Chapitre 27

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Novembre 2013

Pensée de Flora.

Je me trouvais dans l'appartement de Mélodie pour aider son grand frère à ranger ses dernières affaires. Le proprio allait reprendre l'appartement, mais on ne pense pas que quelqu'un serait intéressée par cet appartement vu qu'un assassinat avait eu lieu. David boucla le dernier carton qu'on venait de ranger.

« Putain, elle en avait des affaires, me dit-il exténué.

- Oui, elle en avait », lui répondis-je en affichant un petit sourire.

Même en partant, Mélodie réussissait à nous faire rire. J'accompagnai David mettre les cartons jusqu'à sa voiture. Il se retourna et m'en donna un en main.

« Je crois, que ça devrait rester avec vous, il y a des photos de vous, me dit-il.

- Je te remercie, et prends soin de toi ainsi que ta famille, lui répondis-je.

- D'accord, merci, au revoir », me dit-il avant de monter dans sa voiture pour s'en aller. 

Moi j'ai pris le métro qui n'était pas loin pour rentrer chez moi. Je n'étais pas loin donc c'était inutile qu'il me raccompagne.

Voilà, comment nous devions tourner une page de notre vie en laissant Mélodie s'en aller. J'ai déposé le carton sur la table basse avant de l'ouvrir. Je trouvai à l'intérieur des albums photos de nous qu'elle avait conservé. Je me rappelle qu'au début de notre rencontre, elle se moquait beaucoup de moi et de mon accent, même si le sien n'était pas mieux. Mais Mélodie m'avait accepté comme je suis et pour ça je lui en serais pour toujours redevable.

Je me fis interrompre dans toute ma nostalgie par mon portable qui sonna. Il s'agissait d'un numéro que je ne connaissais pas qui était affiché :

« Petite conne, tu pensais sérieusement qu'Erwan était à toi, regarde juste en ce moment où il est ? ».

Mon interlocutrice raccrocha en me laissant sous le toupet avant que mon portable vibre de nouveau pour m'annoncer la venue d'un nouveau message. Je l'ouvris pour trouver une photo d'Erwan qui se tenait juste face à Cindy avec qui il parlait. En un instant, je sentis mon corps chauffer ainsi que mon cœur battre à mile à l'heure.

Non impossible, elle portait à peine une chemise sans rien en bas alors qu'il était juste face à elle. Non, je ne dois pas entrer dans son jeu c'était trop facile, elle a toujours était une fille qui était folle.

Mais malheureuse, je cogitai durant au moins cinq minutes avant de me décider de sortir et avoir moi-même la preuve de mes propres yeux. Je pris à nouveau les transports pour me rendre à son appartement qui n'était apparemment pas du tout loin de chez moi. La porte d'entrée de l'immeuble était cassée, ce qui me donna l'occasion de pénétrer sans tracas. Je montai les escaliers avec le cœur fort battant avant d'atteindre le couloir de son appartement. À l'extérieur je pus étrangement entendre la voix d'Erwan résonner vu qu'ils avaient bêtement oublié de fermer la porte derrière eux. La voix de Cindy faisait aussi échos, mais pas comme celle d'Erwan, elle gémissait. À part le fait d'être idiote, je ne pouvais pas nier les faits qui se déroulaient. Je finis par entrer tellement que ma curiosité me bouffait. Erwan était juste sur elle sur son fauteuil à faire je ne sais quoi. Je fus juste dégoûtée. Il s'arrêta et se retourna enfin pour me regarder tout en se montrant choqué.

« Flora ? », s'exclama-t-il.

Sans chercher plus d'explication, je me retournai pour m'en aller. Je n'arrivais pas à croire qu'il m'ait pris pour une conne. Moi qui avais tout annulé avec Asad rien que pour lui. Je ne pourrais jamais lui pardonner. Je sentis mon bras se faire prendre, c'était lui, mais je n'ai pas pris la peine pour me retourner. Il arriva face à moi tout essoufflé dans l'espoir de m'expliquer l'acte horrible qu'il avait commis. Malheureusement pour lui j'avais tout vu.

M'acceptes-tu ?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant