Ensemble

Chapitre 25

Vlad se pencha vers l'avant alors qu'Akheane avançait d'un pas sous l'œil vigilant de l'ours-garou. Il lui montra l'intérieur de la flasque. Alors, une sorte de convulsion secoua le corps de la doctoresse à la vue de la goutte de sang qui coula de l'embouchure. Sa soif était revenue encore plus brutalement qu'elle ne l'aurait cru.

D'une main, Arcas la plaqua contre lui tandis que de l'autre, il repoussa brusquement le vampire qui perdit l'équilibre et s'affala sur le sol. Le mercenaire posa alors son pied sur la gorge de l'usurpateur.

- N'essaie pas de te jouer de moi ! s'écria-t-il. Que doit-elle faire pour arriver à se retenir ?

- Tu dois... bredouilla-t-il, la marquer.

Surpris, le métamorphe s'éloigna et ressera la jolie brune contre son torse, leurs chaleurs corporelles opposées se mêlant délicieusement pour se compléter.

- Ça lui donnera une partie de ta nature, ça étouffera la sienne, souffla Dracula.

Il disparu soudainement, laissant derrière lui un courant d'air frais, et ce, malgré la chaleur ambiante amazonienne.

Akheane soupira, se détendant, d'un seul coup. Remarquant qu'elle s'était affaissée contre la mercenaire, elle chercha à s'éloigner, puis en voyant son air frustré, vexé, elle se demanda si le pire de la confrontation était passé. Vlad n'était finalement peut-être pas la pire épreuve.

Arcas était mécontent. Premièrement, il s'était inquièté pour la jeune femme. Deuxièmement, le vampire n'était pas quelqu'un avec qui on se liait d'amitié. Il était fourbe et aurait puis lui faire du mal. Troisièmement... il aurait voulu qu'Akheane ne soit pas influencée dans le fait d'accepter la marque ou pas, seulement, ce qu'ils venaiaient d'apprendre la forçait en quelque sorte à se faire marquer.

Et puis maintenant, elle cherchait à s'éloigner ! Un grondement bestial lui échappa, et il la ramena contre lui, le dos écrasé contre son torse. Une de ses mains glissa le long de long de la mâchoire de la doctoresse avant de lui attraper le menton et de faire basculer sa tête en arrière, dévoilant ainsi sa gorge.

Le mercenaire approcha ses lèvres ses lèvres pleines de cette dernière, l'effleurant à peine lorsqu'il chuchota :

- Tu ne dois pas garder ce genre de chose pour toi. Tu dois me le dire si tu as soif, ordonna-t-il. Où si tu as le moindre problème.

- Je ne peux pas, répondit doucement la jolie brune, déclanchant un nouveau grondement chez son futur lié. Je ne te connais pas assez.

Il enfouit sa tête dans le cou de la jeune femme, ses cheveux la chatouillant et provoquant en elle de longs frissons. L'homme-ours inspira un grand coup et son corps se détendit imperceptiblement lorsque l'odeur fraîche d'Akheane emplit son nez. Il se redressa et la tourna face à lui, sans pour autant se décoller d'elle.

- Tu veux qu'on... fasse connaissance, hésita-t-il avec un rictus d'incompréhension, c'est ça ?

- Non, pas du tout ! s'exclama-t-elle avec un désespéré. Tu ne comprends rien Arcas !

C'était une des premières fois de toute sa vie qu'on parlait comme ça au mercenaire et il prenait sur lui pour ne pas que son côté animal ressorte, serrant les poings.

- Il me faut du temps, plaida-t-elle, suppliante.

Les yeux du métamorphe s'obscurcirent, et sa bouche s'entrouvrit en laissant échapper un grognement effrayant, dévoîlant ses dents blanches. La doctoresse recula, apeurée, mais il s'avança pour la coincer contre un mur. Il avait en cette instant la manière de se déplacer du prédateur qui l'habitait, plantant ses yeux tranchant comme jamais dans ceux de sa proie.