Février 2014
Afrique du Sud, maison des parents de Flora
J'avais en face de moi Zafar qui avait un grand sourire. Cet homme avait ce penchant de toujours sourire même dans ces situations. On était devant la maison de mes parents et j'étais impatiente d'entendre ce qu'il avait d'important à dire.
« Comment tu vas Flora ? Me demanda Zafar.
- Je me porte bien, j'essaie d'aller au mieux.
- Ravi de l'entendre, me dit-il.
- Sinon, tu vas me dire pourquoi tu as fait le déplacement jusqu'à ici ? Lui demandai-je pleine de curiosité.
- Parce que nous avons besoin de ton aide Flora, me dit-il en me laissant confuse.
- Pour quelle raison ?
- Faire sortir Erwan de l'endroit où il se trouve ?
- Le faire sortir ? Comment ? Et pour quelle raison ? Lui demandai-je de mon air le plus abasourdi.
- Tu n'as donc pas eu la réelle version des faits, comme tous les autres d'ailleurs, me dit-il.
- Quelle version ?
- Tu devrais le voir de toi-même, il te réclame et te demande Flora », me dit-il.
Je suis donc retournée dès le lendemain en France sans comprendre réellement ce que j'allais affronter. Pas le temps de prendre du repos que j'ai été amenée dans une prison après mes longues heures de vols. Il ne s'agit pas de n'importe laquelle, une très grande et à haute sécurité. Je ne savais même pas qu'il était possible d'avoir droit à un parloir ici.
Je pénétrai dans une petite pièce où on me fit asseoir sur une chaise. Je n'attendis que quelques instants avant de voir arriver face à moi Erwan menotté aux pieds ainsi qu'aux mains. Il était accompagné de deux policiers. Je sentis ma gorge se serrer en voyant cette affreuse image. Erwan était ému, je le voyais à travers son regard mais moi je me retenais de montrer la moindre expression. Les policiers qui l'avaient emmené sortirent pour nous laisser seul.
« Flora, tu m'as..., s'exprima Erwan qui tenta de me prendre les mains mais je les retirai rapidement. Il me regarda avec incompréhension tandis que je le regardais avec déception, qu'est-ce-que...?
- J'ai entendu que la femme qui avait été retrouvée à tes côtés morte était Cindy, lui dis-je. Il abaissa son regard, en ne sachant quelle réponse me donner. Donc c'est vrai, tu l'as réellement tué ? ».
Il releva brusquement sa tête en me regardant avec incompréhension.
« Tu viens de dire quoi ? Me demanda-t-il les deux sourcils froncés.
- Ce n'est pas ce que tous ces journaux disent, le PDG indépendant qui fait salement son argent sur le corps de pauvres femmes », lui répondis-je la gorge nouée et me retenant de ne pas pleurer. Il rit et s'adossa à sa chaise. Il avait l'air choqué et outré de ce que je lui avais dit.
« Ouah, choqué, t'as le jugement facile, je savais pas que tu étais comme ça, me dit-il en me laissant confuse. Tu n'as même pas un peu douté, tu es partie directement aux conclusions, tu n'as même pas cherché à comprendre ce qui s'est passé.
- De quoi tu parles Erwan...?
- Tu sais quoi ? Je crois que tous les deux ça a été une erreur depuis le début, on n'aurait jamais dû être ensemble si pour qu'à la fin je me fasse abandonner comme un chien ».
Je sentis mes larmes monter, je voulais qu'il cesse de parler, mais chacun de ces mots étaient comme des coups de poignards. Erwan me fit comprendre que j'étais une mauvaise personne et que je ne lui avais même pas laissé un peu le bénéfice du doute ni même n'ai eu confiance en lui. Il avait peut-être raison, à aucun moment je n'ai cherché à découvrir la vérité, je me suis contentée de la vérité dite par les médias. Je commençais à regretter réellement que cela me rongeait. Je me suis sentie réellement mauvaise et sans cœur. Sous mon triste regard larmoyant, Erwan se leva pour sortir sans dire un mot ni un regard pour moi.
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M'acceptes-tu ?
Fiksi Umum~~48 Chapitres~~ L'acceptation de soi est devenue un bien gros mot dans notre époque actuelle. Cela est devenu une tendance ou une raison de vivre pour certains. Je me plaignais grandement à une époque de mon sort malheureux, sans avoir prémédité qu...