✅ Chapitre 13

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Bonjour, s'il vous plait, lisez mon mot à la fin !
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"La souffrance en soi est une absurdité, c'est seulement l'homme dans la souffrance qui peut prendre de la valeur ou se défaire."

Henri X de Bavière

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Akheane regardait le mur de sa cellule, et du peu qu'elle en voyait, il ne devait pas être pas bien grand. En se servant de son odorat, elle put établir une sorte de portrait robot de la pièce. Différentes odeurs de sang planaient dans l'air, celles de tous les prisonniers que le lieu avait abrités. Une senteur de transpiration et d'émotion prenait aussi la place, la peur, la mort, la douleur... Cependant, aux yeux de la doctoresse, cela importait peu.

Elle se demandait en premier et surtout si ce qu'elle avait vu au moment de son kidnapping était une vision ou Arcas lui envoyant un souvenir par le biais du lien. Elle n'avait aucun moyen de le savoir alors que dans le second cas, cela voulait peut-être dire que le bel homme viendrait la chercher. De plus, elle se demandait comment Alastor avait su ce qui s'était passé dans sa tête à ce moment-là. Il fallait être doté d'une magie très puissante pour pouvoir faire ce genre de choses. Quant à cette histoire de Symbolique, pour l'instant, elle s'en contrefichait.

La jeune femme ressentait particulièrement fort le manque. Le manque de quoi ? D'Arcas évidement. C'était stupide, étant donné le fait qu'il l'avait certainement livrée à son tortionnaire, mais tout en lui lui manquait tellement. Son regard perçant, sa peau marquée, sa chevelure brune et épaisse, ses grognements d'ours, le contact de ses bras... tout ça, et encore bien plus, comme de se réveiller dans ses bras le matin en plein milieu de la forêt.

Le matin. Ce fameux matin, elle ne savait plus quand le trouver. Sans repères, perdue dans le temps, elle ne savait pas l'heure, ni même le jour. Pourtant, cela faisait relativement peu de temps qu'elle se trouvait ici. Enfin... il lui semblait. En même temps, elle ne savait combien de temps elle était restée inconsciente non plus. Des minutes ? Des heures ? Des jours ? Et puis l'extérieur et ses couleurs lui manquaient, bouger lui manquait...

La jolie brune souffrait moralement, mais physiquement aussi. En effet, le tyran n'y était pas allé de main morte. Elle sentait encore maintenant la brûlure du fouet sur sa joue et son dos, et cela lui faisait d'autant plus mal que les vêtements cicatrisaient dans les blessures sans qu'elle ne puisse les enlever. Elle se souvenait de l'état d'Arcas lorsqu'il était arrivé chez elle, et elle espérait vraiment ne jamais connaître cela. Mourir ou être délivrée avant. Mais elle n'avait pas vraiment le choix, elle le savait.

Le silence fut perturbé par un bruit de pas s'approchant. Elle savait très bien à qui cette démarche appartenait. Elle était caractérisée par de courtes foulées dynamiques et un claquement du talon assez fort sur le sol à chaque pas. La porte s'ouvrit, laissant passer un fin rayon de lumière qui lui brûla les yeux. Elle tut ses pensées avec la peur que son geôlier ne les perçoive.

- Trop tard ! s'exclama la voix déplaisante de l'homme. Tu vois, Akheane, j'entends tout. Il ne sert à rien de te cacher de moi. Je saurai.

Il agaçait la principale intéressée au plus au point, à s'inviter comme ça dans sa tête. Mais quel toupet ! Elle concentra son regard sur lui, dans l'espoir que peut-être...

- Alastor ? Fais-moi remonter maintenant ! Ça suffit !

Un petit garçon blond avait dit cela. Il se trouvait dans une sorte de cour avec des haies très hautes d'où retentissaient des aboiements, au pied d'un mur d'enceinte. Son cœur s'accéléra lorsqu'il vit le bien nommé Alastor lui sourire avec sarcasme avant de hocher la tête de droite à gauche, puis d'éclater de rire.
La panique s'empara alors du petit garçon en bas du mur.

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