L'ambiance fut très embarrassante dans le salon de Haru. Toutes les têtes furent retournées sur nous, juste après que j'ai comme une conne évoquée un sujet que je n'aurais pas dû. Je n'étais pas la seule à connaître le passé tragique et douloureux d'Erwan, et en disant cela, il est clair que je l'avais blessé.
« Vas-y je me casse, m'appelle plus, me dit Erwan qui sortit de l'appartement.
- Je vais le suivre », prévint Haru qui courut après lui.
À présent, honteuse je ne sais même plus comment croiser les regards de tous les autres qui attendaient sûrement une réaction de ma part.
« Je suis désolée, je crois que c'est mieux pour moi de partir », leur dis-je en prenant mon sac pour prendre la direction de la porte.
« Mais non, Flora fais pas ça », me dit Mélodie qui tenta vainement à me retenir. Le seul qui réussit à la faire était Danielle qui courut après moi.
« Attends, Flora ! », s'écria Danielle.
Seule Sidonia et Mélodie restèrent dans l'appartement.
« Bon, allons voir ce que le latino a préparé, proposa Sidonia qui se leva du fauteuil pour entrer dans la cuisine.
- Je te suis ma sœur », lui répondit Mélodie.
Au même moment, je marchais rapidement pour atteindre l'arrêt le bus. Mais dans mes pas, je sentis la main de Danielle qui me rattrapa.
« Flora, laisse-moi te raccompagner, ça va être galère si tu dois prendre le bus pour aller à la gare de Fontenay », me dit-il.
De cette manière, Danielle m'accompagna en voiture jusqu'à chez moi. Le trajet se fit dans le silence dû à mes pensées que je ne cessais de ruminer dans mon esprit. Danielle qui conduisait et moi qui fixais la vitre en repensant à ce que j'avais dit à Erwan. Je me sentais terriblement mal et coupable.
« T'inquiète Flora, on sait que tu n'as pas dit ça pour le blesser, me Dit Danielle.
- Oui, mais même c'est pas une raison, je dois vraiment apprendre à contrôler ma bouche », lui répondis-je dégoûtée.
Il me déposa quelques instants plus tard devant la porte de chez moi avant que lui-même reparte rapidement chez lui. Le pauvre il avait de la route par ma faute.
En regagnant mon domicile, la première chose que je fis fut de de me couler un bon bain. Cela me permit de réfléchir un peu et reposer confortablement la tête en ébullition. Je suis une personne à forte tête, avec une grande intelligence, mais mon gros défaut est que je suis une hyper complexée.
Autrement dit, une personne qui a un complexe surdéveloppé. Je suis la seule à l'avoir défini et fait mon propre diagnostique. J'ai réellement du mal à me regarder dans une glace et je déteste tout ce que je suis. C'est pour dire une maladie, la plupart du temps je me cache et le montre à personne, c'est rare les gens qui le savent. La vraie raison est que je ne souhaite pas être un boulet et un poids pour quelqu'un.
Je me sens grosse, la plupart du temps laide. J'ai toujours l'impression de ne pas être une bonne personne. Cela fait un temps que je fais un vrai travail sur moi, mais ce n'est réellement pas facile. Et en pensant aux choses que j'ai dit à Erwan cela me fait détester encore plus.
Je suis comme ça, quand je me sens mal je préfère m'isoler et le dire à personne. Je ne pense pas qu'il va vouloir m'adresser la parole avant un bon moment. Je n'aime pas que l'on sache ce que je ressens et je déteste encore moins pleurer devant quelqu'un. Et je me suis mise à pleurer toute seule dans mon bain parce que je pensais à Erwan que j'avais blessé.

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M'acceptes-tu ?
Fiction générale~~48 Chapitres~~ L'acceptation de soi est devenue un bien gros mot dans notre époque actuelle. Cela est devenu une tendance ou une raison de vivre pour certains. Je me plaignais grandement à une époque de mon sort malheureux, sans avoir prémédité qu...