ce don qu'il t'avait recueillit. Grindelwald ne fait pas dans la charité. Il t'avait découverte, toi la petite orpheline affamée et sale : tu étais métamorphomage. Tu étais capable de te transformer seulement en homme. Pourtant cette particularité t'avait sauvée la mise un nombre incroyable de fois. Tu transplanas.

Tu arrivas dans l'ombre d'un mur de la maison Barebone. C'est avec effroi que tu vis un coup partir en direction d'un corps que tu connaissais bien. Il était à genoux, transpirant sous l'effort. La ceinture se souleva dans les airs et une autre trace sanglante allait frapper le dos diaphane de Credence déjà rougit par tant de cicatrices. Alors que tu allais sortir ta baguette pour tuer une bonne fois pour toute cette horrible femme tu vis Mari Lou être projetée au sol, s'écroulant contre le mur. Tu découvris Tina Goldestein, elle s'approcha de Credence, lui chuchotant que c'était fini.

Une infinité de sentiments te noya soudain. Tu étais engloutie par ta haine en vers Mari Lou, ta peur pour Credence, la tristesse qui te tiraillait de toute part, la panique qui te tétanisait et surtout : la jalousie. Un sentiment que tu ne connaissais pas, qui te consuma te l'intérieur, te brulant comme de la lave, remplissant tes joues d'une couleur rougeâtre. Tu avais envie de pousser Tina du haut d'un immeuble et de la regarder mourir lentement. Tu classas l'idée dans un coin de ton esprit avant de t'approcher, tendant les bras pour soulever Credence. Tina te regardas avec intérêt semblant chercher où elle t'avait déjà vue. Tu soulevas le maigre garçon dans tes bras sans aucun effort. Tes muscles longuement travaillés avec ton père lorsque tu étais une femme, se démultipliaient lorsque tu devenais un homme. Sans un mot envers la jeune femme que tu aurais assommée d'injures, tu transportas Credence jusqu'à sa chambre.

Imagine... ( HP AF Maraudeurs... )Où les histoires vivent. Découvrez maintenant