Chapitre 40

764 124 79
                                    

Je tremblais et j'étais de même tétanisée, un homme approchait la porte d'entrée. Je ne savais pas de quelle manière je devais réagir, j'avançai rapidement pour la refermer en cognant cet intrus au visage qui poussa un cri grave avec une contenance un peu aiguë à la fin.

« Putain ! », je reconnaissais sa voix, il s'agissait celle de Danielle. J'ouvris rapidement et le vis tenir son nez.

« Flora, il t'arrive quoi ? Me demanda-t-il un peu contrarié.

- Putain, Danielle tu m'as fait peur, lui dis-je limite en pleure.

- Hé Flora, tranquille il t'arrive quoi ? », me demanda-t-il en desserrant son visage. Il ferma la porte juste derrière lui.

« C'est le bouquet de fleurs et la carte », lui répondis-je en le lui montrant pressement. Il le regarda avant de l'approcher, il ne perdit pas de temps avant de voir la carte. C'est le visage furieux que Danielle prit un temps, comme si il réfléchissait à ce qu'il allait faire à l'expéditeur de ce bouquet de fleurs.

« Prends tes affaires, tu viens à la maison, me dit-il.

- Qu'est-ce qu'on fait ? Demain je prends l'avion pour aller chez ma sœur ?

- Je ne sais pas mais tu resteras pas cette nuit ici, me dit-il d'un ton toujours aussi sérieux.

- OK, je vais faire aussi vite que possible », lui dis-je. Je fis précipitamment mes bagages avant de suivre Danielle qui m'accompagna en voiture après que j'ai refermé l'appartement derrière moi.

« Erwan m'a demandé de passer pour vérifier si tout allait bien, t'es fou si j'étais pas arrivé », disait-il au volant de sa voiture et était tout nerveux.

Moi ce que je ne comprenais pas c'est pourquoi j'avais reçu cette carte ?

Il m'avait aussi de même offert des fleurs, c'était des fleurs qui pour moi m'incitait à m'intriguer, c'est pour cette raison qu'Erwan ne me les aurait jamais offert, mais plutôt des fleurs qui m'auraient fait sourire et que j'aurais apprécié au premier regard. La sonnerie du portable de Danielle me fit sortir de mes pensées.

 « Ouais grand-frère !

- Danielle, t'es où ? Lui demandait Angel au bout du fil.

- Je suis pas loin de Paname, pourquoi qu'est-ce qu'il y a ? 

- Si c'est le cas, va chercher Flora il y a... 

- Je l'ai déjà pris avec moi, il y a un truc louche qui se passe, elle a reçu cette carte de merde », lui fit apprendre Danielle. Ce fut le silence, Angel ne parlait plus, on l'entendit soupirer.

« Change ta direction et rapplique vite chez moi, lui répondit Angel.

- Pourquoi ? Lui demanda Danielle.

- Tu le sauras quand tu viendras ».

C'est comme cela qu'une demi-heure plus tard nous nous retrouvâmes tous les deux chez Angel sans en connaître la raison. Haru était présent seul sans Sidonia qui gardait Alani.

« Sidonia, comment elle va ? Demandai-je à Haru.

- Elle est chez mes parents avec la petite, je ne pouvais pas la laisser seule », me répondit Haru. Je me mis à regarder Angel qui avait un visage bien plus serré que la normal, cela état très inquiétant. Il fixait dans sa main la carte que Nana avait reçu. Il s'agissait de la personne dont il ne fallait surtout pas toucher : sa femme. Il la bousilla uniquement avec une main, j'avais bizarrement mal pour la carte. Zafar était là à ses côtés gardait le silence tout en regardant dans le vide. J'avais l'impression qu'il réfléchissait. Ce silence était lourd, j'avais l'impression que Zafar et Angel qui d'ordinaire se lynchaient comme des gamins, communiquaient uniquement à travers la pensée et allaient s'apprêter à faire une guerre dans le seul but de tuer quelqu'un et d'être soulagé après. Bon je pense, que c'est la situation qui me fait délirer comme ça, je suis en réalité très effrayée. La voix douce d'une femme mit un terme à ce long silence de plomb :

M'acceptes-tu ?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant